Éditeur : À lire — Nb de pages : 521
Série : /
Catégorie : Horreur — Thriller
Patrick Senécal est né en 1967 à Drummondville.
Scénariste, réalisateur et écrivain d'horreur québécois, il a enseigné quelques années la littérature, le cinéma et le théâtre au cégep de Drummondville. Il a aussi publié des romans jeunesse.
Aliss (Alire, 2000) a obtenu le Prix Boréal 2001.
Il a aussi mis en scène la websérie « Reine Rouge », présentée au printemps 2011, où l'on retrouve Michelle Beaulieu la très puissante reine à Wonderland, héroïne de son premier roman 5150, Rue des ormes. La première saison compte huit épisodes de dix minutes qui sont lancés en DVD en mars 2012.
Il était une fois...
Alice, une jeune fille curieuse, délurée, fonceuse et intelligente de Brossard. À dix-huit ans, poussée par son besoin d'affirmation de soi, elle décide qu'il est temps de quitter le cégep et le cocon familial pour aller vivre sa vie là où tout est possible, c'est-à-dire dans la métropole.
À la suite d'une rencontre fortuite dans le métro, Alice aboutit dans un quartier dont elle n'a jamais entendu parler et où les gens sont extrêmement bizarres. Mais c'est normal, non ? Elle est à Montréal et dans toute grande ville qui se respecte, il y a plein d'excentriques, comme Charles ou Verrue, d'illuminés, comme Andromaque ou Chess, et d'êtres encore plus inquiétants, comme Bone et Chair...
Alice s'installe donc et mord à pleines dents dans la vie, prête à tout pour se tailler une place. Or, elle ne peut savoir que là où elle a élu domicile, l'expression être « prêt à tout » revêt un sens très particulier...
Ce livre faisait partie de ma Wish depuis assez longtemps, lorsque Isallysun me l'a offert ; lors d'un swap sur la thématique québécoise. Elle m'a proposé que nous le lisions ensemble, pour cette fin septembre. Voici son article.
Ce livre devait aussi entre dans le challenge Fantasy-thriller de Licorne...
Ce livre devait aussi entre dans le challenge Fantasy-thriller de Licorne...
Alice au pays des merveilles, version gore ! âme sensible s'abstenir... comme j'aurai dû le faire.
Si je dois reconnaître à l’auteur un talent certain de conteur, je n'ai absolument pas aimé ce livre, au point de le lire en diagonale à partir de la 95e page.
Pourtant, l'entrée en matière avec les interviews de ses proches m'avait titillé. Je trouvais ce début fort sympathique, et sachant que cette histoire était une réécriture d'Alice au pays des merveilles, j’espérai passer un agréable moment de lecture. Certes, je savais, aussi que le livre tendait vers l'horreur, et j'avais donc prévu de le lire dans le cadre du challenge Fantasy-thriller de Licorne.
Mais, passé les premières pages présentant le départ d'Alice, rapidement rebaptisée Aliss, après avoir suivi le lapin blanc — ici Charles, un type aux faux airs de Lewis Carroll, l'auteur de l'histoire originale. Drôle d'hommage ! — j'ai découvert une histoire gore, mettant inutilement en exergue, drogue sexe et violence, sous le prétexte que tout est permis. Que l’homme n'a pas de morale...
Et bien, j'en ai une et lire ce genre de scènes ne m'intéresse pas ! Je n'ai pas lu les derniers soaps érotiques ce n'est pas pour retrouver pire dans un roman que je croyais porté sur l'horreur.
Alors, oui, on retrouve la trame d'Alice, on retrouve même les personnages, nommés différemment, jusqu'au procès par la Reine rouge (oui, j'ai lu tout de même plusieurs passages, notamment celui-ci). Et même la station de métro se nomme Wonderland (pays des merveilles), sans oublier les pilules (champignon et gâteau dans le livre d'origine) pour grandir — ici psychiquement — ou rétrécir. Du coup, on peut dire que la réécriture façon gore est une réussite.
D'autres livres et auteurs sont cités, Le marquis de Sade, Andromaque... et j'en passe, avec aussi un clin d'œil à Mickey. Car, si on cherche un peu, entre les pages horribles, se cachent quelques jolis instants.
D'autant que si je réalise l'article c'est qu'un point m'a touché. Et ce point c'est le fait que le livre soit enfrançais québécois ! pur jus. Avec l'accent, dirais-je. Pis, ben, ça catche. C'est vraiment ce que je regretterais, dans cette lecture, car les scènes trop visuelles et vraiment trop gore m'ont éloigné de cette prose atypique.
La seule chose, non violente, ajoutée est la quête de soi, calquée sur le concept de Nietzsche, évoqué dans Ainsi disait Zarathoustra. Certains passages du livre sont cités, et la reine, à la fin, donne à Alice une explication assez convaincante. Après tout, se chercher ne revient pas à tout essayer.
