Les Enfants du Jacaranda de Sahar Delijani


Naître en prison dans un pays qui nie à vos parents la liberté de penser ! C'est ce que raconte Sahar Delijani dans ce magnifique roman tiré de son vécu personnel : Les Enfants du Jacaranda.



Éditeur: Livre de poche

Nb de pages : 360
Série : / 
Catégorie : Contemporain

Traducteur : /

Pourquoi ce livre ? 

Ce livre fait partie de la sélection du mois d’août
du prix des lecteurs  du Livre de Poche

Neda, née dans la prison d'Evin de Téhéran, est arrachée à sa mère au bout de quelques mois. Omid, trois ans, est témoin de l'arrestation de ses parents dissidents. Comme d'autres enfants de prisonniers politiques, ils seront élevés par leurs proches, à l'ombre des jacarandas, ces arbres violets flamboyants qui berceront leur enfance. Vingt ans après, cette génération porte toujours le poids du passé, alors que commence une nouvelle vague de protestations et de luttes politiques...

Inspiré par l'histoire de Sahar Delijani, née en prison comme Neda, Les jacarandas de Téhéran déroule dans l'Iran de 1979 à nos jours l'itinéraire de trois générations d'hommes, de femmes et d'enfants, épris de poésie, de justice et de liberté.

Un roman magnifique et bouleversant. Un livre que vous n'oublierez pas.


Sahar Delijani est née en 1983 en Iran.

Romancière irano-américaine. elle a vécu aux States de 1996 à 2006, puis à Turin, où elle écrit un deuxième roman.

Son site








Autobiographie romancée, ce livre raconte la vie des enfants iraniens nés en prison de parents activistes politiques, après les événements de 1983, jusqu’en 2011.


Découpé en plusieurs parties, chacune narrant un instant d’une personne différente, ce roman tiré d’un vécu réel donne froid dans le dos. Les éléments historiques sont apportés avec pudeur, mais sans les minorer, sans les masquer derrière une fausse pudibonderie. C’est donc très fort en émotion.

Le classicisme de l’auteur amène une lecture agréable, et soutient les thèmes abordés. Elle ne fait pas d’effet de style, ne cherche pas à faire verser les larmes des lecteurs. Elle raconte les faits qui se sont produits et nous entraîne dans cette prison d’Evin, à Téhéran, puis sous le Jacaranda.

Une famille


Tous les personnages du roman constituent une « famille » au sens large : cousins et leurs cousins ; beau-frère et frère de celui-ci... Ils sont tous, surtout, en rébellion contre le gouvernement en place, l’histoire se répétant, malheureusement, avec 30 ans d’écart.

Ce n’est qu’un reflet de la réalité, triste et cruelle. Des milliers de jeunes Iraniens ont été arrêtés lors de ces événements, maltraités en prison et, certains, assassinés en 1988. Elle ne juge pas, même si l’on ne voit la situation que depuis le côté des révolutionnaires. Elle amène dans le dernier chapitre un peu de la vision des gardiens sans toutefois la développer. Son but alors est d’ouvrir le livre vers de l’espoir et vers le pardon. 

Sahar Delijani le raconte à travers des vécus différents : vu par une mère, un fils, une sœur, ou une femme elle-même libérée après quelques années de prison. Cela entraîne malheureusement quelques redites et des longueurs dans les scènes de la vie courante (notamment le chapitre concernant Joghur).

Les enfants

Le plus touchant reste l’histoire d’Azar et de sa fille née en prison. Le livre débute par ce récit et donne le ton, abordant les violences faites aux femmes qu’elles soient directes ou indirectes. La peur permanente pour elle-même de son enfant, l’espoir un peu fou de garder sa fille auprès d’elle malgré des conditions de vie austère, tous ces sujets sont abordés avec délicatesse.

Critique de société


L’auteur montre aussi à travers ces textes les lois imposées par le gouvernement islamique comme le port obligatoire du tchador. Le fanatisme religieux est montré du doigt comme avec cette institutrice imposant le foulard aux jeunes filles avant les neuf ans normalement préconisés.

De nombreuses personnes ont fui l’Iran au fil des ans, il en est de même pour les personnages de ce livre. Toutefois, l’auteur montre l’attachement qu’ils gardent pour leur pays.

D'autres ont choisi de rester malgré les difficultés à vivre dans une société aussi rude niant aux hommes la liberté de penser. 

Pour aller plus loin : 



Les mots pour : Histoire et vécu, style sans pleurnicherie.

Les mots contre : quelques longueurs et redites.

Notation :
Style :  4/5
Intrigue : 4/4
Personnage principal : /
Écriture : 1.5 Crédibilité : 2
Personnages secondaires : 2.5/4
Narration : 1.5 Action : 1
Temps et espaces : 1.5/2
Description : 1 Violence/Tendresse : 1
Coup de coeur : ...
Sensation générale : 2.5/3
Rythme général : 1/2
Total : 15.5/20

Un livre passionnant évoquant une partie de l'histoire qui m'était peu connue. Une belle écriture pour cette autobiographie romancée. 

 

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