Imaginez-vous sur une nouvelle planète, où vos pensées seraient connues de tous... et où les femmes seraient les seules à contrôler leurs songes. C'est l'un des points constituant l'intrigue de Patrick Ness dans cette trilogie SF : Le chaos en marche.
Éditeur: Pôle Fiction
Nb de pages : 528
Série : Le Chaos en marche
Catégorie : SF, jeunesse
Traducteur : Bruno Krebs.
Nb de pages : 528
Série : Le Chaos en marche
Catégorie : SF, jeunesse
Traducteur : Bruno Krebs.
C'est l'année de ses treize ans et, dans un mois, Todd Hewitt va devenir un homme. Il est le dernier garçon de Prentissville. Cette ville de Nouveau Monde est uniquement peuplée d'hommes. Depuis longtemps, toutes les femmes et les enfants ont disparu. À Nouveau Monde, chacun peut entendre les pensées des autres, qui circulent en un brouhaha incessant, le Bruit. Nul ne peut échapper au Bruit, nulle part, jamais... |
L'histoire
- Todd, enfant de treize ans non éduqué, puisque l'école a été détruite dans son village, vit simplement de cueillette et en gardant des moutons. Son premier objectif, devenir un homme ! ce sera chose faite dans un mois... mais sa vie va basculer et les évidences s’effriter.
Mon avis
Fan des challenges ABC, je suis toujours en quête d'auteurs aux lettres un peu particulières, telles que le N... assez difficile à trouver pour les livres relatifs à l'imaginaire. Un coup de chance m'a fait trouver les deux premiers tomes de cette série, sur une petite brocante. Ce livre entre donc dans mes ABC 2014.
Style particulier.
Dès les premiers mots, j'ai su que ce livre serait différent. Todd a son propre langage, mélange de patois local, de mots accrochés et de simplicité. Comme il nous raconte son histoire, cela donne une narration atypique, loin du classicisme de nombreux livres. Ici, les phrases sont construites comme dans un langage oral, avec des idées bousculées, des mots se suivants et une succession de petites coquilles volontaires qui imposent une lecture attentive lors des premières pages. Et puis, on s'y fait. Magie de l'écriture. Magie du cerveau qui peut tout lire à la condition que la première et dernière lettre soit respectée...
Todd à 13 ans sur Nouveau Monde, soit 14 et demi chez nous et pour l'instant, ses pensées sur les filles sont un peu perturbées : il n'y a pas de filles dans son univers. Elles sont toutes mortes suite au Virus qui a rendu tous les hommes incapables de retenir leurs pensées. Dans cette cacophonie permanente, puisque les animaux aussi causent, sa seule connaissance de l’espèce féminine est due aux rêves des autres hommes, du plus sage au plus érotique.
Du coup, lorsqu'il en rencontre une, il croit d'abord qu'elle est une Alienne, une Spackle, cette espèce endémique qui leur a envoyé le virus. Mais, bien vite, il comprendra qui elle est, et, peu à peu, les vérités sur son monde vont apparaître. Au point où une grande partie de sa vie va lui sembler être un mensonge.
Cet enfant niais, au départ, par son manque d'éducation, va découvrir les tristes vérités, en apprenant le monde. J'ai retrouvé là un peu de ce que j'avais apprécié dans Des fleurs pour Algernon de Keyes, avec l'ouverture d'esprit, et, au départ un langage un peu naïf. Certes, dans ce roman, à la fin du premier tome, Todd continue ces fautes, et ne sait toujours pas lire... mais, peu à peu, il évolue, et commence à se poser moins de questions, pour avancer.
Les questions, en boucle, sont un des bémols de ce roman. Effectivement, Todd a besoin de ressasser les choses pour les ingérer, les accepter et créer une nouvelle base de pensée. Mais, j'avoue que lire et relire les mêmes « questionnements » m'a un peu lassé, par moment.
Fort heureusement, tout va très vite dans ce road-book (ce n’est pas un film... pas encore) et les chapitres très courts, invite à une lecture rapide, soutenue par une action permanente. Ils courent, se battent, courent encore, et se battent. Il n'y pas pas de temps perdu, et chaque pensée émise par Todd nous est transmise, ainsi qu'à Violà, la demoiselle rencontrée. Mais aussi aux autres intervenants.
Sleon une édtue de l'Unviertisé de Cmabridge, l'odrre des ltteers dnas un mot n'a pas d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la prmeière et la drenèire soenit à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas un dséorrde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlblème. C'est prace que le creaveu huamin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmmoe un tuot. La peruve.... c'est que vuos aevz lu cet atrcile jsquu'au buot !!!Bon, dans ce roman, Patrick Ness et surtout, le traducteur, Bruno Krebs — chapeau pour la traduction et la transformation — on fait un autre genre de travail, plus axé sur une sorte de dyslexie, avec des bouts de mots inversés, et quelques fautes systématiques : irigassion, direxion... Le reste est en parfait français, je vous rassure.
