Pourquoi ce livre ?
Ce livre m'a été offert par les Éditions Belfond
que je remercie pour cette découverte.
Il entre dans mon ABC et
dans le challenge de la licorne, session Thriller.
Livre lu en LC avec Piplo et Zina
que je remercie pour cette découverte.
Il entre dans mon ABC et
dans le challenge de la licorne, session Thriller.
Livre lu en LC avec Piplo et Zina
De Force - Karine Giebel« Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. »
Elle ne m'aimait pas.
Pourtant, je suis là aujourd'hui.
Debout face au cercueil premier prix.
Car moi, j'ai voulu l'aimer. De toutes mes forces. De force. Mais on n'aime pas ainsi.
Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite à tourner la poignée.
En allumant la lumière, je reste bouche bée.
Pièce vide, tout a disparu.
Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce.
Sur le tabouret, une enveloppe.
Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales.
Deux feuilles, écrites il y a trois mois.
Son testament, ses dernières volontés.
Je voulais savoir.
Maintenant, je sais.
Et ma douleur n'a plus aucune limite.
La haine.
Voilà l'héritage qu'elle me laisse.
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Karine Giébel est née en 1971 dans le Var.
Auteure française de romans policiers, elle a effectué des études de droit.
Son site.
L'histoire
- Luc, jeune garde du corps, sauve lors d'un footing, la vie d'une jeune femme. Le père de celle-ci lui offre alors un poste pour la garder en vie. Mais au fil des jours, Luc découvre des non-dits, des secrets dans cette étrange famille.
Mon avis
J'ai découvert Karine Giebel dans Meurtre pour rédemption - un roman que j'avais apprécié -, après avoir souvent vu apparaître ce nom chez des copinautes blogueuses. Aussi, lorsque les Éditions Belfond m'ont contacté pour me proposer ce roman, j'ai accepté avec joie.
Comme j'ai accepté la proposition de Piplo et Zina de le lire en Lecture commune, et d'échanger au fil des pages. Je vous invite à retrouver leurs articles en cliquant sur leurs peudos.
Je suis peu adepte de Thrillers ou de la littérature fantastique effrayante. Comme je détiens une imagination galopante et qu'un livre de terreur avec un assassin sanguinaire trouvera sa place dans mes cauchemars, j'avoue que je préfère rester sur des contes fantasy avec des jolis instants magiques plutôt que d'affronter ces monstres sauvages et torturés des nuits durant.
Ceci dit, Giebel créé des monstres de notre ordinaire, avec des tortures psychiques plus que physiques, même si elle n'hésite pas à tuer ses protagonistes, parfois après quelques coups bien douloureux.
J'ai donc parcouru cette lecture en évitant les scènes affreusement sauvages. J'ai plissé des yeux à deux ou trois reprises, espérant que "non, non, elle ne va pas faire ça". Eh non, elle ne le fait pas, mais je doute que mes prières aient changé ce point.
Donc, un livre sans grandes séquences macabres, avec un juste milieu de frayeur, un brin de violence - c'est tout de même un thriller - et des instants de cruauté bien menés et contrés par de rares moments de douceur. Même pas peur, donc.
Karine Giebel tourne autour des personnages et reste narratrice, après un prologue à la première personne. J'aime beaucoup cette façon de raconter qui permet de voir chacun des protagonistes et de connaître, un peu, leurs pensées.
Toutefois, un point m'a chagriné, alors qu'il ne m'avait pas dérangé dans Meurtre pour rédemption, c'est le style très haché utilisé par l'auteur. Les phrases sont très courtes et à rebond. voici un exemple, pour que vous compreniez mieux :
Ensuite, les saccades avec ces passages à la ligne pour marteler une idée. C'est puissant mais là encore trop redondant. Cela m'a beaucoup dérangé et perturbé dans la fluidité de lecture.
Attention, je dis bien que c'est la présence trop régulière et répétitive de ces formes qui m'a bousculé et perturbé. C'est un style propre à l'auteur, sa façon de narrer et cela ne m'avait pas choqué dans l'autre roman.
Du coup, peut-être est-ce lié au manque de profondeur du texte ? Si j'avais été totalement emportée par l'histoire, je n'aurais pas noté ces points ?
Le personnage principal, Luc, derrière qui l'histoire est contée dans sa majeure partie, est celui que nous sommes censés connaître le mieux.
Mais l'auteure s'amuse et joue avec son intrigue, et au final les évidences trompent. Tous les personnages ont des secrets qui se dévoilent au fil des pages. Bons ou méchants tour à tour. Karine Giebel surfe sur une panoplie de sentiments et de péchés. Elle use de violence, de jalousie, d'addiction et offre un panel assez noir.
