Le Secret de Prunelli de Murielle Garrigue




Éditeur : A4Pm — Nb de pages : 278
Série : Le secret de Prunelli
Catégorie : Contemporain




Murielle Garrigue est née en 1945 dans le sud-ouest de la France.

Rêvant de devenir journaliste, Murielle a passé sa vie à écrire. De nouvelles et poèmes, elle a décidé de nous livrer enfin une belle histoire, en partant d'une petite phrase : « Nubia ouvrit les volets de la vieille maison... »








Tome 1

« Le secret de Prunelli » est plus qu'un roman, c'est une véritable saga qui oppose trois familles célèbres de Haute-Corse : les Vecchi-Colombani- Rocca. Un secret les unit, ce que Nubia ignore en revenant à Prunelli, le village qui l'a vue naître. Elle doit se reconstruire après une vie griffée de souffrances, auprès de sa tante Anna, qui lui offre un toit et une aide précieuse. Certaines blessures se cicatrisent, d'autres se creusent ; un inattendu et bel amour voit le jour, entre Ange et Nubia. Mais alors que tout semble être dit, voilà que de nombreuses questions commencent à venir troubler une paix si chèrement acquise...
Nubia s'interroge, et ses interrogations ont besoin de réponses. L'acharnement que mettra son entourage à vouloir la surprotéger ne fera que la conforter dans son idée qu'on lui cache une vérité, voire DES vérités qu'elle veut connaître à tout prix.


Dans ce roman, vous découvrirez comment je creuse les liens de la filiation, au travers d'une écriture simple, efficace, laissant la part belle aux dialogues. Vous voyagerez entre le bassin d'Arcachon et un village de Haute-Corse, Prunelli-di-Fiumorbo, entre enfance tragique et dorée, désespoir et renouveau, haine et passion. 

Émotion, rire, humour et réflexion vous attendent dans : « Le secret de Prunelli. »


Bonne lecture en compagnie de personnages attachants qui ont conquis le cœur de ceux qui ont ouvert le livre...



La série comporte trois livres :

Le secret de Prunelli, tome 1 : Un Ange passe
Le secret de Prunelli, tome 2 : Les erreurs assassines
Le secret de Prunelli, tome 3 : Au nom du Frère




Un grand merci a Murielle Garrigue pour m'avoir confié ces livres. 
Livre lu dans le cadre de l'association des Crayons et des Plumes puis en partenariat direct.


Nubia part, après une vie mouvementée, à la découverte de son passé, de ses racines. Elle trouvera surtout un avenir...

septembre 2012

Je voudrais tout d'abord remercier Murielle pour la confiance qu'elle m'a accordée en me confiant ce livre ! Et pas n'importe lequel, son BAT ! C'est vraiment adorable de sa part. Il est évident que je ne parlerai pas de coquilles, de fautes de frappe... puisque cet exemplaire sert, justement, normalement à rechercher les dernières et les éradiquer. 

À ce titre, je vois parfois dans les chroniques que je suis des réflexions sur des coquilles, des fautes... c'est du fait de l'éditeur et des correcteurs, pas des auteurs. Sauf dans le cas précis d'auto-édition, ce qu'il est rare de trouver sur les (autres) blogs ! Les auteurs créaient des histoires, puis ce sont les éditeurs qui font le travail d'édition avec la correction, la mise en page. Il ne sert donc à rien de signaler dans un article sur un livre qu'il y reste des coquilles... à la rigueur l'écrire à l'éditeur ? Ceci dit, je conçois pour le vivre régulièrement, toutes maisons d'édition confondues, que les coquilles gênent à la lecture. 

À noter que, depuis cet article, le livre a été scindé en deux tomes et élagué de quelques longueurs. Je n'ai pas relu les nouveaux tomes. 

