Éditeur : Hachette — Nb de pages : 516 - 335
Série : Les Eveilleurs
Catégorie : jeunesse - fantasy
Pauline Alphen est née au Brésil, mais vit en France depuis 1988.
Elle a vécu toute sa vie entre la France et le Brésil. Après avoir entrepris des études de journalisme et d’histoire au Brésil, elle se lance dans une carrière d’auteur et de traductrice.
Jad et Claris sont jumeaux. Ils sont à la recherche de leur mère, Sierra, mystérieusement disparue le jour de leur troisième anniversaire. Pourquoi ? Cela a-t-il une relation avec ces dons énigmatiques dont le jumeaux semblent avoir hérité ? Cette quête va conduire Claris et Jad à repousser les frontières de Salicande, leur monde. Le monde de leur enfance, mais aussi le monde d'un passé qu'ils ignorent. Les Eveilleurs, c'est un voyage. Il faut embarquer avec les personnages. Il faut accepter le mystère, et ne pas vouloir tout comprendre. Ouvrir ce livre, c'est prendre tous les risques.texte
La série se compose de quatre livres :
- Salicande [lu]
- Ailleurs [lu]
- L'Alliance
- Le passage
J'ai lu quelques articles, toujours très favorable sur ce livre, et du coup, je m'attendais à quelque chose de renversant, d’extraordinaire. Je ne suis pas déçue par le livre, mais cet article ne sera pas « élogieux ». Je vais tenter d'être objective ! même si...
Lu dans le cadre des challenges ABC de l'imaginaire 2012 et Baby-Fantasy.
Lu dans le cadre des challenges ABC de l'imaginaire 2012 et Baby-Fantasy.
Jad et Claris, sont deux jumeaux quasi orphelins. Leur mère a disparu, le jour de leur trois ans. Et leur père, s'il est encore en vie, semble inaccessible depuis ce jour-là.
Très proches, ils sont pourtant très différents. Claris est une sorte de casse-cou infatigable jusqu'à ce qu'elle pose sa tête sur son oreiller. Jad, plus calme, plus réservé, à cause d'un cœur malade, passe ses journées auprès de ses Bonsaïs. La première a tiré un trait radical sur cette mère disparue, non sans souffrir de cette décision. Le second tente de vivre avec ses songes, qui le harcèlent, toutes les nuits...
L’entrée en matière se fait par une liste des personnages présents, dans leur ordre d'arrivée. Je ne l'ai pas lu. Je suis un peu déroutée par cette façon de procéder, qui, dans les livres historiques, permet de situer les intervenants (on ne peut pas forcément se souvenir de tous), mais qui dévoile un peu trop de l'histoire, à mon goût dans les autres livres. J'y ai jeté un œil avant de réaliser cette chronique, Pauline Alphen ne donne pas trop de détails, évoque juste les noms et les lieux de rencontre...
En suivant, l'auteur nous a composé un magnifique poème, sur le lecteur lui-même. De la poésie, on en retrouve tout au long des pages, au travers des mots des Nomades, mais aussi en citation des carnets de Sierra, mère des deux héros.
Évoquer son nom, c'est déjà entrer dans l'histoire. Sierra est la mère disparue le jour de leurs trois ans... Et son absence est une grande partie de l'intrigue. Tout tourne autour de ce personnage. Les caractères des enfants, celui du père ainsi que la raison de cette disparition. Les événements relatés dix ans plus tard ramènent tous à ce jour funeste. Et si...
Car si Jad est celui qui détient les « pouvoirs » (chut) du livre, Claris est celle qui lit, avance, fonce. Un sacré caractère ! c'est assez drôle parfois, un peu lassant par moment. L'auteur a su montrer que Claris ne voulait rien savoir de sa mère, nier jusqu'à son existence. Cela donne des scènes fortes en émotion, mais un peu lassantes par leur redondance. De plus le livre étant destiné à un public assez jeune, les choses sont explicités longuement. Un petit bémol, pour ma part.
