Éditeur : Editions Denoël (Lunes d’encre)
Nb de pages : 464
Série : /
Traducteur : Gilles Goullet .
***
Catégorie : Science-Fiction
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Nb de pages : 464
Série : /
Traducteur : Gilles Goullet .
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Catégorie : Science-Fiction
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Partenariat : Editions Denoël
Challenge : ABC 2017.
2110.
Sur une Lune où tout se vend, où tout s’achète, jusqu’aux sels minéraux contenus dans votre urine, et où la mort peut survenir à peu près à n’importe quel moment, Adrianna Corta est la dirigeante du plus récent des cinq «Dragons», ces familles à couteaux tirés qui règnent sur les colonies lunaires. Elle doit l’ascension météoritique de son organisation au commerce de l’Hélium-3. Mais Corta-Hélio possède de nombreux ennemis, et si Adrianna, au crépuscule de sa vie, veut léguer quelque chose à ses cinq enfants, il lui faudra se battre, et en retour ils devront se battre pour elle… Car sur la Lune, ce nouveau Far West en pleine ruée vers l’or, tous les coups sont permis. |
Développé en série télé par CBS, souvent comparé à Game of Thrones à cause de la brutalité de ses intrigues, récompensé par le Gaylactic Spectrum Award 2016, Luna est le premier volume d’une trilogie.
Sortie : 16 Mars 2017
Biographie
Ian McDonald est né en 1960 à Manchester.
Auteur de science-fiction britannique, il aborde souvent les conflits Irlandais, "ce qu'il connait le mieux".
Luna: New Moon a remporté le prix Spectrum Gaylactic 2016 et a été nominé pour le prix du meilleur roman 2015 de l'Association britannique Science Fiction.
Auteur de science-fiction britannique, il aborde souvent les conflits Irlandais, "ce qu'il connait le mieux".
Luna: New Moon a remporté le prix Spectrum Gaylactic 2016 et a été nominé pour le prix du meilleur roman 2015 de l'Association britannique Science Fiction.
L'histoire
- Cinq familles s'opposent, se marient, se disputent, s'entraident... mais les conflits internes sont parfois pires que ceux avoués.
Mon avis
Avant tout, je voudrais remercier les éditions Denoël pour cette lecture.
Ce livre m'attirait par son résumé et l'idée proposée. Mais les (trop) nombreux personnages et un style particulier m'ont tenu éloigné de la possibilité de vraiment apprécier. Il est souvent comparé à Games Of Thrones (le trône de fer) que je n'ai pas non plus trouvé à mon goût... Je reste cohérente, même si dans la série de Martin, je ne pouvais pas relever de soucis stylistiques.
Dans un même chapitre, l'auteur aborde plusieurs sujets, dans des paragraphes assez courts (environ une à deux pages) en se centrant à chaque fois sur un protagoniste. Si, par ce biais, il respecte la chronologie, il jongle avec tant d'éléments et de situation, sans marquer de vraies séparations que je me suis plusieurs fois vues dans l'obligation de revenir au début du paragraphe pour repérer le changement de "narrateur". Ceci ajouté à la multitude d’informations m'a un peu perdu, puisque je pensais pouvoir lire ce livre tranquillement sans y accorder une attention de tous les instants.
Bref, ce fut loin d'une lecture facile.
Mais ce qui m'a le plus dérangé, c'est la variation de temps de narration. Passer de la troisième personne au passé simple à la première au présent a été la déroutant et très peu savouré. C'est, pour moi, une faute de style ! Alors, je veux bien croire que des marqueurs aient été oubliés, que ce soit dû à la traduction... Mais le fait est là, et je ne peux pas valider cette forme.
Certes, si le fond m'avait emporté, je serais moins attentive à ce genre de point.
Néanmoins, l'inventivité de Ian McDonald est à souligner. Cette création, cette lune colonisée s'avère du grand art. Tout est expliqué, pensé et parfois remanié. Des néologismes et un langage précis saupoudrent l'histoire, même s'ils travestissent notre monde. Je regrette l'obligation de se référer au lexique pour comprendre les mots. Leur primo utilisation ne confère pas les clés de compréhension.
Toutefois, les nombreuses inventions/réutilisations m'ont bien plu. Que ce soit les marqueurs dans la cornée pour l'eau, le carbone... ou encore les familiers (que j’avais adoré dans Pullman) qui permettent de rester connecté. Des éléments qui agrémentent l'histoire de petits détails, de petites scènes.
Comme la grande liberté sexuelle prônée par l'auteur, même si j'ai trouvé quelques termes un peu crus.
J'ai beaucoup aimé, par exemple, les chapitres sur Adriana, la mère de la famille Corta, qui relatent son arrivée sur la Lune. Grâce à ce récit, l'auteur explique comment les premiers colons sont arrivés, ce qu'ils ont créé...
Cinq familles, les Cinq Dragons, se partagent l'économie florissante de la Lune. À travers eux, l'auteur reporte les cinq continents, la famille Corta ( du Brésil) par laquelle on entre dans l'histoire. Leur spécialité : l’extraction de l’hélium-3 dans des mines de surface. Cette ressource naturelle est devenue la source d’énergie pour la Lune et la Terre.
Les autres familles sont, les Mackenzie (d’Australie) dans l’extraction de minerai et des métaux, ce qui donnera une partie de l'intrigue économique ; les Vorontsov issues de Russie, qui ont développé les transports ; la famille Sun (de Chine) dans les technologies de pointe - l'intrigue commence par un objet que leurs labos ont créé, mais sont-ils les instigateurs ?? ; enfin, les Asamoah venant du Ghana et qui se sont orienté vers l’agriculture et la bio-ingénierie.