Pour en revenir à cette histoire, Murielle a choisi de nous narrer la vie d'une femme agressée par la vie, torturée par un homme qu'elle croyait aimer et qui va mettre de longues années à se relever, à accepter que l'on puisse encore vivre un peu de bonheur après ces épreuves. L'histoire est racontée en deux temps. Au début, les souvenirs de Nubia viennent la cueillir et l'auteur nous raconte ce passé douloureux et inoubliable. Cette forme de narration avec le poids de ce passé traumatisant n'est pas celle que je préfère. Murielle s'en sort bien, grâce à une plume douce et efficace. Évitant les scènes trop poignantes, les détails trop violents, jouant sur les sentiments, elle nous conduit vers les sensations de Nubia, ses peines, ses doutes, et le gouffre dans lequel elle s'est peu à peu enfoncée. 

La suite reprend au temps présent. La narration reste extérieure et l'histoire est racontée au passé, mais les événements que nous suivons ne sont plus des souvenirs, mais de l'action présente. Sur plusieurs années. Et ce sera mon deuxième doute. Je crois que Murielle aurait gagné à couper quelques scènes dans la suite de l’histoire pour ne laisser que des moments phares, des points forts et travailler le reste en narration indirecte. Ici, elle met beaucoup de dialogues, de petits moments de la vie, qui, s'ils sont agréables à lire, pèsent au final sur l'ensemble du texte et noient les éléments importants. Si le style sauve la première partie, il ne suffit malheureusement pas à contrer la sensation de quantité de la deuxième. Mais je crois surtout que ce sont les sujets abordés qui m'ont saturé. Nubia et Ange s'affrontent dans des querelles où la jalousie prend une place considérable et étouffe le reste de l'intrigue. Je peux concevoir que cette femme, bafouée et violentée, ait du mal à accepter les erreurs de l'homme qu'elle aime, mais, traiter ce point sur plus de trois cents pages m'a un peu dérouté. Et c'est dommage, car cela cache d'autres ingrédients qui, eux, auraient mérité d'être mis en avant. Je dirai donc qu'un élagage serait vraiment bénéfique. 

« Elle n'avait jamais entendu Ange se dévoiler ainsi... aussi intimement, douloureusement. Elle avait souvent imaginé le chagrin qui avait dû être le sien... ais à ce point... avec un petit garçon traumatisé ! » (P348)
Quelques mots sur le sujet lui-même, les sujets, plutôt. Murielle nous entraîne dans un univers corse un peu stéréotypé, avec une mafia, des hommes cachant des secrets... Ange, ténébreux au possible, ne dévoile quasiment rien de sa vie, de ses affaires, ce qui donne encore plus de doute à Nubia. C'est un point fort de l'intrigue et c'est bien amené. Certes on peut trouver là trop de caricature, mais l'auteur se sert de ces points pour laisser son héroïne dans le doute, face à des suppositions, des atermoiements. Toute la partie familiale est tracée avec douceur, et l'on suit peu à peu les événements du passé en cherchant à comprendre ce qui a bien pu faire partir le père de Nubia, et qui sont ces gens, ces ancêtres que l'on cache, que l'on tait... La partie concernant les Rocca, liée au reste est intéressante aussi, mais entachée par les scènes de jalousie sus-citée. Je n'ai pas trop compris, par contre l'apport de certains passages, comme les soirées de Vito ? C'est peut-être là qu'il faut couper ? Cela ne sert en rien à l'intrigue générale et cela l'étouffe sous des quantités de détails inutiles. 

Je terminerai cet article par le style déjà évoqué. Murielle a un talent certain de conteuse, même si quelques petits défauts sont à patiner, comme celui des « ... » bien trop présents. Je pointerai aussi les dialogues trop parlés et qui rejoignent l’argument de scènes inutiles. L'ensemble gagnerait à être allégé, les dialogues sabrés pour ne conserver que ceux qui apportent vraiment à l'intrigue. 

mars 2014

Un petit mot sur le troisième tome, que j'ai lu dernièrement. J'ai eu beaucoup de mal à reprendre le fil, ayant oublié une grande partie des personnages, et je regrette que l’auteure n'ait pas mis quelques rappels sur les événements précédents. Il m'a fallu une bonne cinquantaine de pages pour entrer réellement dans le livre, à chaque nouvel arrivant, je me disais, « c'est qui lui/elle, déjà ? ». Mais une fois passée cette remise en mémoire, le reste du livre a été lu en quelques jours. Les pages se tournent rapidement, l'ensemble est assez simple à saisir. 

