Ces créatures de la SF qui nous effraient, parfois, tant par leurs formes que leur intelligence décuplée... Cette anthologie en présente quelques unes recueillies par Demètre IOAKIMIDIS.
Pourquoi ce livre ?
Ce livre entre dans mon ABC imaginaire 2016
Les créatures tombent du ciel, elles surgissent d'une autre dimension, jaillissent d'une éprouvette. Elles sont redoutables, séduisantes, inclassables, terrifiantes, comiques. Mais avant tout, elles sont étrangères, c'est-à-dire inhumaines, parfois malgré les apparences. Des nouvelles célèbres de Michael Coney, Theodore Sturgeon, Philip José Farmer, Gene Wolfe, Roger Zelazny et bien d'autres. |
Cette anthologie se compose de 15 textes
– Demètre IOAKIMIDIS, Aspects de la zoologie imaginaire, Préface
– Michael G. CONEY, Que sont devenus les McGowan ? trad. Arlette ROSENBLUM
– Kit REED, Winston, trad. Dorothée TIOCCA
– Carol CARR, Et vous venez me dire que vous avez des ennuis ! trad. Michel LEDERER
– Kit REED, La Vigne, trad. Dorothée TIOCCA
– Theodore STURGEON, Une fille qui en a, trad. P. J. IZABELLE
– Gahan WILSON, (la tache) (x), trad. Bernard RAISON
– Philip José FARMER, Ouvre-moi, ô ma sœur..., trad. François VALORBE
– Gene WOLFE, Sonya, Crane Wessleman et Kittee, trad. Jean BAILHACHE
– Carol EMSHWILLER, Le Vol 216 , trad. Dorothée TIOCCA
– Roger ZELAZNY, Son ombre dans les eaux profondes, trad. Martine WIZNITZER
– R. A. LAFFERTY, Le Congrès des animaux, trad. Martine WIZNITZER
– Floyd L. WALLACE, Sujet d'étude, trad. Françoise SERPH
- James WHITE, Les Conspirateurs, trad. Bruno MARTIN
– Edgar PANGBORN, Mount Charity, trad. Frank STRASCHITZ
Les histoires
Résolument tournée vers les créatures, cette anthologie SF présente 14 nouvelles sur le sujet. Ces créatures sont des plus basiques (une tache) aux plus sophistiquées (Martia, de la nouvelle Ouvre-moi, ô ma sœur...)
Mon avis
Il est très difficile de présenter un recueil de façon globale. Je me contenterai de dire que l'ensemble m’a paru incongru et inégal avec des nouvelles très courtes (Sonya, Crane Wessleman et Kittee), d'autres, assez longues (Ouvre-moi, ô ma sœur...), des récits amusants (la tache) alors que d'autres sont tournés vers une sorte de réflexion philosophique (Mount Charity).
Cette première nouvelle raconte la vie d'un couple de fermiers qui s'installe sur la planète Jade. Peu à peu, un mal étrange s'empare d'eux. Si la créature n'est jamais décrite, dans ce court texte, elle apparaît derrière le vécu de ce couple, et leur enfant.
C'est une des nouvelles qui m'a le plus plu, bien que très dure et assez horrible, si l'on y pense. Winston est un enfant savant, acheté par un couple "ordinaire" afin de leur assurer une bonne retraite, puisqu'il est destiné à devenir un grand homme. Mais le comportement de cette famille va changer la donne...
Très amusante nouvelle, par son concept : le père de la marié est d'un racisme précaire... et la jeune femme épouse un extraterrestre. Un peu désuète, cette nouvelle se lit très rapidement et s'oublie tout aussi vite. La créature est un classique du genre : un brocoli vert.
D'ailleurs, ce thème de "végétal" qui devient créature est repris dans quelques-unes des nouvelles de ce recueil.
Voilà ma préférée. Cette nouvelle est écrite avec humour et nous montre que la simplicité est parfois bien plus efficace que de longues descriptions. Dans le recueil, la tache est représentée en lieu et place de son nom (d'où les parenthèses). La créature est ici une tache...