Les personnages sont très (trop) nombreux. Une liste apparaît en début de roman et mon inquiétude face cette pratique c'est confirmé dans les pages. On passe de l'un à l'autre et l'on doit, au début, se référer à ce listing pour bien comprendre qui est qui. Dommage.
Alors, oui, la fin est prenante et laisserait presque l'envie de lire la suite. Lais j'ai trouvé trop de bémols pour tenter l'expérience.
Ce livre m'attirait par son résumé et l'idée proposée. Mais les (trop) nombreux personnages et un style particulier m'ont tenu éloigné de la possibilité de vraiment apprécier. Il est souvent comparé à Games Of Thrones (le trône de fer) que je n'ai pas non plus trouvé à mon goût... Je reste cohérente, même si dans la série de Martin, je ne pouvais pas relever de soucis stylistiques.
Alternance, le trop-plein.
J'aime les romans en alternance. Si vous suivez ce blog, vous l'avez remarqué. Cette façon de raconter apporte une vision plus large qu'une narration centrée sur un seul personnage. Mais ici, j'ai trouvé une limite.Dans un même chapitre, l'auteur aborde plusieurs sujets, dans des paragraphes assez courts (environ une à deux pages) en se centrant à chaque fois sur un protagoniste. Si, par ce biais, il respecte la chronologie, il jongle avec tant d'éléments et de situation, sans marquer de vraies séparations que je me suis plusieurs fois vues dans l'obligation de revenir au début du paragraphe pour repérer le changement de "narrateur". Ceci ajouté à la multitude d’informations m'a un peu perdu, puisque je pensais pouvoir lire ce livre tranquillement sans y accorder une attention de tous les instants.
Bref, ce fut loin d'une lecture facile.
Mais ce qui m'a le plus dérangé, c'est la variation de temps de narration. Passer de la troisième personne au passé simple à la première au présent a été la déroutant et très peu savouré. C'est, pour moi, une faute de style ! Alors, je veux bien croire que des marqueurs aient été oubliés, que ce soit dû à la traduction... Mais le fait est là, et je ne peux pas valider cette forme.
Certes, si le fond m'avait emporté, je serais moins attentive à ce genre de point.
Lune, un monde à part.
Néanmoins, l'inventivité de Ian McDonald est à souligner. Cette création, cette lune colonisée s'avère du grand art. Tout est expliqué, pensé et parfois remanié. Des néologismes et un langage précis saupoudrent l'histoire, même s'ils travestissent notre monde. Je regrette l'obligation de se référer au lexique pour comprendre les mots. Leur primo utilisation ne confère pas les clés de compréhension.
Toutefois, les nombreuses inventions/réutilisations m'ont bien plu. Que ce soit les marqueurs dans la cornée pour l'eau, le carbone... ou encore les familiers (que j’avais adoré dans Pullman) qui permettent de rester connecté. Des éléments qui agrémentent l'histoire de petits détails, de petites scènes.
Comme la grande liberté sexuelle prônée par l'auteur, même si j'ai trouvé quelques termes un peu crus.
Intrigue politico-économique et saga familiale.
J'ai beaucoup aimé, par exemple, les chapitres sur Adriana, la mère de la famille Corta, qui relatent son arrivée sur la Lune. Grâce à ce récit, l'auteur explique comment les premiers colons sont arrivés, ce qu'ils ont créé...
Cinq familles, les Cinq Dragons, se partagent l'économie florissante de la Lune. À travers eux, l'auteur reporte les cinq continents, la famille Corta ( du Brésil) par laquelle on entre dans l'histoire. Leur spécialité : l’extraction de l’hélium-3 dans des mines de surface. Cette ressource naturelle est devenue la source d’énergie pour la Lune et la Terre.
Les autres familles sont, les Mackenzie (d’Australie) dans l’extraction de minerai et des métaux, ce qui donnera une partie de l'intrigue économique ; les Vorontsov issues de Russie, qui ont développé les transports ; la famille Sun (de Chine) dans les technologies de pointe - l'intrigue commence par un objet que leurs labos ont créé, mais sont-ils les instigateurs ?? ; enfin, les Asamoah venant du Ghana et qui se sont orienté vers l’agriculture et la bio-ingénierie.
Les personnages sont très (trop) nombreux. Une liste apparaît en début de roman et mon inquiétude face cette pratique c'est confirmé dans les pages. On passe de l'un à l'autre et l'on doit, au début, se référer à ce listing pour bien comprendre qui est qui. Dommage.
Fin aguicheuse.
Alors, oui, la fin est prenante et laisserait presque l'envie de lire la suite. Lais j'ai trouvé trop de bémols pour tenter l'expérience.
Au final
Les mots pour : Intrigue, Lune remaniée
Les mots contre : Style
(explication de la grille de notation)
Les mots contre : Style
(explication de la grille de notation)
Style : 2/5 |
Intrigue : 2.75/4
|
Personnages : 2/4
|
Écriture : 1 | Crédibilité : 1 |
P principal(aux) : 1.5/3
|
Narration : 0.5 | Action : 1 |
P secondaires : 0.5/1
|
Description : 0.5 | Violence/Tendresse : 0.75 |
Temps et espaces : 1.5/2
|
Sensation générale : 1.5/3
|
Rythme général : 1.5/2
|
Total : 11.25/20
|
En bref : un livre qui regorge de bonnes idées, avec une intrigue bien montée, mais de trop grandes variations stylistiques. Des lourdeurs dues au choix de raconter en alternance que ne compensent pas les trouvailles technologiques et les saynètes ajoutées pour développer cet univers.
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