Todd à 13 ans sur Nouveau Monde, soit 14 et demi chez nous et pour l'instant, ses pensées sur les filles sont un peu perturbées : il n'y a pas de filles dans son univers. Elles sont toutes mortes suite au Virus qui a rendu tous les hommes incapables de retenir leurs pensées. Dans cette cacophonie permanente, puisque les animaux aussi causent, sa seule connaissance de l’espèce féminine est due aux rêves des autres hommes, du plus sage au plus érotique.
Du coup, lorsqu'il en rencontre une, il croit d'abord qu'elle est une Alienne, une Spackle, cette espèce endémique qui leur a envoyé le virus. Mais, bien vite, il comprendra qui elle est, et, peu à peu, les vérités sur son monde vont apparaître. Au point où une grande partie de sa vie va lui sembler être un mensonge.
Cet enfant niais, au départ, par son manque d'éducation, va découvrir les tristes vérités, en apprenant le monde. J'ai retrouvé là un peu de ce que j'avais apprécié dans Des fleurs pour Algernon de Keyes, avec l'ouverture d'esprit, et, au départ un langage un peu naïf. Certes, dans ce roman, à la fin du premier tome, Todd continue ces fautes, et ne sait toujours pas lire... mais, peu à peu, il évolue, et commence à se poser moins de questions, pour avancer.
Les questions, en boucle, sont un des bémols de ce roman. Effectivement, Todd a besoin de ressasser les choses pour les ingérer, les accepter et créer une nouvelle base de pensée. Mais, j'avoue que lire et relire les mêmes « questionnements » m'a un peu lassé, par moment.
Fort heureusement, tout va très vite dans ce road-book (ce n’est pas un film... pas encore) et les chapitres très courts, invite à une lecture rapide, soutenue par une action permanente. Ils courent, se battent, courent encore, et se battent. Il n'y pas pas de temps perdu, et chaque pensée émise par Todd nous est transmise, ainsi qu'à Violà, la demoiselle rencontrée. Mais aussi aux autres intervenants.
La fin est juste épatante.« Ton Bruit révèle tout. Le Bruit nous révèle tous. » (17)
Un vrai méchant.
Tous les personnages sont vus depuis Todd. Il se décrit lui-même, puis, peu à peu nous apporte des informations sur les autres.
Le deuxième personnage « principal, Violà, apparaît donc comme “une fille”, chose bizarre et incongrue, puis, peu à peu, il apprend à la connaître, et ses sentiments se modifient. Il analyse le silence, les regards de cette fille et, à travers son récit, nous mesurons le caractère de la miss.
Les autres personnages sont décrits sans détails physiques, puisqu'ils intéressent peu Todd. Leur caractère transpire dans ses pensées et leur Buit.
Bien sûr Aaron, le “méchant” est détestable, violent, un peu fou. Une belle réussite.
Espace-temps.
La narration est chronologique avec un décompte des jours, au départ, restant à Todd pour devenir un homme.
Le lieu est une des découvertes du livre ! Planète similaire à la nôtre, sans son ensemble, avec un bestiaire propre et des Aliens — humanoïdes vivants sur place à l'arrivée des colons —, on apprend au fil des pages que les hommes ont débarqué environ vingt-cinq ans (années locales ? soit 30 ans environ) pour coloniser cette planète, avec une propension religieuse. Les villages, les maisons, les modes de transports, tout fait penser à une situation paysanne, avec un brin de confort moderne. Les éléments apportés avec les vaisseaux ont été réutilisés, mais une grande partie a été détruite ou non réparée.
Au final
Les mots pour : Style, ambiance, idée de base, intrigue,
Les mots contre : répétitions
Les mots contre : répétitions
Style : 4/5 |
Intrigue : 3/4
|
Personnages : 3/4
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Écriture : 2 | Crédibilité : 1 |
P principal(aux) : 2/3
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Narration : 1 | Action : 1 |
P secondaires : 1/1
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Description : 1 | Violence/Tendresse : 1 |
Temps et espaces : 2/2
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Sensation générale : 2/3
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Rythme général : 2/2
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Total : 16/20
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En bref : Les répétitions du premier tome le font redescendre vers un “bon” bouquin, alors que l'idée et surtout l'écriture, vraiment bien pensée et prenante, correspondant au personnage non éduqué de Todd, en faisait au départ une très agréable découverte.
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