Jeux du cirque, complots, banquets, orgies... Dans ce roman : La maîtresse de Rome, Kate Quinn fait revivre avec panache l'univers dépravé et sanglant de la Rome du Ier siècle.
Éditeur: Pocket
Nb de pages : 681
Série : Rome
Catégorie : Roman historique
Traducteur : Catherine Barret
Nb de pages : 681
Série : Rome
Catégorie : Roman historique
Traducteur : Catherine Barret
Pourquoi ce livre ?
Ce livre entre dans mon ABC 2015, lettre Q
Jeune esclave juive soumise aux caprices de l'arrogante Lepida Pollia, sa maîtresse, Thea connaît pour la première fois le bonheur dans les bras du gladiateur Arius le Barbare, la nouvelle coqueluche de Rome. Mais leur idylle attise la jalousie de Lepida, qui s'emploie de son mieux à les séparer. Cette dernière n'est pas le seul obstacle à se présenter sur la route des deux amants. Grâce à ses talents de musicienne, la belle Thea ne tarde pas à être remarquée de l'aristocratie romaine... et d'un dangereux admirateur : l'empereur Domitien, un homme brillant mais cruel qui en fait sa favorite. Devenue la femme la plus influente de Rome, Thea doit plus que jamais garder son amour pour Arius secret. |
Kate Quinn est en Californie du Sud.
Fille d'un historien et diplômée de l'Université de Boston, La Maîtresse de Rome est son premier roman.
Fille d'un historien et diplômée de l'Université de Boston, La Maîtresse de Rome est son premier roman.
Son site
La série comporte 4 romans :
- Les Héritières de Rome (préquelle)
- La Maîtresse de Rome [lu]
- L'Impératrice des sept collines
- Lady of the Eternal City
Ce roman à polyphonique raconte les vies de plusieurs protagonistes durant une vingtaine d'année
- Théa, l'esclave juive
- Lépida, la jeune femme riche et ambicieuse
- Arius, le gladiateur
- Domitien, l'empereur...
La narration, à la première personne, alterne entre les différents protagonistes, avec, pour que les lecteurs ne soient pas perdus, la précision de « qui parle » en en-tête de paragraphe. De ce fait, on suit l’histoire de l’intérieur, avec la sensation (normalement) de la vivre. Je n’ai (bien sûr ?) pas adhéré à ce principe et certaines parties n’ont pas su me convaincre.
Toutefois, ce mode narratif apporte du rythme au roman et oblige le lecteur à s’impliquer, puisqu’il faut jongler entre chaque protagoniste. Du coup, j'ai été étonnée de voir apparaître des passages de narration extérieure (et omnisciente) qui faussent ce choix...
Les descriptions sont riches, recherchées et transmettent une connaissance intéressante sur cette époque : les années 80 de notre ère.
Certains personnages sont réels – l’empereur Domitien* Imperator Caesar Domitianus Augustus Germanicus, par exemple – et des faits ont été romancés à partir de la véritable Histoire.
Cet apport historique n’a pu que me plaire, même si après quelques pages, j’ai rapidement compris que le livre se voulait une aventure humaine avec plusieurs romances sur fond d’Histoire. Ici, Kate Quinn se sert de la réalité pour justifier les scènes de son roman, la violence faite à Théa ou encore les horreurs perpétrées dans les cirques romains. Elle avoue, en fin de roman, avoir détourné les lois des gladiateurs pour donner plus de pep's à on récit, mettre Arius en danger et augmenter les risques, le suspens.
C’est donc une aventure passionnante qu’elle nous offre décrivant ça et là des rites romains un peu surannés (ou pas) depuis ces jeux morbides jusqu’aux plaisirs orgiaques. Pourtant, tout reste sobre. Elle n’a pas choisi de montrer crûment et détourne notre attention vers d’autres vécus dès que les scènes deviennent trop osées ou gores. Une réussite, à mon avis.
Dans le même ordre d’idée, les relations intimes entre les personnages sont évoquées. Pas de pruderie déplacée, j’apprécie juste dans ce roman la juste mesure donnée. L’auteur montre le passé, joue avec, pousse ses hôtes dans des actes cruels et barbares ou leur donne un brin de douceur, toutefois, elle n’expose pas à nos regards de lecteurs les corps dénudés lors des scènes charnelles.
Mais ne vous y trompez pas, elle montre déjà beaucoup, notamment lors des jeux du cirque, moments d’intenses violences où le trépas des victimes était acclamé...
Ce n’est pas l’emploie du "Tu", que ce soit entre esclave et maître ou entre sénateur et empereur qui m’a dérangé, puisque c’est un fait avéré.
Non, ce sont des mots précis donnés aux personnages, qui, qui après vérification (oui, j’aime vérifier) n’existaient pas en l’an 95. Alors, d’aucuns diront : c’est une romance ! Ce n’est pas dérangeant. Je ne suis pas d’accord, même dans une romance, les mots utilisés dans les dialogues doivent être cohérents.
Théa, quant à elle, ne peut qu’être apprécié, puisqu’elle est la principale victime de ce roman, accumulant les souffrances. Toutefois, certaines de ses réactions m’ont paru étonnantes.
Comme vous l’aurez deviné, c’est une romance tourmentée avec des événements perturbateurs séparant les amants, des jalousies menant à des décisions cruelles.
Kate Quinn n’épargne pas ses personnages, elle les maltraite, les soumets à son autoritarisme d’auteur et nous livre une fresque éprouvante pour les sentiments. J’ai bien aimé ce petit côté sadique et, pour une fois, le manichéisme qui ressort de l’ensemble.
Pourtant, j’ai trouvé que c’était parfois long. Quelques scènes auraient pu nous être masquées, leur utilité dans l’intrigue restant à démontrer.
