Qui a tué le Dahlia noir ? Dans ce roman expiatoire de son propre passé, James Ellroy ouvre une piste de réflexion et amène une solution fictive à ce meurtre réel...
Éditeur : Rivages noirs
Nb de pages : 487
Série : Le quatuor de Los Angeles
Catégorie : polar
Traducteur : Freddy Michalski
Nb de pages : 487
Série : Le quatuor de Los Angeles
Catégorie : polar
Traducteur : Freddy Michalski
Pourquoi ce livre ?
Ce livre entre dans mon challenge ABC 2015, lettre E
Le 15 janvier 1947, la police de Los Angeles trouve sur un terrain vague le cadavre nu d’une femme de 22 ans, Betty Short. Le corps est sectionné en deux au niveau de la taille, vidé de ses organes et de son sang, il présente de nombreuses lacérations et brûlures, notamment aux seins, et la bouche a été ouverte d’une oreille à l’autre. La police met toutes ses forces sur ce meurtre qui, à cause de la tendance de la victime à se vêtir de noir, devient « l’affaire Dahlia noir ». Elle va faire la une du Herald Express pendant douze semaines |
James Ellroy (Lee Earle Ellroy) est né en 1948 à Los Angeles.
Écrivain et scénariste américain il s’est spécialisé dans le roman noir et le roman policier historique. Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma. Il est surnommé American Dog ou le Dog.
Ce roman est considéré comme un expiatoire de l’assassinat de sa propre mère.
Écrivain et scénariste américain il s’est spécialisé dans le roman noir et le roman policier historique. Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma. Il est surnommé American Dog ou le Dog.
Ce roman est considéré comme un expiatoire de l’assassinat de sa propre mère.
Son site
La série se compose de quatre tomes :
- Le quatuor de Los Angeles, tome 1 : Le dahlia noir
- Le quatuor de Los Angeles, tome 2 : Le grand nulle part
- Le quatuor de Los Angeles, tome 3 : L.A. Confidential
- Le quatuor de Los Angeles, tome 4 : White Jazz
Plusieurs adaptations de ce roman ont vu le jour :
- une BD en 2013, Le Dahlia noir de Matz, David Fincher et Miles Hyman
- Un film en 2006 réalisé par Brian De Palma : Le Dahlia noir, avec Aaron Eckhart, Josh Hartnett, Scarlett Johansson, Hilary Swank, et Mia Kirshner.
Deux flics, anciens boxeurs se retrouvent confrontés au crime du siècle, une jeune femme découpée et qui trouvera ainsi un macabre succès.
Entre violence des mots et de coups, ce roman m'a emporté dans un univers bien sombre, où les héros sont aussi torturés que les tueurs qu'ils tentent d'arrêter.
Les mots forts et vulgaires de l'auteur m'ont agressé et je ressors de cette lecture avec un goût amer dans la gorge. Les descriptions, surtout, sont d'un effroyable réalisme laissant peu de place à l'imagination.
Le meurtre du Dahlia noir a fait les gros titres pendant 12 semaines, à Los Angeles. C'est ce que raconte James Ellroy dans son livre. Ce fait macabre et historique devient le point de départ de son intrigue et il suit, au fil des pages, les mises en avant journalistiques.
L'enquête réelle n'a pas permis, en 1947, l'identification et donc l'arrestation du tueur d'Elizabeth Short.
Par conséquent, ce roman n'apporte pas la véritable solution* ! C'est très frustrant même si l'auteur a su donner des pistes intéressantes et une solution fictive convaincante.
Ce sont donc les vies de deux héros que nous suivons : Dwight « Bucky » Bleichert et Leland « Lee » Blanchard. Le premier raconte, le roman étant à la première personne. Je n'ai pas pu m'identifier ni entrer dans sa tête, trop de violence, comme je l'ai déjà indiqué.
L'histoire s'installe lentement (trop) avec la présentation des personnages, de leur passé parfois torturé – Lee a perdu une jeune sœur, la mère de Bucky est décédée dans un asile – et ce n'est qu'au bout d'une centaine de pages que l'intrigue arrive.
À travers l'enquête qu'ils mènent, l'auteur a tracé une époque, un univers et rapporté des habitudes de la police ou encore des boxeurs de l'époque. Tout est très bien documenté, ce donne une grande richesse au livre et m'a permis d'arriver jusqu'au bout, même si ces années ne sont pas mes préférées.
Outre le meurtre, l'auteur aborde de nombreux sujets. En vrac, l’Alzheimer du père de Bucky, la prostitution, les drogues, l'attrait Hollywood et ses côtés sombres, l'homosexualité et même les perversions sexuelles, etc.
Sans oublier le racisme, très important dans le roman dès les premières pages, où l'on parle du Nazisme (père de Bucky) et des rapports condamnant les Japonais durant la guère.
