La Belgariade de David et Leigh Eddings

"La voix sèche qui lui parlait intérieurement fit valoir qu'il passait beaucoup trop de temps à s'inquiéter pour des détails futiles. Tant qu'il ne serait pas un adulte, personne ne le considérerait comme un homme, alors, pourquoi se donner tant de mal pour avoir l'air d'un brave puisque ça ne servirait à rien de toute façon ?"
(Tome 1, P266)









Les Auteurs

Cette série de livres a été écrite par l'auteur ET son épouse. Souvent, on ne retient que son nom à lui. Il ne faut pas oublier qu'ils ont co-écrit...

David Eddings (7 juillet 1931-2 juin 2009) est un écrivain américain né a Spokane (près de Seattle dans la région de Puget Sound) dans l'État de Washington.
Il a écrit de nombreux romans célèbres de Fantasy, dans le sous-genre de la High fantasy.

Sa femme Leigh Eddings (Judith Leigh Schall) décédée en 2007 à 69 ans, est considérée comme la co-auteure non créditée de nombre de ses romans, et est reconnue comme telle dans ses œuvres les plus récentes.

Leurs œuvres (liste non exhaustive) :

La Belgariade (cinq tomes)
La Mallorée (cinq tomes)
Belgarath le sorcier (deux tomes)
Polgara la sorcière (deux tomes)
Le Codex de Riva (dont on parle dans la Belgariade...)


Résumé du tome 1 de la Belgariade.

Et les dieux créèrent l'homme, et chaque dieu choisit son peuple. Ah ! Que le monde était jeune, que les mystères étaient limpides ! Mais Torak, le dieu jaloux, vola l'Orbe d'Aldur, le joyau vivant façonné par l'aîné des dieux, et ce fut la guerre. Le félon fut châtié ; à Cthol Mishrak, la Cité de la Nuit, il dort toujours d'un long sommeil hanté par la souffrance.
Le fleuve des siècles a passé sur les royaumes du Ponant. Les livres des présages ne parlent plus qu'aux initiés, mais ils sont formels : Torak va s'éveiller. Et justement l'Orbe disparaît pour la seconde fois. Que le maudit la trouve à son réveil et il établira son empire sur toutes choses.

Belgarath le sorcier parviendra-t-il à conjurer le sort ? Dans cette partie d'échecs cosmique, il a réussi à préserver une pièce maîtresse : le dernier descendant des Gardiens de l'Orbe, désigné par les présages, mais qui n'est encore qu'un petit garçon jeté sur les routes par une venteuse nuit d'automne. Un simple pion, et si vulnérable...



L'histoire


Voilà qui campe le décor...

En cinq tomes, la Belgariade vous fait partager l'incroyable aventure d'un jeune garçon de ferme, Garion. Il est quasiment enlevé en pleine nuit par sa tante et un vieillard un peu bizarre... conteur de belles histoires qui vont se révéler moins légendes que réalité ! Ensemble, ils vont parcourir le monde, accompagnés de plusieurs inconnus. Leur but : sauver le monde d'un péril un peu complexe, et vraiment bien trouvé ^^

Les premiers chapitres sont un peu particuliers. J'ai eu du mal à les lire, déjà il y a plus de 20 ans... et à l'époque je n'avais pas poursuivi la lecture, à cause de la ressemblance avec le Seigneur des Anneaux. Toutefois, on m'avait conseillé de reprendre ces livres, ce que j'avais fait pour mon plus grand bien : La Belgariade prend par la suite une tournure personnelle plus que majestueuse, qui la rend incontournable dans le monde de la littérature Fantasy.


L'histoire débute lorsque un dieu narcissique : Torak, vole un artefact : l'orbe, crée par un autre dieu, son frère : Aldur. Ce vol est le précurseur d'une guerre entre les peuples du Ponant (les gentils) et les Angaraks (fidèles à Torak, et, vous l'aurez compris, les méchants). Après moult combats épiques, Torak fendit le monde à l'aide de l'orbe. Les dieux Aldur et Bélar parvinrent à éviter le désastre qu'aurait pu engendrer cet acte, en sauvant certaines des terres de l'engloutissement. (Ni voyez pas de rapport avec l'Atlantide, ici, aucun événement ne fait référence à une histoire réelle, ou à une légende, comme chez Tolkien).

L'orbe ayant une entité propre, lui venant du pouvoir d'Aldur, brûla le côté gauche de Torak (un bras et la moitié du visage) l'obligeant à se masquer après avoir fui avec son peuple jusqu'en Mallorie.

L'Orbe lui sera repris, quelques années plus tard... pour être à nouveau volée par un des serviteurs du Dieu, à présent endormi.

Et, c'est là que commence la quête de Garion.

Ah, je vous vois déjà tiquer : non, ce n'est pas une version soft du SDA ! Arrêtons de comparer ces deux sagas. Elles n'ont quasiment rien en commun si ce n'est un groupe de compagnons issus de peuples différents se lancent ensemble dans une quête !