Toutefois, ce mode narratif apporte du rythme au roman et oblige le lecteur à s’impliquer, puisqu’il faut jongler entre chaque protagoniste. Du coup, j'ai été étonnée de voir apparaître des passages de narration extérieure (et omnisciente) qui faussent ce choix...
Les descriptions sont riches, recherchées et transmettent une connaissance intéressante sur cette époque : les années 80 de notre ère.
*Domitien, né sous le nom de Titus Flavius Domitianus le 24 octobre 51 et mort le 18 septembre 96 à Rome, est empereur romain de 81 jusqu’à sa mort. |
De la réalité à la fiction
Certains personnages sont réels – l’empereur Domitien* Imperator Caesar Domitianus Augustus Germanicus, par exemple – et des faits ont été romancés à partir de la véritable Histoire.
Cet apport historique n’a pu que me plaire, même si après quelques pages, j’ai rapidement compris que le livre se voulait une aventure humaine avec plusieurs romances sur fond d’Histoire. Ici, Kate Quinn se sert de la réalité pour justifier les scènes de son roman, la violence faite à Théa ou encore les horreurs perpétrées dans les cirques romains. Elle avoue, en fin de roman, avoir détourné les lois des gladiateurs pour donner plus de pep's à on récit, mettre Arius en danger et augmenter les risques, le suspens.
Montrer sans dévoiler
C’est donc une aventure passionnante qu’elle nous offre décrivant ça et là des rites romains un peu surannés (ou pas) depuis ces jeux morbides jusqu’aux plaisirs orgiaques. Pourtant, tout reste sobre. Elle n’a pas choisi de montrer crûment et détourne notre attention vers d’autres vécus dès que les scènes deviennent trop osées ou gores. Une réussite, à mon avis.
Dans le même ordre d’idée, les relations intimes entre les personnages sont évoquées. Pas de pruderie déplacée, j’apprécie juste dans ce roman la juste mesure donnée. L’auteur montre le passé, joue avec, pousse ses hôtes dans des actes cruels et barbares ou leur donne un brin de douceur, toutefois, elle n’expose pas à nos regards de lecteurs les corps dénudés lors des scènes charnelles.
Mais ne vous y trompez pas, elle montre déjà beaucoup, notamment lors des jeux du cirque, moments d’intenses violences où le trépas des victimes était acclamé...
Relations et dialogues
Un point m’a turlupiné, les dialogues. Je les ai trouvé particulièrement modernes. Certes, nous n’y étions pas et n’avons aucun moyen de connaître les dialogues d’antan. Surtout que grâce aux écrits des auteurs de l’époque, ceux qui nous sont parvenus, nous avons quelques notions du lexique et des us en cours, ce que l’auteure a zappé.Ce n’est pas l’emploie du "Tu", que ce soit entre esclave et maître ou entre sénateur et empereur qui m’a dérangé, puisque c’est un fait avéré.
Non, ce sont des mots précis donnés aux personnages, qui, qui après vérification (oui, j’aime vérifier) n’existaient pas en l’an 95. Alors, d’aucuns diront : c’est une romance ! Ce n’est pas dérangeant. Je ne suis pas d’accord, même dans une romance, les mots utilisés dans les dialogues doivent être cohérents.
Théa et Lépida
Je ne m’appesantirais pas sur les personnages, je pointerai juste du doigt Lépida. L’auteur a voulu en faire une peste détestable, et c’est à mon avis assez réussi, même si certains comportements de la demoiselle souffrent aussi de trop de modernité.Théa, quant à elle, ne peut qu’être apprécié, puisqu’elle est la principale victime de ce roman, accumulant les souffrances. Toutefois, certaines de ses réactions m’ont paru étonnantes.
L’intrigue
Comme vous l’aurez deviné, c’est une romance tourmentée avec des événements perturbateurs séparant les amants, des jalousies menant à des décisions cruelles.
Kate Quinn n’épargne pas ses personnages, elle les maltraite, les soumets à son autoritarisme d’auteur et nous livre une fresque éprouvante pour les sentiments. J’ai bien aimé ce petit côté sadique et, pour une fois, le manichéisme qui ressort de l’ensemble.
Pourtant, j’ai trouvé que c’était parfois long. Quelques scènes auraient pu nous être masquées, leur utilité dans l’intrigue restant à démontrer.
Les mots pour : Intrigue, Histoire.
Les mots contre : narration (1ere p), dialogues, longueurs.
Notation :
Les mots contre : narration (1ere p), dialogues, longueurs.
Notation :
Style : 3/5 |
Intrigue : 3/4
|
Personnage principal : 2.5/3
|
Écriture : 1.5 | Crédibilité : 1 |
Personnages secondaires : 1/1
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Narration : 0.5 | Action : 1 |
Temps et espaces : 1.5/2
|
Description : 1 | Violence/Tendresse :1 |
Coup de coeur : non
|
Sensation générale : 2/3
|
Rythme général : 1.5/2
|
Total : 14.5/20
|
Une bonne romance sur fond Historique, avec une lecture assez rapide. Je regrette des dialogues un peu trop modernes.
2 commentaires :
La modernité des dialogues ne m'a pas gênée du tout. Comme tu le sais, j'ai bien apprécié cette romance historique même si ce ne fut pas un coup de coeur, loin de là, comme beaucoup.
Tu es plus gentille (ou objective snas doute) que moi qui n'ai vraiment pas adhéré que ce soit à la narration et au style mais surtout à tous ces détails "détournés" qui rendent au final le côté historique peu crédible (chose que je ne supporte pas).
Alors certes c'est une romance … mais c'est tout et j'en ai plus vu les défauts qu'autre chose :S
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