Le Porte-lumière de Aiden Thomas


Méfiez-vous des évidences et des résumés qui semblent trop en dévoiler, oubliant bien volontairement la substance du roman... Une bien belle aventure humaine que ce roman d'Aiden Thomas : Le porte-Lumière.


Le Porte-lumière de Aiden Thomas

Éditions ActuSF - Naos


Nb de pages : 496.

Série : "The sunbearer trial" 

*** 
Traducteur : Zoé LABORET et Charlotte LAURENCE
Illustration :

***
Catégorie : Jeunesse fantastique
Partenariat :  ActuSF
Challenge : ABC2023.

Bienvenue aux épreuves du Porte-Lumière, où dix demi-dieux encore adolescents s’affrontent pour le plus auguste des enjeux : restaurer le pouvoir du soleil et sauver Reino del Sol des forces du chaos. Le vainqueur apporte lumière et vie à tous les temples de Reino del Sol en honorant le sacrifice du perdant. Mais pour une fois, tous les participants aux épreuves ne sont pas des Dorés, les demi-dieux les plus puissants. L’un est le fils du dieu de la malchance et l’autre est… Teo, un garçon transgenre de dix-sept ans, fils de la déesse Jade Quetzal. Niya, sa meilleure amie, ainsi que leurs concurrents surentraînés, lutteront pour la victoire… alors que les deux garçons lutteront pour leur survie !

Teo devra choisir. Sauver ses amis, ou tout faire pour gagner, quitte à s’allier à celui qui lui a déjà brisé le cœur ? Que le plus brave l’emporte.






L'histoire

Après Cemetery Boys, Aiden Thomas est à nouveau propulsé dans les listes des Best-sellers du New-York Times grâce à ce roman de fantasy inspirée du Mexique, mêlant un récit haletant et un univers jouant avec les notions du bien et du mal. Une réussite brillante !
Source ActuSF

Mon avis

Les premières pages m'ont semblé un peu fades. Je ne m'attends jamais à rien dans un bouquin. J'évite autant que possible de lire des avis et je me contente d'un passage rapide sur les résumés, pour les livres en partenariat, afin de limiter les préjugés, les attentes, les indices. Rester neutre et ouverte à la découverte. Je n'avais donc aucune informations autres qu'un vague souvenir (très très vague) du sujet. 
 
Petit aparté, je fais partie du comité de lecture pour le prix Aventuriales 2024 et j'ai enchainé pas mal de lectures en peu de temps (même si je n'ai rien posté). Les résumés se sont tous un peu amalgamés dans ma mémoire. D'autant que j'ai lu celui-ci plusieurs semaines avant d'ouvrir le roman.      
 
Mais rapidement, et heureusement, car le livre pèse tout de même 496 pages, l'aventure de Téo m'a emporté. 
 
Je connais assez peu la mythologie mexicaine. Quelques noms, bien sûr, comme Chupacabra sont arrivés jusqu'à moi, mais les autres déités, l'histoire globale... sont des sujets que j'ai vraiment découverts dans ce roman. 
 
Aiden Thomas a su éviter un piège récurrent : l'effet catalogue. Il présente toute une panoplie de dieux et leurs enfants, dans cette aventure. Et pour chacun, il précise ses attributs principaux, en plus d'une description souvent rapide et concentrée sur les atouts utiles à l'intrigue. Les plumes de Quetzal, par exemple... 
 
Le rythme alterne harmonieusement entre les épreuves des jeunes demi-dieux, les pensées de Téo, ses découvertes, sur lui-même et ses nouveaux amis/ennemis. Les dialogues dynamiques, les réparties parfois cinglantes des uns et des autres, coupent des descriptions qui auraient pu alourdir le roman. 
 
Mon seul bémol portera sur deux trois scènes de combat que j'ai eu un peu de mal à comprendre en première lecture. Trop de détails ? trop de participants ? et un ensemble un peu flou. Ceci dit, cela doit représenter deux pages au total. 

Comment ne pas parler de Téo ? L'auteur a fait le choix d'un personnage transgenre. Et a su, là encore, nous éviter les longues réflexions sur ce sujet. C'est un fait. Une réalité. Une acceptation. Quelques passages abordent le traitement hormonal que même un demi-dieu doit suivre, l'intervention chirurgicale, mais occulte les relations complexes, et anormales, que ce changement aurait pu engendrer. Un seul mot : merci.
 
Je vous conseille donc cette lecture, même si les événements sont assez prévisibles dans l'ensemble jusqu'au deux tiers du roman. On se doute des classements, des victoires. Comme le but n'est pas là, que ce tome est le premier d'une saga, ce n'est pas vraiment dérangeant.
 
Car je vous mets au défi prévoir le dernier tiers ! 

Au final

Les mots pour : aventure, mythologie du Mexique, transidentité

Les mots contre : rares bémols


En bref : Un roman jeunesse riche et bien mené, avec une aventure dans un ailleurs peu exploité et des demi-dieux aux devenirs incertains.




 

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