Comme je l'ai dit plus haut, tout revient sans cesse à Sierra ! Et si elle n'avait pas disparu finalement ? Blaise, précepteur aux cheveux depuis fort longtemps grisés par l'âge, va parcourir un long voyage initiatique en quête de réponses. Il entraînera dans sa suite, Ugh, le fils de la cuisinière du château et nounou de Claris et Jad.
En suivant, l'auteur nous a composé un magnifique poème, sur le lecteur lui-même. De la poésie, on en retrouve tout au long des pages, au travers des mots des Nomades, mais aussi en citation des carnets de Sierra, mère des deux héros.
Évoquer son nom, c'est déjà entrer dans l'histoire. Sierra est la mère disparue le jour de leurs trois ans... Et son absence est une grande partie de l'intrigue. Tout tourne autour de ce personnage. Les caractères des enfants, celui du père ainsi que la raison de cette disparition. Les événements relatés dix ans plus tard ramènent tous à ce jour funeste. Et si...
Car si Jad est celui qui détient les « pouvoirs » (chut) du livre, Claris est celle qui lit, avance, fonce. Un sacré caractère ! c'est assez drôle parfois, un peu lassant par moment. L'auteur a su montrer que Claris ne voulait rien savoir de sa mère, nier jusqu'à son existence. Cela donne des scènes fortes en émotion, mais un peu lassantes par leur redondance. De plus le livre étant destiné à un public assez jeune, les choses sont explicités longuement. Un petit bémol, pour ma part.
Comme je l'ai dit plus haut, tout revient sans cesse à Sierra ! Et si elle n'avait pas disparu finalement ? Blaise, précepteur aux cheveux depuis fort longtemps grisés par l'âge, va parcourir un long voyage initiatique en quête de réponses. Il entraînera dans sa suite, Ugh, le fils de la cuisinière du château et nounou de Claris et Jad.
» Le crépuscule s'installait doucement, la clairière était calme, j'écoutais le bruissement des feuilles. Je me suis détendu et j'ai demandé à la forêt la permission d'entrer plus avant. J'ai expliqué que je venais pour obtenir des conseils, que je n'avais nulle mauvaise intention. Lorsque j'ai ouvert les yeux, la nuit m'offrait un spectacle que je ne suis pas prêt d'oublier » (P175)Ce livre se veut aussi l'évocation des livres. À de nombreuses reprises, l'auteur nous renvoie vers d'autres lectures, toujours dans l'univers fantasy : Harry Potter, Ewilan,... et une ode au Magnifique (j'avais dit objective ?) Seigneur des anneaux. C'est amené simplement, sans détour. Pauline Alphen les cite, comme des lectures faites par Claris, la jeune héroïne... je regrette dans ces citations le manque de référence aux auteurs (en fin de livre, pourquoi pas), mais les personnages sont très spéciaux, les lecteurs les retrouveront vite.
Pauline Alphen a décidé de conter l'histoire de plusieurs membres de cette famille. Jad, Claris se voient décerner la primeur, une majorité des chapitres les concernant. Ugh tient un rôle secondaire très convaincant, avec quelques passages glorieux. Blaise et ses deux acolytes (Athéna et le Gris) sont mis en avant dès que l'histoire se tourne vers les mystères du passé, vers les tentatives de compréhension...
Bref chacun à sa part, chacun avance, avec ses petits drames, ses joies, ses doutes.
Je terminerai cette présentation par l'évocation du temps. J'ai volontairement tu ce point jusqu'à présent, car il est un des sujets forts du livre et pour moi la plus grande réussite de cette création. Du coup, je vous laisse le découvrir... ce monde réinventé.
Ailleurs — juin 2014
J'avais prévu de lire ce tome pour le challenge ABC Imaginaire 2014 et C'éra ayant décidé de poursuivre sa découverte dès ce mois-ci, je me suis motivée...
Que dire si ce m'est que je suis un peu déroutée par cette lecture. Je ne m'attendais a rien de particulier, mais j'espérai trouver quelques réponses aux nombreuses questions restées en suspens à la fin du premier tome. Réponses qui sont encore à découvrir, car ce tome très atypique est un doux délire mystique sur une grande partie centrale, avec des échappées Ailleurs, dans deux univers particuliers.