Bien sûr, l'histoire est convenue et prévisible ! Manichéenne au possible... mais c'est tellement bien amené.

Le style...

Le genre peut s'apparenter à du médiéval fantastique, cependant le monde de Eddings à sa propre ambiance, ses propres races et sa propre histoire (de la création de la terre... ) qui le rend riche et captivant. Les auteurs ont su tisser la toile d'un univers unique, original, avec une genèse dans laquelle son histoire va puiser ses racines.

Le point fort des auteurs est le style d'écriture. Là où Tolkien va consacrer les 2/3 de son roman à de la narration, Eddings le consacre au dialogue. Des dialogues souvent incisifs et directs. Son style est donc très facile à lire, et assez rythmé. Bref, très accessible.

Sans oublier l'humour ! Sarcastique à souhait, un brin coquasse... les personnages se renvoient des farces, et autres commentaires qui sont autant de petites douceurs à lire et savourer. De la grande maîtrise... sans jamais tomber dans le sordide. Eddings se moque de ses personnages, tous, et pourtant les magnifie. Il les rend humains !

Le monde ...

Le monde d'Eddings est pratiquement aussi complexe que celui du Seigneur des Anneaux sans être aussi « original ». Ici, peu de Troll, pas d'Elfes... mais essentiellement des hommes. Cela ne gâche rien, je vous l'assure. C'est même assez complexe, car chaque race gagne des atouts dus à son environnement : pour vivre sous terre, il faut voir sous terre, mais, du coup, on est un peu gêné en pleine lumière. Magnifique analyse et très bonne étude des races et de leurs comportements.

Sans compter que races et contrées différentes, amène, forcément des échanges commerciaux (j'adore les passages avec Silk ^^) et de savants aménagements. Eddings montre chaque peuple avec les mêmes détails : religion, us et coutumes...

Il en découle une des faiblesses de la saga : Eddings a fait voyager ces personnages dans TOUTES les contrées. C'est un peu lourd, surtout que cela manque de réalisme.

Les personnages.

N'ayez crainte, je ne vais pas les énumérer...

Ils sont très attachants, chacun ayant un trait de caractère précis. J'adore Silk (espion et voleur) avec son humour décapant. Polgara, froide et pourtant pleine d'amour. Sans oublier Belgarath (il me fait un peu penser à Zed de l'épée de Vérité... )

Ce qui est plaisant dans ces personnages, c'est qu'ils sont à la fois bien typés, avec des comportements spécifiques, même si on est à la limite du stéréotype. On apprend leurs qualités et leurs défauts (oui, ils en ont tous !) au cours de l'histoire. Les personnages secondaires ont tous un moment de gloire dans l'histoire, et sont pour la plupart des pointures dans leur catégorie : les meilleurs... pour accompagner le pauvre garçon d'étable ^^

Eddings nous les fait découvrir, comme Rowling, au travers des yeux de son héros, ce qui rend bien plus sympathiques et amusantes certaines situations. Il est parfois un peu niais ce jeune homme et cela donne beaucoup de charme.


Au final.

C'est une lecture agréable et facile d'accès. Le style est basé sur des dialogues débordants d'humour, et très plaisant. Les personnages sont attachants malgré un coté trop manichéen. L'histoire se suit sans effort, on reprochera cependant un certain classicisme : le héros descendant d'une lignée prestigieuse qui est l'homme d'une prophétie doit sauver le monde. Tout le monde le sait sauf lui.

Mais heureusement ça va plus loin que ça et c'est plus profond.

Amateurs de fantastique et de Tolkien, vous trouverez dans la Belgariade une nouvelle série de 5 romans à déguster, ...mais surtout dévorer avec plaisir !

article écrit en 2009

5 commentaires :

Merkillia a dit…

Ce livre est dans ma LAL (aussi! ^^) et je compte le lire bientôt, dans le cadre du challenge Eddings lancé par Liselle. Je reviendrai lire ton avis une fois que je l'aurai moi-même lu!

nanet a dit…

C'est une très belle série, avec des personnages superbement traités. Un vrai talent d'auteur. Je lis (enfin, j'ai commencé) la Mallorée qui est une sorte de suite. Et on vient de m'offrir un des livres accolé à l'histoire : Belgarath le sorcier.

J'espère que tu aimeras !

Ptitelfe a dit…

Whaa elle est bien ta critique! Je viens juste de le commencer. C'est un peu dur à comprendre au début (j'ai tendance à me prendre la tête avec les nouveaux noms des sagas fantasy) mais j'espère être rapidement dedans. En tout cas, j'adore la fantasy et Tolkien, donc j'imagine que je serai autant séduite que toi ;)

nanet a dit…

Merci ^^ Laisse toi emporter, c'est amusant, doux, parfois caustique. Un plaisir...

Je lis le tome 3 de la Mallorée, la série suivante... et le plaisir est encore, et toujours là.

Cyril a dit…

faut que je m'achète le 5ème :)

 

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