Cette longue nouvelle (la plus longue) reprend un peu l'idée de "seul sur mars" avec un homme qui a perdu toute son équipe, sauf qu'ici , il tente de les retrouver et part avec un petit équipement. Le début est assez long, la rencontre intéressante, ainsi que les créatures inventées, mélanges d'êtres connus sur terre. (comme l'expliquait Demètre Ioakimidis dans la préface) La suite m'a parue un peu bizarre avec une tentative de réflexion philosophique. La fin, bouclée en quelques phrases, laisse pantois.
Cette nouvelle est à l'origine de l'achat de ce recueil. J'en avais entendu parler par un ami fan de SF, je ressors donc un peu déçue de cette lecture.
Ce texte très court ne m'a pas inspiré. Il narre l'histoire d'une sorte d'animal de forme humaine acheté pour tenir compagnie, mais de façon très détournée, puisque l'on suit de prime abord la vie d'une femme sans fortune et de sa rencontre avec l'homme richissime possédant la créature. Bof.
Roger Zelazny, le seul auteur que je connaissais dans ce recueil, nous livre ici une chasse marine. Toutefois, ce texte n'a rien de révolutionnaire même si je le trouve particulièrement bien écrit.
Cette nouvelle a reçu le prix Nebula. Elle a aussi été publiée sous une autre titre : Les Portes de son visage, les lampes de sa bouche
Aspects de la zoologie imaginaire, Préface de Demètre Ioakimidis,
Un peu déçue de réaliser que l'auteur ne participe pas aux nouvelles, j'ai lu cette préface très instructive avec l'idée d'y trouver un peu de SF. C'est au final un catalogue des créatures existantes avec des rappels d'auteurs et une sorte de chronologie du genre, depuis les monstres mythologiques à 1984 (date de parution). L’auteur recense les différentes formes prises par les créatures, d'abord très proche de notre réalité, avec un mélange d'êtres existants, puis la part novatrice avec des créatures d'une incroyable inventivité.Que sont devenus les McGowan ? de Michael Greatex Coney,
Cette première nouvelle raconte la vie d'un couple de fermiers qui s'installe sur la planète Jade. Peu à peu, un mal étrange s'empare d'eux. Si la créature n'est jamais décrite, dans ce court texte, elle apparaît derrière le vécu de ce couple, et leur enfant.
Winston de Kit Reed,
C'est une des nouvelles qui m'a le plus plu, bien que très dure et assez horrible, si l'on y pense. Winston est un enfant savant, acheté par un couple "ordinaire" afin de leur assurer une bonne retraite, puisqu'il est destiné à devenir un grand homme. Mais le comportement de cette famille va changer la donne...
Et vous venez me dire que vous avez des ennuis ! de Carol Carr,
Très amusante nouvelle, par son concept : le père de la marié est d'un racisme précaire... et la jeune femme épouse un extraterrestre. Un peu désuète, cette nouvelle se lit très rapidement et s'oublie tout aussi vite. La créature est un classique du genre : un brocoli vert.
La Vigne de Kit Reed,
Ce texte plus long m'a un peu moins plu. Toutefois, la réflexion est intéressante et la fin succulente. Ici, comme le nom l'indique, c'est la vigne qui devient "créature".D'ailleurs, ce thème de "végétal" qui devient créature est repris dans quelques-unes des nouvelles de ce recueil.
Une fille qui en a de Theodore Sturgeon,
Récit d'un homme qui rentre de mission, après une quarantaine, cette nouvelle est l'une de celles que j'ai trouvé trop longues et fastidieuses à lire. Certes, la fin est amusante, bien que prévisible. Ici, les hommes sont attaqués par un ectoplasme extraterrestre et l'on suit le récit de leur expédition, de leur retour et des effets de la créature. Rien de transcendant.(la tache) de Gahan Wilson,
Voilà ma préférée. Cette nouvelle est écrite avec humour et nous montre que la simplicité est parfois bien plus efficace que de longues descriptions. Dans le recueil, la tache est représentée en lieu et place de son nom (d'où les parenthèses). La créature est ici une tache...