Pourtant, l'entrée en matière avec les interviews de ses proches m'avait titillé. Je trouvais ce début fort sympathique, et sachant que cette histoire était une réécriture d'Alice au pays des merveilles, j’espérai passer un agréable moment de lecture. Certes, je savais, aussi que le livre tendait vers l'horreur, et j'avais donc prévu de le lire dans le cadre du challenge Fantasy-thriller de Licorne.
Mais, passé les premières pages présentant le départ d'Alice, rapidement rebaptisée Aliss, après avoir suivi le lapin blanc — ici Charles, un type aux faux airs de Lewis Carroll, l'auteur de l'histoire originale. Drôle d'hommage ! — j'ai découvert une histoire gore, mettant inutilement en exergue, drogue sexe et violence, sous le prétexte que tout est permis. Que l’homme n'a pas de morale...
Et bien, j'en ai une et lire ce genre de scènes ne m'intéresse pas ! Je n'ai pas lu les derniers soaps érotiques ce n'est pas pour retrouver pire dans un roman que je croyais porté sur l'horreur.
Alors, oui, on retrouve la trame d'Alice, on retrouve même les personnages, nommés différemment, jusqu'au procès par la Reine rouge (oui, j'ai lu tout de même plusieurs passages, notamment celui-ci). Et même la station de métro se nomme Wonderland (pays des merveilles), sans oublier les pilules (champignon et gâteau dans le livre d'origine) pour grandir — ici psychiquement — ou rétrécir. Du coup, on peut dire que la réécriture façon gore est une réussite.
D'autres livres et auteurs sont cités, Le marquis de Sade, Andromaque... et j'en passe, avec aussi un clin d'œil à Mickey. Car, si on cherche un peu, entre les pages horribles, se cachent quelques jolis instants.
D'autant que si je réalise l'article c'est qu'un point m'a touché. Et ce point c'est le fait que le livre soit en
La seule chose, non violente, ajoutée est la quête de soi, calquée sur le concept de Nietzsche, évoqué dans Ainsi disait Zarathoustra. Certains passages du livre sont cités, et la reine, à la fin, donne à Alice une explication assez convaincante. Après tout, se chercher ne revient pas à tout essayer.
— J'ai compris... mais je regrette rien... je regrette pas d'être venue... je regrette pas... d'avoir essayé autre chose...Allez, zou, je vous laisse découvrir de magnifiques articles ne disant que du bien ce de roman.
La Reine hoche la tête, étonnamment sérieuse :
— C'est vrai. Je suis d'accord avec toi. Pis en plus, tu vas enfin avoir la réponse : je vais te dire qui tu es...
[...]
Lentement, d'une lenteur insupportable, elle conclut :
— Tu es donc... parfaitement... normale.
Je ferme les yeux.
La lucidité. La pire des souffrances.
Les personnages sont calqués sur ceux d'Alice de Lewis Caroll : la chenille, Chess chat, la reine, le lapin blanc... Leur rôle est similaire, tout comme l'intrigue.
L'histoire se déroule en quatre semaines. C'est suffisant pour une descente aux enfers. Le quartier est censé être dans Montréal, sur a ligne verte du métro...
Les mots pour : accent québécois
Les mots contre : drogue, sexe, violence.
Notation : 5/20
Quelle horreur ! Je n'ai lu (en diagonale) que pour l'écriture mâtinée d'accent québécois. Sinon : drogue, sexe, violence et le tout gratuit. Pauvre Alice, cette histoire ne lui rend vraiment pas hommage. Pauvre Nietzsche, aussi...
6 commentaires :
Comme je te le disais sur ton suivi, j'avais abandonné au bout de quelques pages, chapitres, je ne sais plus... Mais je vais sans doute retenter la lecture un de ces jours.
C'est vrai que Patrick Senécal est assez ''gore'' et quand on aime pas ce genre, c'est difficile d'apprécier ses histoires. Je n'ai lu que deux de ses romans au complet et il m'a bien fait grimacer à plusieurs reprises, mais je pense que pour son écriture et son don du suspense, cela vaut le détour.
Bonne semaine ! =)
Ce livre est classé horreur, Nanet, je ne crois pas qu'il entre dans mon challenge, il s'agit de policiers thrillers, il faut donc au minimun un soupçon d' enquête avec du suspens, et beaucoup de tensions, est le cas ?
En tous les cas tu ne m'as pas donné envie de le lire ! ;)
Tiens, ce que je craignais le plus est ce qui t'a le plus plu. J'aurais aimé t'offrir un coup de coeur, mais je comprends très bien ton point de vue
Je n'ai pas vraiment envie, là, en sortant de cet échec de lecture de tenter autre chose... même si j'ai trouvé l'écriture, enfin, l'accent québécois très agréable.
Biz
Et pourtant, je pense que tu aimerais. Enfin, je sais pas, il faudrait qu tu le tentes ^^
Biz
Ah, non, ne regrette pas, tu m'as fait découvrir cet auteur, et c'est déjà beaucoup ! son accent m'a charmé, et la réécriture de Alice est assez réussite. Ce sont surtout certaines scènes vraiment trop gores pour moi, qui m'ont fait basculer en mode diagonal.
Biz
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