FitzChevalerie apprend dans son jeune âge qu'est un bâtard du roi. Mais, au delà de ce titre peu glorieux, il deviendra un Assassin Royal et le principal héros de cette majestueuse série écrite par Robin Hobb.
Éditeur: France Loisirs
Nb de pages : 566
Série : l'assassin royal
Catégorie : Fantasy
Traducteur : A. Mousnier-Lompré.
Pourquoi ce livre ?
Ce livre
Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant - par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère- décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l'existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l'égide du maître d'écurie Burrich. Mais le roi Subtil impose bientôt que FITZ reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L' enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu'à un fil : celui de sa lame... |
Biographie
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L'histoire
- Un enfant est amené, sans plus de considération qu'un pauvre colis devant une lourde porte, et laissé à la charge d'un garde surpris et un peu décontenancé. L'histoire commence. Et cet enfant de six ans nous raconte sa vie, son apprentissage à la cour du roi Subtil, son grand-père... avec des visions simples et très naïves, comme on peut en avoir à cet âge. Avec des sentiments troublants, de l'incompréhension, toujours en relation avec un petit âge.
Mon avis
Certes, l'auteur ne se contente pas de nous narrer les jeux de cet enfant, il le met dans un contexte particulier et chaque chapitre nous apporte un éclaircissement sur les traditions, les us particuliers, les personnages... depuis la vue non plus de l'enfant, mais bel et bien du narrateur, soit la même personne, mais avec de nombreuses années en plus ! Et c'est fort agréable, car Robin Hobb a su couper ces différentes parties de façon harmonieuse. D'une part la narration, l'histoire, les événements, et de l'autre les bases de ce monde.
Robin Hobb a une écriture très fine et épurée. Des descriptions somptueuses, bien que restant simples. Sans surcharge majeure, mais donnant une véritable vision de ce monde où gravite Fitz. Le livre ne possède pas de carte, et, pourtant, j'ai eu la sensation de pouvoir la tracer à partir des nombreuses informations données, des détails. Tout est clair, richement précisé depuis les tentures de la chambre du Fou aux ornements vestimentaires de Royal... les couleurs des yeux des animaux, leurs robes... bref une multitude d'informations, données avec une douceur et une grande intelligence.
La seule personne qui semble s'intéresser à lui est un brave homme appelé Burrich, un peu rude parfois, mais au cœur suffisamment grand pour prendre l'enfant sous son aile et le faire grandir à l'abri des mauvaises pensées. Leur relation maître-enfant va parfois donner des scènes assez cocasses. Car, ne l'oublions pas, nous n'avons que la vision tronquée de Fitz... et les non-dits sont porteurs de fausses informations ! Toutefois, on n'échappe pas à son destin, et, après quelques péripéties d'enfant, Fitz est rattrapé par son sang et va devenir un membre un peu spécial de cette famille. Le roi, se souvenant tout d'un coup de son existence, va le faire instruire, au grand dam de Burrich, qui se retrouve à nouveau seul dans son écurie... J'ai beaucoup aimé les passages de questionnement de Fitz envers cet homme, qu'il aime comme un père. Et l'inquiétude de cet homme lorsqu'il voit ce petit commettre des actes qu'il ne comprend pas... notamment l'utilisation du Vif.
Fitz va se montrer doué pour les études, mais, victime d'un complot qui le dépasse grandement, n'aura pas accès à une formation complète dans le domaine pourtant important qu'est l'Art. La narration est intérieure puisque c'est Fitz qui nous raconte sa vie. Un joli travail sur les années avec de premiers chapitres où l'auteur ne donne pas toutes les informations, un peu comme lorsqu'un enfant raconte, puis en emmène de plus en plus... Très beau texte aussi lors de l'adolescence, où l'on ressent la colère et les changements d'humeur de Fitz. Toutefois, comme je le précisais, chaque chapitre est introduit par un paragraphe plus ou moins long, explicitant ce monde, les traditions, ou bien pointant sur des faits s'étant déroulés en parallèle de l'histoire, telle que la mort de la reine. Cela aurait alourdi l'ensemble si l'auteur l'avait intégré à la narration, mais traité ainsi, cela nous donne une vision plus globale.
Autre personnage fort important dans le développement de Fitz : Umbre. L'assassin en titre du roi, qui va donner à notre jeune héros les rudiments d'un métier somme toute assez barbare, bien que semblant nécessaire. Poisons, art de se déplacer sans bruits... l'auteur a su nous donner ces informations sans tomber dans un déballage de techniques pesantes. La relation qu'entretient Fitz avec son mentor est celle d'un enfant ébahi et admiratif. J'ai beaucoup aimé leur escapade sur le front de mer... et les jolis moments précédant ce chapitre, mais, chut, ce serait vraiment dévoiler trop de choses.
