"La fréquentation, même lointaine des maladies est une expérience de la mort. Toute perte nous en approche."
Première phrase.
L'auteur
Catherine Vigourt est française.
Elle a publié plusieurs œuvres littéraires dans des genres différents (roman, nouvelle, récit, théâtre) depuis 1996. Un parcours récompensé par le Prix François-Mauriac de l'Académie française en juin 1997 et par le Prix Bourgogne décerné au Salon du Livre de Dijon en novembre 2000.
Le résumé officiel
On connaît bien ces gens-là, ceux de vingt-cinq ans comme ceux de cinquante : l'affaire de leur vie est la même - le bonheur quoi qu'il en coûte.
Difficile pour les uns, tout feu tout flamme, d'être à la hauteur de leur jeunesse, difficile pour les autres de garder l'ardeur quand la marge d'erreur se réduit et qu'une étrange fatigue les gagne. Jean et Mathilde, Antoine et Julie, les parcours croisés de quelques-uns de leurs proches : ces existences qui s'accompagnent et se heurtent, rire et émotion mêlés, n'est-ce pas le billard universel où chacun croit tenir sa partie alors qu'il est superbement " roulé " ? Histoire de vertus, histoires de péchés : courage, espérance, charité mais aussi - au diable toute prétention moralisante - la paresse tentatrice, la sournoise envie, la glorieuse colère parmi nos démons familiers...
En un temps où le vice continue son petit bonhomme de chemin et où la vertu n'entreprend guère de grands travaux, l'imagination a encore de beaux jours devant elle.
L'histoire
Ce livre peut se lire comme un recueil de nouvelles : une pour chaque péché, une pour chaque vertus. Mais l'histoire se tient, se lie, et les protagonistes rebondissent d'un texte à l'autre pour former une seul et belle histoire globale.
Chacun, donc a sa petite nouvelle, où l'auteur narre un moment de sa vie, dans l'année retracée, et surtout ses défauts ou qualités. Rien de probant, Catherine Vigourt se joue des mots comme son héroïne Mathilde et nous dresse des tableaux d'une grande finesse, osant des scènes, des paradoxes, la vie. J'ai beaucoup aimé les titres des chapitres-nouvelles qui donnent le ton, mais peuvent fausser les idées et le petit rappel à la fin qui met en face à face les titres et les péchés ou vertus.
Pas de fard, pas de poudre aux yeux non plus, car la vie est ainsi. On croise la mort, la maladie, la naissance, l'amour... les activités quotidienne qui tuent peu à peu les belles histoires et des aventures extraordinaires dont l'on se souvient des années après. Les réussites, les échecs. Ce livres est plein de tout cela...
Je n'ai pas de personnages qui m'ait vraiment plu ou déplu. Tout se fond, et aucun n'attire vraiment le regard. Pas de nouvelle qui m'ait non plus réellement satisfaite mas aucune qui m'ait déplu. Et c'est là le problème de ce livre, il est comme la vie. On le lit, et hop on passe à autre chose.
Certes, les péchés et les vertus auraient pu apporter une sorte de redéfinition sympathique, mais Catherine Vigourt reste d'un classicisme incroyable dans ces évocations, ce qui n'est pas le cas pour les sujets abordés... notamment la relation qui se crée entre Mathilde et Lucie. L'auteur ose des mots, montre de la joie, du bonheur, de la luxure. Sauf qu'ici le voyeurisme n'existe pas ! Les mots montrent et taisent, dévoilent mais gardent cette douceur qui permet tout, même le pire.
Le style
Un très beau texte, comme je l'ai dit plus haut. Des mots posés avec saveur, sagesse. Un style qui n'a pourtant rien de novateur. C'est juste beau sans tomber en pâmoison.
Les quelques descriptions qui ornent le texte sont peu détaillées, l'auteur aime les personnages, pas les décors... ainsi, nous ne saurons jamais comment ils sont vêtus, ni les décorations des maisons... cela n'a pas vraiment d'importance. Ils sont nous. ils sont comme nous... et leurs maisons pourraient être les notre.
Les personages sont relativement détaillés, mais sur un moment précis de leur vie, sur cette année que nous montre Catherine Vigourt. Simon, Antoine, Lucie, Serge que l'on pourrait qualifier d'artistes, opposés à la famille étendue de Mathilde, les "sages". Hors, ne vous y trompez pas, les péchés et les vertus se distribuent à tous... pas de clan, pas de bons et de méchants... et l'un des personages à dans ce livre deux nouvelles : Céline, la fille de Mathilde.
J'ai évoqué le temps à plusieurs reprise, je voudrais juste ajouter que certaines nouvelles renvoient aux années passées...
Au final
Une belle découverte, d'une auteur que je pense lire à nouveau.
Livre lu dans le cadre du Challenge 26 livres - 26 auteurs
8 commentaires :
nous avons adoré la lecture,merci encore
La couverture ne me plait pas du tout mais l'histoire a l'air pas mal! En plus, je ne connais pas du tout cette auteure.
@ Salon du livre : Merci de votre passage,
Biz, nanet
@ Laeti : L'image de la couverture vient d'un tableau de Picasso... mais comme toi, je ne la trouve pas des plus réussis !
Je ne connaissais pas l'auteure, mais c'est l'avantage du challenge 26 livres- 26 auteurs : découverte.
Biz
Bonjour Nanet,
Je viens de lancer un petit concours sur mon blog. Alors, si ça te dit, tu es la bienvenue...
Merciii Bouh ^^ j'ai une question enfaite on est obligé de mettre la banniére de 26lettres = 26livres sur notre blog ou c'est pas la peine ? ( si on le dit juste à la place ^^ )
Comme une banane j'ai oublié de te remercié pour le lien --"
Alors Mercii =)
Coucou, non, tu n'es pas obligée ! C'est ton choix, ton challenge. Je ne suis que l'organisatrice et collectrice des listes, pour donner une cohérence, une base. Tu peux illustrer l'article par l'image de ton choix. Mais par contre, c'est l'article contenant la liste qui valide la participation de façon "officielle"
Biz, et pour le lien, sans souci.
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