L'histoire se poursuit, et Murielle apporte quelques réponses aux points laissés en suspens, avec, de surcroît, de nouvelles intrigues, toujours aussi savoureuses sur les familles corses, leurs secrets, leurs silences. L'auteure joue de ses secrets, et dévoile peu à peu les éléments. Cet ouvrage est aussi riche en émotion avec la disparition de quelques personnages. 
"Il ne put s'empêcher de la trouver particulière, déroutante, courageuse ; elle ressemblait à cette terre corse que laquelle elle avait appris à marcher, qui l'avait punie pour s'en être éloignée, consolée lorsqu'elle était revenue panser ses blessures, qui lui avait offert un Ange pour la sublimer, et révélé un frère pour que la faute de X prenne un sens." (297 - tome 3) 
J'ai noté un joli clin d'œil, en début d'histoire, à son autre livre : "Libé-bleue" ne mourra pas, que je vous conseille vivement. Murielle a su intégrer ce conte dans l'histoire de Nubia et des siens. C'est touchant. 

Les défauts évoqués dans l'article ci-dessus ont été maîtrisés en partie, et il en ressort une plus grande fluidité. Toutefois, il reste nombre de scènes que je qualifierai d'inutiles. Elles content la vie de tous les jours, et j'avoue que ce n'est pas vraiment ce que je recherche dans un roman, puisque cela ne me permet pas de m'évader. Par contre, il y a un peu moins d'effet catalogue.  

J'ai pris plaisir à lire cette suite, même si Nubia, dont je vous parle ci-dessous, m'a énervé. 


Les personnages sont nombreux et parfois je me suis un peu perdue, ne sachant plus très bien qui était qui, surtout pour les protagonistes secondaires. Ce n'est pas bien grave, les principaux sont bien traités et l'on finit par savoir comment ils vont réagir. Ange est sombre et ténébreux. Patient et amoureux, il pardonne les frasques de Nubia, ses prises de risque, ses cris et emportements. Pourtant il lui mettra quelques ultimatums, que la belle réfutera avant de se laisser enfin emporter par l'amour.

Anna a un caractère fort et m'a donné la sensation d'une vieille peste au grand cœur. Elle affronte les autres, avec des sentences parfois rudes et malhabiles, blessant souvent les gens à force de ne pas vouloir leur montrer ses sentiments. Sa vie aussi n'a pas été des plus douces, et elle compose avec les jeunes qui l'entourent, tentant de leur éviter les pièges qui l'ont mené à sa solitude. 

Enfin, Nubia est écorchée. Elle souffre et ne parvient que difficilement à remonter la pente vers le bonheur. Cela donne des situations ardues, avec cette femme à fleur de peau, souvent agressive, masquant un profond désarroi et une douleur morale épuisante. 

Je passe sur les autres, tous les autres. Certains ont su m'amuser, me faire sourire, d'autres m'ont laissé de marbre, d'autres enfin m'ont touché, comme le petit Samy. La fille de Nubia vit une crise d'adolescence tardive des plus probantes et l'auteur a su montrer que la douleur de la mère a créé un manque chez la fille, qui a appris à composer, mais garde des séquelles psychologiques que seul le temps effacera. 


Les mots pour : Style, Intrigue Corse

Les mots contre : Longueurs, scènes inutiles

Notation : 12/20 — 12 (pour les deux premiers tomes lus ensemble)/13 pour le troisième


Une belle saga qui mériterait d'être allégée en taille, d'autant que la plume de l'auteure est douce et efficace. 

 

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