Enfin, le personnage le plus troublant, et que j'aie hâte de retrouver dans les autres livres est celui du Fou. Il a un rôle majeur, que j'aimerai bien cerner un peu plus.
" Cependant, tout finit par passer, le temps surtout, et les mois s'écoulant, puis les années, j'en vins lentement à trouver une place dans l'existence. [...] Les gens s'habituèrent à ma présence et cessèrent de me dévisager. Certains ne semblaient ne pas me voir du tout. " (P 67)
Mais ceci n'est qu'un cadre. L'histoire est donc celle d'un enfant bâtard. Son père a conté fleurette à une douce demoiselle (que nous ne rencontrons pas) et lui a laissé un présent un peu lourd : un bambin. Or, il est de sang royal, et, de ce fait, se voit affublé de bien de mauvais égards. Regards en biais, réflexions crues et peu amènes. Bref, sa vie prend une tournure assez bizarre depuis le jour où il a franchi avec ce garde les lourdes portes de bois devenant Fitz.
Je ne vous parle pas volontairement de la trame suivie ni des progrès de notre héros. Je dirais juste que cet équilibre entre un enfant talentueux et ses nombreuses remises en question est abordé avec finesse et le rend terriblement humain. Entre héros et antihéros...
Je ne vous parle pas volontairement de la trame suivie ni des progrès de notre héros. Je dirais juste que cet équilibre entre un enfant talentueux et ses nombreuses remises en question est abordé avec finesse et le rend terriblement humain. Entre héros et antihéros...
La seule personne qui semble s'intéresser à lui est un brave homme appelé Burrich, un peu rude parfois, mais au cœur suffisamment grand pour prendre l'enfant sous son aile et le faire grandir à l'abri des mauvaises pensées. Leur relation maître-enfant va parfois donner des scènes assez cocasses. Car, ne l'oublions pas, nous n'avons que la vision tronquée de Fitz... et les non-dits sont porteurs de fausses informations ! Toutefois, on n'échappe pas à son destin, et, après quelques péripéties d'enfant, Fitz est rattrapé par son sang et va devenir un membre un peu spécial de cette famille. Le roi, se souvenant tout d'un coup de son existence, va le faire instruire, au grand dam de Burrich, qui se retrouve à nouveau seul dans son écurie... J'ai beaucoup aimé les passages de questionnement de Fitz envers cet homme, qu'il aime comme un père. Et l'inquiétude de cet homme lorsqu'il voit ce petit commettre des actes qu'il ne comprend pas... notamment l'utilisation du Vif.
Fitz va se montrer doué pour les études, mais, victime d'un complot qui le dépasse grandement, n'aura pas accès à une formation complète dans le domaine pourtant important qu'est l'Art. La narration est intérieure puisque c'est Fitz qui nous raconte sa vie. Un joli travail sur les années avec de premiers chapitres où l'auteur ne donne pas toutes les informations, un peu comme lorsqu'un enfant raconte, puis en emmène de plus en plus... Très beau texte aussi lors de l'adolescence, où l'on ressent la colère et les changements d'humeur de Fitz. Toutefois, comme je le précisais, chaque chapitre est introduit par un paragraphe plus ou moins long, explicitant ce monde, les traditions, ou bien pointant sur des faits s'étant déroulés en parallèle de l'histoire, telle que la mort de la reine. Cela aurait alourdi l'ensemble si l'auteur l'avait intégré à la narration, mais traité ainsi, cela nous donne une vision plus globale.
Autre personnage fort important dans le développement de Fitz : Umbre. L'assassin en titre du roi, qui va donner à notre jeune héros les rudiments d'un métier somme toute assez barbare, bien que semblant nécessaire. Poisons, art de se déplacer sans bruits... l'auteur a su nous donner ces informations sans tomber dans un déballage de techniques pesantes. La relation qu'entretient Fitz avec son mentor est celle d'un enfant ébahi et admiratif. J'ai beaucoup aimé leur escapade sur le front de mer... et les jolis moments précédant ce chapitre, mais, chut, ce serait vraiment dévoiler trop de choses.
Enfin, le personnage le plus troublant, et que j'aie hâte de retrouver dans les autres livres est celui du Fou. Il a un rôle majeur, que j'aimerai bien cerner un peu plus.
Au final
Les mots pour : Un style indéniable, intrigue, Vif, Art, magie, Personnages
Les mots contre : /
Les mots contre : /
Style : 4.75/5 |
Intrigue : 4/4
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Personnages : 3.75/4
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Écriture : 2.75 | Crédibilité : 2 |
P principal(aux) : 2.75/3
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Narration : 1 | Action : 1 |
P secondaires : 1/1
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Description : 1 | Violence/Tendresse : 1 |
Temps et espaces : 2/2
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Sensation générale : 2.75/3
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Rythme général : 1.75/2
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Total : 19/20
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En bref : Un véritable coup de coeur pour ce premier tome qui m'a conforté dans mon amour pour la fantasy et les belles plumes.
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