La Chimie des Larmes de Peter Carey


« Je chialais et je chialais et c'était moi maintenant qui avais une bouche grimaçant comme une marionnette faite avec une vielle chaussette. »
(P15)



Ce livre m'a été offert par Babelio lors de l'opération Masse Critique. 

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L'auteur

Peter Carey, né en 1943 à Bacchus Marsh en Australie.

Écrivain australien, il a reçu deux fois le Booker Prize. Après des études de chimie (non terminée suite à un accident), il travaille dans le monde de la publicité, tout en écrivant.

Résumé officiel

Le nouveau roman de Peter Carey fait dialoguer magistralement deux voix et deux destins. Séparés par plus d’un siècle, deux êtres fous d’amour et de chagrin poursuivent le même but : alors qu’en 1854, Henry Brandling, un aristocrate anglais, cherche en Forêt-Noire un horloger capable de construire un jouet mécanique qui guérira son fils, Catherine Gehrig affronte en 2010 la mort de son amant secret en restaurant le même automate au sein du musée londonien où elle officie comme conservatrice. 

Reliés par des carnets (que l’un écrit et que l’autre lit) et par leurs interrogations sur la mort, l’amour et la technique, ces deux personnages émouvants découvrent progressivement que ce jouet mécanique recèle des mystères bien plus grands. La Chimie des larmes est un grand roman sur la force créatrice et sa participation à notre capacité de résilience.

L'histoire

Pour aider Catherine à faire son deuil, M. Croft va la pousser à restaurer un Cygne mécanique en argent. Dans les caisses contenant les éléments métalliques, elle découvre un journal intime, qu'elle va subtiliser et lire, tentant de noyer son chagrin dans les lignes d'un autre malheureux.

Mon avis

Bof ! C'est vraiment la sensation première qui me vient, à l'évocation de ce roman, une semaine après sa lecture. J'avoue que je m'attendais à toute autre chose, en lisant la quatrième de couverture et que, je suis grandement déçue par cette histoire.

Dès les premiers mots, pourtant, j'étais emballée. Cette femme touchée par le deuil, alors que sa journée commençait normalement, et qui, peu à peu, s'enferme dans la noirceur, larmes et cris retenus par la pudeur, était touchante. Mais bien vite, l'auteur bouscule la douleur par une fuite dans les artifices qui m'a paru déplacée. Comme si quelques verres et un peu de coke étaient la solution ! Non, vraiment, cette théorisation de la perte n'a pas su provoquer en moi l'émotion attendue.

Catherine, perdue dans sa douleur, va prélever une partie des documents liés à son nouveau projet, imposé certes, et va s’enfermer dans une torpeur, plus cohérente avec son état, lisant les mots d'un autre être chamboulé par la vie. Henry Brandling, riche homme d'affaires, à décidé de faire créer par de savants horlogers Suisse-Allemand (si j'ai tout compris) un canard mécanique qui aura pour mission de rendre le sourire et l'espoir à son enfant maladif. La perte d'un premier enfant a muré son couple dans une relation faussée, tendue, ou la peur de revivre les horreurs de la maladie a éloigné les protagonistes... Cette scission est relativement bien abordée, mais aurait mérité d'être développée. On aurait alors eu une véritable œuvre sur la souffrance morale, sur les sentiments.

Mais, au lieu de cela, l'auteur part dans un doux délire, usant de la création du cygne — oui, au final, c'est un cygne alors que les plans évoquent un canard ! même si les descriptions de l'objet restent très vagues — pour évoquer les progrès technologiques de l'horlogerie, des machines, avec une évocation d'un modèle d'ordinateur-calculateur... qui tombe là comme un cheveu sur la soupe. Sans oublier la vie se Sumper, l'horloger, qui vient meubler un bon morceau du roman, alors que l'intérêt est vraiment très relatif.

L'histoire qui s'en suit est un mélange des genres, entre la narration directe des carnets de mémoire et celle directe des parties concernant Catherine, les deux se mêlant lors de quelques passages, l'auteur a tenté de rapprocher les sentiments des deux héros, sans y parvenir, à mon avis. Certes, les mots des deux époques sont cohérents, les décors les costumes, tout est travaillé, épuré, et l'on sent un énorme investissement.

Sauf que la magie ne prend pas. Et au final, le livre se lit avec la sensation d'une œuvre d'inachevée.

Bilan en quelques mots

Les mots pour : style ? recherches sur l'époque.
Les mots contre : manque d'émotion, fourre-tout, manque de cohésion...

Au final 

Bof ! J'attendais de l'émotion, un lien à travers les âges, une histoire d'amour. Je n'ai eu que folie, désillusion et un sentiment d'un grand n'importe quoi ! Un grand roman ? Non, un fourre tout, oui.

5 commentaires :

Mypianocanta a dit…

Eh bien une chose est certaine : je ne lirai pas ce livre ! ma wish te dit merci ;)

nanet a dit…

Ah, voilà déjà une bonne chose : tu auras plus de sous pour tes congés ^^

stephanie-plaisir de lire a dit…

mince, j'avais envie de connaître l'auteur (australien...) avec ce titre dont la couv est si belle, mais ça ne sera donc certainement pas avec ce titre !!!!

noisette2011 a dit…

Très joli couverture, mais pas trop mon genre de livre. ^^

nanet a dit…

Je n'ai encore rencontré personne qui l'ait aimé...

Biz

 

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