Ouvre-moi, ô ma sœur... de Philip José Farmer,
Cette longue nouvelle (la plus longue) reprend un peu l'idée de "seul sur mars" avec un homme qui a perdu toute son équipe, sauf qu'ici , il tente de les retrouver et part avec un petit équipement. Le début est assez long, la rencontre intéressante, ainsi que les créatures inventées, mélanges d'êtres connus sur terre. (comme l'expliquait Demètre Ioakimidis dans la préface) La suite m'a parue un peu bizarre avec une tentative de réflexion philosophique. La fin, bouclée en quelques phrases, laisse pantois.Cette nouvelle est à l'origine de l'achat de ce recueil. J'en avais entendu parler par un ami fan de SF, je ressors donc un peu déçue de cette lecture.
Sonya, Crane Wessleman et Kitte de Gene Wolfe,
Ce texte très court ne m'a pas inspiré. Il narre l'histoire d'une sorte d'animal de forme humaine acheté pour tenir compagnie, mais de façon très détournée, puisque l'on suit de prime abord la vie d'une femme sans fortune et de sa rencontre avec l'homme richissime possédant la créature. Bof.
Le Vol 216 de Carol Emshwiller,
Sorte de huis clos dans un aéroport, une femme nous raconte son attente d'un vol 2016. Bizarrement tourné, à la limite de la folie pour la narratrice, ce texte ne m'a rien apporté.Son ombre dans les eaux profondes de Roger Zelazny,
Roger Zelazny, le seul auteur que je connaissais dans ce recueil, nous livre ici une chasse marine. Toutefois, ce texte n'a rien de révolutionnaire même si je le trouve particulièrement bien écrit.
Cette nouvelle a reçu le prix Nebula. Elle a aussi été publiée sous une autre titre : Les Portes de son visage, les lampes de sa bouche
Le Congrès des animaux de R. A. Lafferty,
Ici, l'auteur nous pousse vers une réflexion sur l'homme et les animaux, sur l'évolution qui nous a placés en haut de la liste des prédateurs et de cette suprématie qui pourrait être remise en question. Si la réflexion est intéressante, elle ne m'a pas complètement satisfaite et je la trouve redondante avec celle d'Orwell (La ferme des animaux) qui a su aborder une partie de ces thématiques avec beaucoup plus d'humour.Sujet d'étude de Floyd L. Wallace,
L'auteur nous présente une colonie s'installant sur une exoplanète où un animal extraordinaire (la créature) vit. Très jolie nouvelle, très inspirée pour l'époque, mais tellement vue et revue ...Les Conspirateurs de James White,
Cette nouvelle a le mérite d'être un tantinet différente et nous entraîne dans les pensées d'une créature... la fin est bien pensée.Mount Charity de Edgar Pangborn,
Texte plus philosophique, avec une vision historique assez humaniste, cette dernière nouvelle ferme le recueil sur une réflexion intéressante : et si nous étions les créatures de notre planète ?Au final
Les mots pour : quelques découvertes sympathiques, humour de la tache, réflexion philosophique
Les mots contre : longueurs, manque de cohérence, inégalité des textes
La notation est ici difficile dans les critères habituels. J'ai donc effectué un tableau donc vous trouverez ici le résultat global.
Les mots contre : longueurs, manque de cohérence, inégalité des textes
La notation est ici difficile dans les critères habituels. J'ai donc effectué un tableau donc vous trouverez ici le résultat global.
Style : 3.5/5 |
Intrigue : 3/4
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Personnages : 2/4
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Écriture : 2 | Crédibilité : 1.5 |
P principal(aux) : 1.5/3
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Narration : 0.75 | Action : 0.75 |
P secondaires : 0.5/1
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Description : 0.75 | Violence/Tendresse : 0.75 |
Temps et espaces : 1/2
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Sensation générale : 2/3
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Rythme général : 1.5/2
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Total : 12.5/20
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En bref : Une anthologie sur les créatures qui ne m'a pas transporté, mais qui m'a permis de passer un bon moment de lecture avec certaines nouvelles. L’imagination des auteurs m'a amusé, surtout lorsqu'ils ont inventé des êtres bizarres et comme souvent, la simplicité m'a plu.
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