L'intrigue se découpe en trois parties, la première suivant Blaise, la deuxième étant centrée alternativement sur Jad et Claris, et la dernière donnant la part belle à Maya. C'est un brin plus complexe que cela, mais disons que vous avez là la trame générale...
Chacun des personnages du premier tome a donc son petit passage, son évocation. La nature reste un point fort de ces histoires sans tomber dans un écologisme pur et dur. L'évocation des débordements technologiques est un peu plus marqué, aussi, avec quelques éléments de réponses sur les événements ayant mené à ce nouveau monde, cette nouvelle façon de vivre.
Les livres, déjà présents dans le tome un, sont ici moins nombreux, plus adultes et moins axés sur la fantasy. J'ai retenu Cent ans de solitude, bien sûr, qui est un livre que j'aime énormément et il est amusant de voir ce livre cité dans une de mes lectures, alors que l'auteur vient de nous quitter.
Je terminerai par un mot sur le deuil qui touche de nombreux personnages. Chacun le vit à sa façon avec des larmes plus ou moins retenues, des cris, de la rage contenue ou non. C'est intéressant de voir les différents caractères évoluer dans cette situation.
Mais l'ensemble n'a pas su me convaincre et je ne pense pas, à ce jour, lire la suite.
Les mots pour : monde réinventé, intrigue
Les mots contre : très très jeunesse.
Notation : 15,5/20 (16 — 15)
Tome 1 : Une belle découverte de ce livre jeunesse surfant entre fantasy et Science-fiction. Je lirai la suite avec plaisir, si l'occasion m'en est donnée.
Tome 2 : Une belle plume, fort heureusement, car la partie centrale du livre m'a paru longue et tellement onirique que le doute m'a assailli sur le fait de le terminer. Peu d'action, beaucoup de palabres, mais quelques réponses et cette nature si belle, cette volonté de la protéger encore. Je ne suis pas sûre de lire la suite.
4 commentaires :
Je n'ai pas du tout ressenti le côté jeunesse contrairement à beaucoup d'autres que j'ai lu assez récemment. et je dois avouer que je me suis complètement laissé porter par les mots et la plume de l'auteur.
D'ailleurs à l'inverse de toi ma chronique est totalement subjective :) et j'ai dévoré les deux tomes d'une telle manière que depuis rien ne me plaît.
J’aime bien quand tu dis "si elle n'avait pas disparu" car à plusieurs reprises Pauline Alphen évoque le "si ... " pour indiquer qu’il pourrait y avoir une toute autre histoire.
Bon j'arrête là ;) As-tu été voir le blog de l'auteur ?
En tout cas, joli avis.
Le côté jeunesse relevé est vraiment un tout petit bémol, largement compensé par le manque de violence dans le livre... et que je n'ai pas précisé dans l'article ^^ (un oubli ! )
J'ai mis le lien vers le blog de l'auteure, sous son nom... il est sympa avec les infos sur les sorties, par exemple et quelques exclusivités.
Merci de ta visite, biz, nanet
Alors si c'est la partie centrale "mystique" qui t'a déçue, je t'engage fortement à lire le tome 3 dans lequel nous revenons à Salicande (j'avais presque envie de dire "sur terre").
Moi c'est justement cette partie qui m'a enchantée avec sa façon d'appréhender le deuil et l'après. Et puis les couleurs, la danse de l’île … m'ont totalement captivée. Par contre je peux comprendre que cela soit déroutant car la fin du premier ne laisse nullement présager ce déroulement-là , ce qui est aussi une des choses qui m'ont plue. La surprise est totale et à mon niveau elle fut excellente.
Je comprends tes réticences quant à la partie "centrale", elle m'a un peu déstabilisée (c'est le mot qui me vient et que je répète à tout va), mais elle est pas mal intéressante par certains aspects. Après pour moi, tout le reste et l'écriture de Pauline Alphen continue de me convaincre, de m'intéresser, de m'intriguer et je veux toujours lire la suite! :)
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