Mon regret est le petit côté cour des miracles. La vie est certes rude pour chacun de nous avec des souffrances et des deuils. Mais ici, dans ce roman, on trouve une concentration d'orphelins ou de pertes significatives un peu trop importante. C'est, à nouveau, redondant. D'autant que ce n'est pas creusé et que ces morts restent des justifications d'actes ou de comportements. Il m'a manqué un peu de profondeur, donc.
L'imbroglio de sentiments des uns et des autres, leurs actes donnent des pistes et rapidement l'on comprend que l'agresseur n'est qu'un outil, certes menant sa propre quête vengeresse mais n'ayant que peu d'envergure et certainement pas les qualités requises pour le complot psychologique mis en place. Frapper oui, réfléchir, non. (Pour user du style de l'auteur) Je ne dévoile pas grand-chose, c'est très clair dans le roman.
J'avoue avoir été dupée assez longtemps et accusé les uns et les autres. C'est donc une très bonne intrigue, qui tient en alerte.
Les scènes de violence sont finalement assez sobres, ou alors je m'habitue.
Comme j'ai accepté la proposition de Piplo et Zina de le lire en Lecture commune, et d'échanger au fil des pages. Je vous invite à retrouver leurs articles en cliquant sur leurs peudos.
Même pas peur.
Je suis peu adepte de Thrillers ou de la littérature fantastique effrayante. Comme je détiens une imagination galopante et qu'un livre de terreur avec un assassin sanguinaire trouvera sa place dans mes cauchemars, j'avoue que je préfère rester sur des contes fantasy avec des jolis instants magiques plutôt que d'affronter ces monstres sauvages et torturés des nuits durant.
Ceci dit, Giebel créé des monstres de notre ordinaire, avec des tortures psychiques plus que physiques, même si elle n'hésite pas à tuer ses protagonistes, parfois après quelques coups bien douloureux.
J'ai donc parcouru cette lecture en évitant les scènes affreusement sauvages. J'ai plissé des yeux à deux ou trois reprises, espérant que "non, non, elle ne va pas faire ça". Eh non, elle ne le fait pas, mais je doute que mes prières aient changé ce point.
Donc, un livre sans grandes séquences macabres, avec un juste milieu de frayeur, un brin de violence - c'est tout de même un thriller - et des instants de cruauté bien menés et contrés par de rares moments de douceur. Même pas peur, donc.
Style et narration.
Karine Giebel tourne autour des personnages et reste narratrice, après un prologue à la première personne. J'aime beaucoup cette façon de raconter qui permet de voir chacun des protagonistes et de connaître, un peu, leurs pensées.
Toutefois, un point m'a chagriné, alors qu'il ne m'avait pas dérangé dans Meurtre pour rédemption, c'est le style très haché utilisé par l'auteur. Les phrases sont très courtes et à rebond. voici un exemple, pour que vous compreniez mieux :
Le placer dans une clinique est la seule chose que XX a faite pour elle. Payer chaque mois une somme astronomique pour qu'il reste ici. Mais ce n'est sans doute pas par compassion, générosité ou grandeur d'âme. Seulement pour que XY soit sa prisonnière.Dans ce court paragraphe, je retrouve tout ce qui m'a dérangé. Tout d'abord l'accumulation de synonymes pour accentuer une idée. L'usage de cet artifice d'écriture est probant, mais l'auteur l'emploie un peu trop souvent.
son esclave.
Pour qu'il puisse la baiser quand il ne couche pas avec une autre.
Pour qu'il la laisse parader.
Pour être marié avec une femme superbe. envié par ses amis et collègues. (P163)
Ensuite, les saccades avec ces passages à la ligne pour marteler une idée. C'est puissant mais là encore trop redondant. Cela m'a beaucoup dérangé et perturbé dans la fluidité de lecture.
Attention, je dis bien que c'est la présence trop régulière et répétitive de ces formes qui m'a bousculé et perturbé. C'est un style propre à l'auteur, sa façon de narrer et cela ne m'avait pas choqué dans l'autre roman.
Du coup, peut-être est-ce lié au manque de profondeur du texte ? Si j'avais été totalement emportée par l'histoire, je n'aurais pas noté ces points ?
Psychologie et vengeance.
La psychologie des personnages est intéressante bien que, à mon goût, un peu survolée par moments. Certains manquent un peu de profondeur, comme Amanda, bien qu'elle reste un personnage secondaire.Le personnage principal, Luc, derrière qui l'histoire est contée dans sa majeure partie, est celui que nous sommes censés connaître le mieux.
