Éditeur : Médium — Nb de pages : 294
Série : /
Catégorie : Jeunesse — Contemporain
Marie-Aude Murail est née en 1954.
Publiant depuis 25 années, elle compte plus de 90 dix titres à son actif : contes, feuilletons, nouvelles, essais, récits et romans d'amour, d'aventures, policiers, fantastiques... Ses livres ont reçu des dizaines de prix, sont étudiés en classe et empruntés dans toutes les bibliothèques.
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Pauvres Doinel ! Ils s'aiment, mais n'ont pas le temps de se le dire. Ils ont chacun leurs angoisses, leurs soucis mais les gardent pour eux.
Marc Doinel, le père aux allures de cow-boy, n'a toujours pas parlé du rachat de sa boîte par des Hollandais décidés à restructurer au lance-flammes. Nadine, la mère débordée, n'évoque jamais la lassitude qui l'accable devant les « fiches de suivi d'acquisition des compétences » de ses élèves de maternelle. Charlie, la fille aînée, se demande bien pourquoi elle est amoureuse de Kikichi, un héros de manga bisexuel, plutôt que d'un garçon de sa classe. Le petit Esteban, lui, ne se plaint jamais, au point de se laisser maltraiter sans broncher par les grands de l'école.
Pauvres Doinel ! S'ils savaient qu'ils partagent un rêve secret... En feuilletant un magazine, chacun d'entre eux est tombé en arrêt devant la même photo. Celle d'une yourte mongole plantée dans une clairière bretonne.
J'ai entendu beaucoup de bien de cette auteure, sur différents blogs, et au hasard de mes pérégrinations, j'ai trouvé ce roman, que je n'ai pas hésité à acquérir.
Il entre dans mon ABC 2014.
Il entre dans mon ABC 2014.
Tout est dit, ou presque dans le résumé. C'est d'ailleurs assez frustrant, ces résumés.... ah, oui, je l'ai déjà dit.
Le style de Marie-Aude Murail est d'une simplicité exemplaire, étant destiné à un jeune lectorat. Du coup, lorsqu'un mot est un peu plus recherché, il est expliqué dans une petite note de bas de page. Cette simplicité du texte, a fait que j'ai lu ce roman de 294 pages en une après-midi. Ne vous y trompez pas, le style ne gâche pas l'histoire. Car, cette grande simplicité des mots, des phrases, n’empêche pas l'auteur d'aborder des sujets difficiles.
Chacun des quatre personnages principaux devient au détour d'un chapitre, le héros. Celui par lequel l'auteur nous narre l'histoire. Ce mode de narration, grandement utilisé, permet une vision assez générale de la situation, même si ce sont quatre histoires qui nous sont, au final, racontées, puisque cette famille est rarement réunie dans les parties narrées. Ce sont des passages tus, volontairement par l'auteure qui se consacre aux actes, aux événements, et peu à la vie calme et posée de l'intimité.
Les descriptions sont assez rares, finalement, si ce n'est les quelques digressions sur les mangas, avec des histoires rocambolesques racontées assez ironiquement. À moins que ce ne soit moi qui aie ajouté ce brin de sarcasme en lisant ces paragraphes. En tous les cas, ces morceaux étaient assez drôles, de par ce qu'ils narraient, et le ton employé.
C'est une des notions globales du livre, j'ai eu la sensation que l'auteur traitait le tout avec un petit décalage humoristique. Peut-être parce que j'ai regardé tout cela avec le sourire, que certaines scènes m'ont paru comiques, alors que le fond parfois ne l'était pas, puisque des sujets graves sont abordés. J'ai trouvé que l'ensemble, très cohérent, reflétait réellement la vie des gens. Tout est très probable, crédible, sans surdosage, sans masquer les difficultés de la vie. Ainsi, la maladie d'un enfant entraînant les absences répétées de sa mère, côtoie la douce folie d'un schizophrène stabilisé par un rituel journalier.
Non, vous lisez bien, je n'ai pas changé de livre. Je vous pare réellement d'un roman jeunesse. Et c'est là une belle chose, car des thèmes profonds sont abordés, et surtout bien traités. Solitude, séparation, alcool, drogue, chômage. Les heurts de la vie, sa violence, et puis, derrière tout cela les rêves, l'amour.
Alors, bien sûr, la situation s'enjolive rapidement, avec un petit rien de manichéisme. Mais cela reste très agréable.
Chacun des quatre personnages principaux devient au détour d'un chapitre, le héros. Celui par lequel l'auteur nous narre l'histoire. Ce mode de narration, grandement utilisé, permet une vision assez générale de la situation, même si ce sont quatre histoires qui nous sont, au final, racontées, puisque cette famille est rarement réunie dans les parties narrées. Ce sont des passages tus, volontairement par l'auteure qui se consacre aux actes, aux événements, et peu à la vie calme et posée de l'intimité.
Les descriptions sont assez rares, finalement, si ce n'est les quelques digressions sur les mangas, avec des histoires rocambolesques racontées assez ironiquement. À moins que ce ne soit moi qui aie ajouté ce brin de sarcasme en lisant ces paragraphes. En tous les cas, ces morceaux étaient assez drôles, de par ce qu'ils narraient, et le ton employé.
C'est une des notions globales du livre, j'ai eu la sensation que l'auteur traitait le tout avec un petit décalage humoristique. Peut-être parce que j'ai regardé tout cela avec le sourire, que certaines scènes m'ont paru comiques, alors que le fond parfois ne l'était pas, puisque des sujets graves sont abordés. J'ai trouvé que l'ensemble, très cohérent, reflétait réellement la vie des gens. Tout est très probable, crédible, sans surdosage, sans masquer les difficultés de la vie. Ainsi, la maladie d'un enfant entraînant les absences répétées de sa mère, côtoie la douce folie d'un schizophrène stabilisé par un rituel journalier.
Non, vous lisez bien, je n'ai pas changé de livre. Je vous pare réellement d'un roman jeunesse. Et c'est là une belle chose, car des thèmes profonds sont abordés, et surtout bien traités. Solitude, séparation, alcool, drogue, chômage. Les heurts de la vie, sa violence, et puis, derrière tout cela les rêves, l'amour.
Alors, bien sûr, la situation s'enjolive rapidement, avec un petit rien de manichéisme. Mais cela reste très agréable.
Je n'ai pas de préférence pour l'un ou l'autre des quatre personnages principaux qui sont assez charismatiques, sans caricature. Par contre, j'ai beaucoup apprécié les secondaires, détaillés malgré le peu de pages du livre. On sait pas mal de petites choses sur chacun d'eux.
Peu d'informations sur les lieux où se déroulent l'histoire, cela pourrait être « importe où, en province.
Le temps, lui non plus n'est guère précisé, mis à part quelques données par-ci par-là. On sait que l'ensemble se déroule sur une année scolaire. Une révolution, un cycle, un changement.
Les mots pour : Style fort simple, intrigue bien menée
Les mots contre : rien de précis.
Notation : 17/20
Très belle découverte pour ce roman estampillé jeunesse mais qui traite des sujets profonds et pas si jeunesse que ça avec talent. Humour, amour, un brin de réflexion... à lire.
1 commentaires :
celui là est noté dans poche troc depuis un moment ! j'aimerais bien le découvrir.
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