" Le monde est terrifiant alors pourquoi,une fois par an, en rajouter une couche ? En plus, dès le lendemain les rires des enfants s'effondrent ! Leurs parents leur disent : " Allez, on va au cimetière voir mamie ! " ça, ça fait peur ! ."
(P68 nouvelle Celui qui)
L'auteur
Charlotte Boyer est née en 1987 à Lyon.
Elle a commencé à écrire par des poèmes avant de tenter sa première nouvelle en 2006 et en 2012, son premier roman : La semaine interdite.
Site web de l'auteur
Résumé officiel
Je n’ai rien lavé. J’ai juste… écrit. J’ai couché plusieurs centaines de fois cette scène sur le papier. En espérant que tout redevienne comme avant… Je sais, les murs ne tombent pas toujours sous les belles lettres. Mais là, je crois que j’ai fait quelque chose de fort. « Et si ? »… « Et si ? »… Deux mots qui vous empêchent de dormir. Ces deux mots résonnent et surtout, vous empoisonnent, tournent. Brûlent. Des milliards de questions commencent par ces deux petits mots. « Et si ». On sait malgré tout ce que l’on veut faire. Et si j’avais cette deuxième chance ? Je ne sais pas pourquoi. Peut-être tout juste comment. Mais je l’ai eue.
Un extrait
L'histoire
Ce livre étant un recueil de nouvelles, disparates, il n'y a pas une mais plusieurs histoires, sans thème commun, succession de textes courts abordant divers sujets...
Mon avis
Lu en quelques heures, ce petit recueil de 79 pages aborde des sujets variés, tel que la rencontre de deux êtres, ou encore un besoin pressant, la nuit...
Si aucun n'a su me plaire au point de devenir mon favori, aucun ne m'a déplu, tant l'écriture de l'auteur est douce et simple. Entraînante, avec des mots justes. Des phrases courtes, peu de métaphores, font toutefois que ce manque de style propre à chaque nouvelle m'a laissé un peu sur ma faim.
Je m'attarderai sur la nouvelle Celui qui, présente dans un autre recueil, qui me semble la plus complète la plus construite, comme une lettre écrite pour s'amadouer de son propre comportement. Je regrette un peu que les autres textes ne soient pas comme celui ci, et laissent un sentiment d'inachevé.
C'est uniquement lié au format ! et nullement au joli talent de conteuse de l'auteure. L'art de la nouvelle est difficile, et donner en quelques mots une histoire, des sentiments, est plus complexe qu'en de longs textes. Toutefois, lisant de nombreuses nouvelles, j'ai trouvé dans celles-ci un manque, la sensation de fuite vers d'autres textes en ayant posé l'essentiel, le substrat. Peut-être que j'ai été séduite par ces amorces, ces débuts d'histoires ? Peut-être que j'attendais plus ?
Enfin, je terminerai par quelques mots sur la nouvelle éponyme, trois cents secondes. Ce texte ouvre le recueil, et j'espérai, en le terminant, découvrir dans les pages suivantes, une sorte de suite, de réminiscence sur les acteurs de cette rencontre post internet, ou, encore d'autres situations similaires et pourtant différentes, ou, je ne sais trop quoi, mais un minimum de lien, d'unité. Point de cela. Et, les textes qui suivent ne parlent plus de Celeste, plus de rencontre, plus de secondes, si ce n'est celles longues de l'attente dans le texte Libération, ou encore dans Celui qui. Ceci pour dire que j'aurais aimé un travail sur le temps, que je pensais fil conducteur.
Trois mots
Un mot pour : style simple
Un mot ni pour ni contre : lecture aisée
Un mot contre : fil conducteur
Au final
De petites nouvelles, disparates, courtes mais accrocheuses. Des sujets variés, peut-être un peu trop, alors que le thème du temps revient deux fois. L'écriture douce et moderne de l'auteure nous entraîne dans ces nouvelles, et sa douceur transpire au travers des mots utilisés.
3 commentaires :
Chronique complète, des remarques pertinentes :)
En tout cas, pour avoir lu ces nouvelles dans un autre contexte, et bien m'en souvenir : on peut aussi rajouter une chose : les textes de Charlotte, on ne les oublie pas :)
Merci. C'est un joli recueil, avec une belle écriture, même si j'aurais préféré une thématique complète sur un sujet unique.
Je ne suis vraiment pas fan des nouvelles donc c'est un titre que je laisse de côté. Bises Nanet !
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