Mais l'auteure s'amuse et joue avec son intrigue, et au final les évidences trompent. Tous les personnages ont des secrets qui se dévoilent au fil des pages. Bons ou méchants tour à tour. Karine Giebel surfe sur une panoplie de sentiments et de péchés. Elle use de violence, de jalousie, d'addiction et offre un panel assez noir.
Mon regret est le petit côté cour des miracles. La vie est certes rude pour chacun de nous avec des souffrances et des deuils. Mais ici, dans ce roman, on trouve une concentration d'orphelins ou de pertes significatives un peu trop importante. C'est, à nouveau, redondant. D'autant que ce n'est pas creusé et que ces morts restent des justifications d'actes ou de comportements. Il m'a manqué un peu de profondeur, donc.
L'intrigue haletante.
Malgré ces bémols, l'intrigue est prenante et les pages se tournent rapidement pour savoir qui est l'auteur des agressions subies par Maud, la jeune femme sauvée par Luc (voir histoire, ci-dessus)L'imbroglio de sentiments des uns et des autres, leurs actes donnent des pistes et rapidement l'on comprend que l'agresseur n'est qu'un outil, certes menant sa propre quête vengeresse mais n'ayant que peu d'envergure et certainement pas les qualités requises pour le complot psychologique mis en place. Frapper oui, réfléchir, non. (Pour user du style de l'auteur) Je ne dévoile pas grand-chose, c'est très clair dans le roman.
J'avoue avoir été dupée assez longtemps et accusé les uns et les autres. C'est donc une très bonne intrigue, qui tient en alerte.
Les scènes de violence sont finalement assez sobres, ou alors je m'habitue.
Au final
Les mots pour : intrigue, sept péchés,
Les mots contre : style haché, manque de profondeur, cours des miracles
Les mots contre : style haché, manque de profondeur, cours des miracles
Style : 3/5 |
Intrigue : 3/4
|
Personnages : 2.5/4
|
Écriture : 1.5 | Crédibilité : 1 |
P principal(aux) : 2/3
|
Narration : 1 | Action :1 |
P secondaires : 0.5/1
|
Description : 0.5 | Violence/Tendresse : 1 |
Temps et espaces : 2/2
|
Sensation générale : 2/3
|
Rythme général : 1.5/2
|
Total : 14/20
|
En bref : un bon thriller par son intrigue. Je dénote un style très haché qui m'a dérangé mais saura plaire aux lecteurs avides de bonnes intrigues vite lues. La violence est modérée (ouf) et les personnages ne sont ni bons ni méchants, ce qui est vraiment agréable.
8 commentaires :
J'ai regretté aussi le manque de profondeur d'Amanda, mais sinon j'ai trouvé les autres persos bien décrits et mis en scène.
Merci pour cette LC, c'est amusant de partager et comparer nos ressentis :)
C'était très sympa, et c'est ce que j'aime dans les LC ^^ Je n'en faisais plus, parce que certains se contentent de poster un mot, à la fin, sans échanger comme nous l'avons fait tout le long de la lecture.
Bises
Tu me donnes envie de le lire, déjà que j'adore cette auteure. Je l'achèterai sûrement prochainement. J'ai aussi Meurtres pour rédemption, mais je ne l'ai pas encore lu, moi je l'ai découverte avec Le Purgatoire des innocents, je te le conseille :)
Je note "le Purgatoire des innocents", pour une prochaine rencontre avec cette auteure. Ce livre semble remporter tous les suffrages.
Je suis bien contente d'avoir titillé ton envie ^^
Bises
Waouh, qu'elle analyse détaillée! :-)
Il m'a manqué aussi un petit plus pour rendre la lecture vraiment bonne.
C'est vrai que c'est souvent le cas, et c'est dommage. Peut-être qu'il faut en faire seulement à 2 ou 3 personnes, et bien commencer plus ou moins en même temps comme nous l'avons fait afin de ne pas avoir trop de décalage de lecture non plus.
je ne suis pas totalement convaincue par celui-là.. les autres de l'auteur sont meilleurs je trouve
Nanet, je suis bien contente que tu aies apprécié ce roman, loin d'être le meilleur pour moi, il m'a manqué comme à MJ un quelque chose sur la profondeur des personnages et leur cote versatile. Pour ta sensibilité, je te déconseille le purgatoire des innocents qui est très trash, et le plus dur pour moi à lire ... Par contre je te recommande "Meurtre pour rédemption" qui détient toujours la palme d'or ! bisous !
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