Mais c'est surtout le racisme envers la population noire qui hante les pensées des protagonistes policiers et vient se heurter à notre conscience de lecteur. C'est dur, à nouveau empreint de cette violence déjà évoquée et cela m'a choqué bien que je connaisse ces faits.
Je terminerai cette présentation par ce sport, fil conducteur du livre, puisque les deux héros sont deux anciens boxeurs. James Ellroy amène, là encore, de nombreuses informations sur ce milieu, les paris, les entraînements... les coups et le sang versé.
Je ne suis pas adepte, vous vous en doutiez ? Et du coup, le (long) match décrit au début du livre m'a un peu refroidi.
James Ellroy a préfacé le livre L’Affaire du Dahlia noir de Steve Hodel qui donnerait la solution de ce meurtre.
Sa thèse est que son propre père, George Hill Hodel, serait l'assassin de du Dahlia noir, mais aussi de 8 autres femmes.
Toutefois, un autre auteur, Stéphane Bourgoin contredit cet auteur dans son roman Qui a tué le Dahlia Noir ?
Les mots forts et vulgaires de l'auteur m'ont agressé et je ressors de cette lecture avec un goût amer dans la gorge. Les descriptions, surtout, sont d'un effroyable réalisme laissant peu de place à l'imagination.
Du réel ...
Le meurtre du Dahlia noir a fait les gros titres pendant 12 semaines, à Los Angeles. C'est ce que raconte James Ellroy dans son livre. Ce fait macabre et historique devient le point de départ de son intrigue et il suit, au fil des pages, les mises en avant journalistiques.
L'enquête réelle n'a pas permis, en 1947, l'identification et donc l'arrestation du tueur d'Elizabeth Short.
Par conséquent, ce roman n'apporte pas la véritable solution* ! C'est très frustrant même si l'auteur a su donner des pistes intéressantes et une solution fictive convaincante.
... à l'histoire
Ce sont donc les vies de deux héros que nous suivons : Dwight « Bucky » Bleichert et Leland « Lee » Blanchard. Le premier raconte, le roman étant à la première personne. Je n'ai pas pu m'identifier ni entrer dans sa tête, trop de violence, comme je l'ai déjà indiqué.
L'histoire s'installe lentement (trop) avec la présentation des personnages, de leur passé parfois torturé – Lee a perdu une jeune sœur, la mère de Bucky est décédée dans un asile – et ce n'est qu'au bout d'une centaine de pages que l'intrigue arrive.
À travers l'enquête qu'ils mènent, l'auteur a tracé une époque, un univers et rapporté des habitudes de la police ou encore des boxeurs de l'époque. Tout est très bien documenté, ce donne une grande richesse au livre et m'a permis d'arriver jusqu'au bout, même si ces années ne sont pas mes préférées.
Des sujets forts
Outre le meurtre, l'auteur aborde de nombreux sujets. En vrac, l’Alzheimer du père de Bucky, la prostitution, les drogues, l'attrait Hollywood et ses côtés sombres, l'homosexualité et même les perversions sexuelles, etc.
Sans oublier le racisme, très important dans le roman dès les premières pages, où l'on parle du Nazisme (père de Bucky) et des rapports condamnant les Japonais durant la guère.
Mais c'est surtout le racisme envers la population noire qui hante les pensées des protagonistes policiers et vient se heurter à notre conscience de lecteur. C'est dur, à nouveau empreint de cette violence déjà évoquée et cela m'a choqué bien que je connaisse ces faits.
La Boxe
Je terminerai cette présentation par ce sport, fil conducteur du livre, puisque les deux héros sont deux anciens boxeurs. James Ellroy amène, là encore, de nombreuses informations sur ce milieu, les paris, les entraînements... les coups et le sang versé.
Je ne suis pas adepte, vous vous en doutiez ? Et du coup, le (long) match décrit au début du livre m'a un peu refroidi.
* Pour aller plus loin
James Ellroy a préfacé le livre L’Affaire du Dahlia noir de Steve Hodel qui donnerait la solution de ce meurtre.
Sa thèse est que son propre père, George Hill Hodel, serait l'assassin de du Dahlia noir, mais aussi de 8 autres femmes.
Toutefois, un autre auteur, Stéphane Bourgoin contredit cet auteur dans son roman Qui a tué le Dahlia Noir ?
Les mots pour : intrigue Historique, charisme des personnages
Les mots contre : violence, longueurs,
Notation :
Les mots contre : violence, longueurs,
Notation :
Style : 3/5 |
Intrigue : 2/4
|
Personnage principal : 3/3
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Écriture : 1.5 | Crédibilité : 1 |
Personnages secondaires : 1/1
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Narration :1 | Action : 0.5 |
Temps et espaces : 1.5/2
|
Description : 0.5 | Violence/Tendresse : 0.5 |
Coup de cœur : ...
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Sensation générale : 1.5/3
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Rythme général : 1/2
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Total : 13/20
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Un polar violent, basé sur une histoire vraie. À lire pour les us et coutumes détaillés de cette période.
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