Ce livre m'a été confié par les éditions Mon petit éditeur,
que je remercie pour la confiance accordée !
L'auteur
Patrick Chambettaz est né en 1961,
Exerçant le métier de traducteur, sa passion de la lecture et son goût pour l’imaginaire l’ont porté un jour à prendre lui-même la plume. Depuis lors, il consacre une partie de son temps libre à l’écriture. Plusieurs de ses nouvelles ont été primées dans différents concours ou publiées dans des revues et des ouvrages collectifs.
Le site de l'éditeur
Résumé officiel
Quand il découvre un message qu'il présume crypté, le journaliste Benoît Perreux cède à la curiosité, comme tout journaliste qui se respecte. Il est alors loin de se douter qu'il vient de mettre le doigt dans un engrenage de mystère et de violence, où se croisent espions, terroristes, tueurs à gages et beautés fatales. Heureusement pour lui, il n'est pas seul dans l'adversité : sa rencontre avec un ange gardien providentiel, Abner, va l'aider à y voir clair et à surmonter les épreuves qui se dressent sur sa route.
L'histoire
Une sarabande interlope ! Un journaliste pris dans une sombre histoire de terrorisme.
Mon avis
Une Sarabande est une « Suite désordonnée de gens qui courent ou s'agitent en faisant beaucoup de bruit » (source) et l'adjectif interlope est un synonyme de fraude, de contrebande. Pourquoi ces définitions en début de mon article ? Car outre le fait de trouver un titre accrocheur, celui-ci est un résumé parfait de ce qui se trame entre les lignes de ce petit bouquin. Petit, oui, car il ne contient que 108 pages.
Dès le départ, on est plongé dans une ambiance tendue, avec un journaliste sympathique, qui, par jeu, dérobe un bout de papier et ce faisant entre dans la danse macabre d'un groupe terroriste. Pierre Perreux, qui ne l'est pas tant que cela voit sa vie chamboulée par cette suite de lettres griffonnées sur un carnet, apparemment anodin. La suite découle, rapidement, sans que le lecteur ne puisse poser le livre tant il est happé par l'intrigue. Plusieurs rebondissements viennent mettre à bat les idées préconçues et il est impossible de savoir réellement où nous conduit la plume de cet auteur.
L’enchaînement des événements donne un rythme soutenu à ce petit livre, qui n'a pratiquement pas de défauts. Le premier que je relèverai est la quantité de noms d'armes, et leurs descriptions ! j'avoue que je n'ai jamais été très penchée sur les armes de poing, et que savoir que telle marque fait tel calibre, m'a un peu dépassé, et surtout désintéressé. Si vous aimez ! D'autant que le reste des descriptions est assez pauvre : l'histoire se passe de nos jours, dans un monde qui est le nôtre, donc pas besoin de longues descriptions des lieux. Les personnages sont eux aussi tracés rapidement, avec quelques détails suffisants pour différencier les uns des autres.
L'autre point de bémol est la taille des dialogues, ou devrais-je dire monologues ! Je suis toujours effarée de voir de longs aplats de dialogues, avec un seul personnage qui narre, raconte les faits passés, ou son plan ! il me semble que dans la vie de tous les jours, les monologues sont rares... et voir retranscrit, ainsi, un seul et long dialogue me fait toujours sourire. Cela manque d'échange, de panache, de soute des autres personnages de réactions. C'est un peu dommage.
Mais, comme l'intrigue se concentre sur peu de pages, Patrick Chambettaz a été à l'essentiel, et nous a concocté une belle aventure. Les personnages sont assez crédibles, le héros reste en retrait, comme il se doit, puisqu'il est peu au fait du maniement des armes, et pas vraiment un grand sportif, il aurait été dommageable d'en faire tout à coup un super héros sauvant les autres en trois balles bien placées. Il sauva sa peau, et c'est déjà beaucoup... et il se place sous la protection d'un homme qui sait faire tout cela, et c'est là très intelligent. Sauf que, il accorde bien rapidement sa confiance, et que pour un journaliste, je l'ai trouvé un peu avare de questions, de suppositions... il ne mène pas l’enquête, il la subit.
Le côté interlope de l'affaire, les terroristes, la magouille, tout est explicité avec talent, dans les longs monologues précités, et je ne vous en irais pas plus, car il serait vraiment mal venu de vous raconter les faits.
Je terminerai par un mot sur le temps : ici l'aventure se déroule en quelques heures, quelques coups, aussi, et le rythme d'écriture rend bien hommage à ce court laps de temps. Les moments de repos répondent aux actes, vifs, et l'écriture de l'auteur traduit ces instants, mariant phrases courtes, ou au contraire plus longues. Un joli travail, donc.
Trois mots
Deux mots pour : style, intrigue
Un mot contre : descriptions des armes
Au final
2 commentaires :
J'avoue que le titre m'a tout de suite interpellée avec cette combinaison de mot que l'on attend pas forcément... alors, si le reste est du même acabit, pourquoi pas ?
Bises.
si tu as l'occasion de le lire, c'est un vrai joli roman, le seul bémol à mon gout étant les armes, trop nommées, trop détaillées... mais certains aiment ce genre de détails.
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