Dans un monde gouverné à grand coup de fausses informations, un homme va découvrir que la vérité est parfois bien pire que les mensonges... Découvrez l'aventure de Daniel Sagnes, le héros de Replis d'Emmanuel Quentin
Éditions lepeupledemu.fr
Nb de pages : 264
Série : /
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Traducteur : /.
Illustration :
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Catégorie : Science-Fiction
Nb de pages : 264
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Traducteur : /.
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Catégorie : Science-Fiction
Partenariat : Aventuriales
Challenge : ABC 2019.
La guerre des images a bien lieu. Tout est désormais sous contrôle d’un gouvernement autocratique. Une seule lueur d’espoir : savoir que vous pourrez vous assimiler à vos enfants quand la fin sera venue. Mais à quel prix ? Daniel Sagnes le connaît. Et quand vient le moment d’accueillir en lui la conscience d’un père qu’il déteste, il n’a d’autre alternative que la fuite. Emmanuel Quentin signe avec Replis un thriller dystopique où courir reste votre seule solution pour survivre. |
Ce livre fait partie de la présélection du Plib 2020 #ISBN9782490239146
Biographie
Emmanuel Quentin est né en 1974.
Bibliothécaire à Béziers, il aime être entouré de livres. Son premier roman, « Dormeurs », est paru en 2016 aux éditions le Peuple de Mü.
Bibliothécaire à Béziers, il aime être entouré de livres. Son premier roman, « Dormeurs », est paru en 2016 aux éditions le Peuple de Mü.
L’histoire
- Pour gagner une forme d’immortalité, les hommes et femmes des années 2070 peuvent transférer leur âme dans celle de leurs enfants... encore faut-il qu’ils acceptent !
Mon avis
J’ai la chance de connaître Emmanuel, qui est une personne discrète et charmante. Bon sang, comment peut-il écrire ça ? (Oups, pardon, mes pensées ont fusé plus vite que mes doigts...) Toutefois, je ne lis pas les livres de tous les auteurs que je connais (qui à un retourneur ? non parce que je commence à en connaître un paquet...) et dans le cas de ce roman, il partait avec un gros bémol, c’est de la SF.
SF et aventure.
Or, je ne suis pas très fan de la SF. Alors, pourquoi lire ce roman ? Je suis membre du comité d’organisation des Aventuriales et nous sommes en train de sélectionner les livres du prochain prix. L’annonce se fera bientôt. Du coup, un des membres a proposé ce roman, pour la catégorie SF. J’ai donc choisi de le lire.En plus, ce livre est aussi présélectionné, avec 123 copains, pour le PLB. Deux raisons de lire de la SF.
Ce que je redoute, habituellement, ce sont les termes barbares, les trucs bizarroïdes et scientifiques (ou assimilés) qui vous mettent le cerveau à l’envers ou vous obligent à consulter des sites encore plus barbares.
Or, ce livre pourrait s’apparenter à un livre d’aventure futuriste. Bon, sombre, le futur, avec une terre anéantie (fonte des glaces, montées des eaux... vieilles bactéries qui s’éclatent, joie. Eh, non, pas top, en fait) et putride, des hommes aux respirations sifflotantes dans l’air amoindri, des animaux asthmatiques... si vous cherchez un paradis, vous n’en trouverez pas la description ici.
Au milieu de ce monde terni, Daniel Sagnes le héros (bien mal gré lui) vit assez égoïstement, et bosse à désinformer les gens, à coup de trucage vidéo. On peut facilement le trouver très con, et c’est donc une réussite. Sa vie roule, jusqu’au jour où son père décide de s’implanter dans son cerveau !
La suite, ben, c’est le propos du livre, donc vous n’en saurez pas plus.
Post-apo et course à l’immortalité.
Le monde imaginé par Emmanuel pourrait être le nôtre, demain, si l’on n’arrête pas de polluer. Les nations et les hommes montrent déjà les signes du repli qu’évoque l’auteur, une remontée des frontières, des villes surpeuplées, des bids (bidons-villes) entourant des zones un peu mieux loties. Les riches, les pauvres, les nantis qui profitent, les autres qui survivent...
Dans ce monde, une forme d’immortalité pointe le bout de son nez. Puisque celle physique est compromise (vu la tronche de la terre) reste celle de l’âme. Ou l’esprit. Ou la conscience. Bref, le truc qui fait que nous sommes nous.
Un type a réussi à l’implanter dans la tête des descendants (et uniquement eux, sinon ça ne marchent pas !). Une forme d’immortalité.
Le mot du livre
Si on regarde la définition du Larousse, pour l'immortalité on obtient trois phrases :
" Qualité surnaturelle d’un être qui ne meurt pas : L’immortalité des dieux.Survivance éternelle dans la mémoire des hommes : L’immortalité des œuvres de Mozart.Propriété de certaines cellules vivantes qui ne sont pas fatalement soumises à la mort par sénescence. »
Dans les trois, on parle bien d’absence de mort. Mais celle qui est intéressante, c’est la deuxième : survivance éternelle dans la mémoire. C’est ce principe qu’exploite Emmanuel.
Alors que les corps sont abandonnés, la mémoire des hommes (nantis, hein, pas les pauvres) peut rester en vie, survivre, dans celle des enfants.
Show (must go on)
Je terminerai cette présentation par la narration. Vous qui suivez le blog savez que deux écueils écartent souvent les livres des coups de cœur : le présent et la narration à la première personne.
Ici, pourtant, le langage direct, cru, les phrases courtes (et les chapitres), les dialogues cyniques et les réflexions acerbes de Daniel, avec un humour noir appréciable, donnent une belle tonalité à l’ensemble. Ce style porte l’action de la première partie, ainsi que les descriptions et pensées.
Un bémol toutefois pour la troisième partie, plus lente, plus axée sur des (longs) dialogues. Cela reste bien pensé, mais cela casse le rythme et donne l’impression d’un fourre-tout avec toutes les pistes soldées en deux trois mots (tell), au lieu de les montrer (show).
Par contre, j'ai adoré les petits rapports gouvernementaux qui s'intercalent entre les chapitres et donnent des tas d'infos sur le monde crée par l'auteur. En peu de mot, le fond prend de l'ampleur.
Au final
Les mots pour : style direct, post-apo, immortalité, interludes
Les mots contre : combo narratif (première + présent) Tell don't show de la fin
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