N d'Estienne d'Orves.
L'auteur
Florian Zeller est né à Paris en 1979.
Professeur de littérature à Sciences-po, il a publié son premier roman : Neiges artificielles en 1999, à 20 ans et déjà à obtenu un premier prix littéraire. Puis, il se mettra écrire pour le théâtre, avec notamment l'Autre (2004) et le Manège qui combleront un large public... sa dernière pièce est Elle t'attend en 2008.
Auteur prolifique, il publie en 2004 La Fascination du pire avec lequel il remporte le Prix Interallié.
Résumé du livre
Un jeune écrivain français est convié à l'Ambassade de France en Égypte pour donner une conférence. Passionné de Flaubert, il s'imagine découvrir l'Orient tel que celui-ci l'avait décrit dans sa correspondance en 1847. Le suisse Martin Millet tente en vain la débauche lors d'une tournée dans les bars louches du Caire, mais même les prostituées les plus ignobles ne veulent pas de lui ! Rentré en France, il publie un livre à scandale et connaît des démêlés judiciaires qui font de lui un nouveau Salman Rushdie.
L'histoire.
Un jeune écrivain est invité par l'ambassade de France au Caire pour donner une conférence. Il y va un peu contraint et forcé... et rencontre un autre jeune auteur, avec lequel il va nouer une sorte de relation entre amitié et défiance. Les deux hommes discutent, dans l'avion d'un ouvrage de Flaubert, qui donne le ton de leur voyage... une sorte de quête des plaisirs dans un pays où la sensualité orientale n'est plus qu'un souvenir.
Quelques passages sur le passé du héros avec un deuil en mémoire, et dans son cœur. De jolies présentations, bien que rapide du Caire, et des Pyramides, que par contre l'auteur ne nous fait pas voir... un étrange voyage que fond de discussions poussées sur le thème de l'islam, avec des français bossant dans une ambassade, que l'on sent un peu pommés... Je ne fais pas un résumé. Je ressors là les thèmes abordés, mais qui ne sont malheureusement pas détaillés. Des idées, donc, mais un manque cruel de détail.
Construit comme un livre de voyage, où le narrateur pose ses idées face à ce qu'il vit, ce livre a le mérite de se lire en quelques heures et de réellement vous faire voyager. Ayant été en Égypte, j'ai eu le sentiment, de reconnaitre, un peu les paysages, le décor. C'est déjà ça.
L'auteur tente de développer simplement des thèses diverses et variées qui vont de la place de la femme de l'islam, la tentation meurtrière de l'islamisme, la solitude, la sexualité masculine... Une vision très masculine (c'est peut-être ce qui me gêne ?) comme si tout pouvait s'expliquer par et a cause du sexe ?
Mais les digressions fadement philosophiques sur les frustrations d'une religion et l'émergence d'une violence islamique m'ont un peu ennuyé. Certes, L'auteur à surfé sur la vague post 2001, et l'attentat de Charm El Cheir tentant d'expliciter les troubles ressentis par son héros (lui-même ?) mais, c'est plat. Cela manque de profondeur, et les pointes d'humour ne donnent pas assez de force au roman.
Le style.
La fascination du pire est écrit de façon simple, les phrases sont courtes, les mots simples... le roman se lit donc facilement.
J'ai apprécié le fait qu'il soit écrit à la première personne du singulier, même si je ne peux m'identifier à un homme.
Au final.
A lire, pour le talent de ce jeune auteur, mais pas pour la profondeur de ce qu'il dit... pour le joli voyage qu'il propose et pour le dernier chapitre : La fascination du pire qui retourne le livre et lui donne une toute autre dimension.
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