L'Enfant du fantôme de Sonya Hartnett



Éditeur : Les grandes personnes - Nb de pages : 156
Série : / 
Catégorie : Jeunesse - Contemporain



Sonya Hartnett a remporté de nombreux prix littéraires australiens et internationaux. Entre autres, elle a reçu le prestigieux prix Astrid Lindgren Memorial en 2008.


Elle est réputée pour ses histoires pour les adultes, jeunes adultes et enfants.

Son site.


Née en Australie au début du XXe siècle dans une famille aisée, Maddy est une enfant solitaire, étrangère dans sa propre maison, qui rêve d'une vie pleine de mystère. Alors le jour où, sur une plage, elle croise Plume, qui n'a aucune attache et ne possède rien, Maddy sent le sable s'ébouler sous ses pieds et les vagues lui répéter encore et encore le même mot. Elle s'éprend de sa liberté et de son parfum d'impossible, cherche malgré elle à l'apprivoiser... Une histoire douce-amère d'amour et de renoncement, mais aussi de courage et de réalisation de soi. Une fable lumineuse servie par la langue singulière de Sonya Hartnett, qui dit si bien la nature australienne, empreinte d'ancestrales légendes.





Ce livre m'a été offert par Stéphanie, lors d'un swap. Elle tenait à me faire découvrir cette plume particulière et douce. J'ai décidé de ne pas trop attendre, et, donc, j'ai glissé ce livre dans l'ABC de cette année.


Ce livre narre, au crépuscule de sa vie, l'histoire d'une femme, ses rêves, ses souvenirs, ses amours, et parfois, ses pleurs.


Quel beau texte ! Mais, quel texte bizarre. Ce sont là deux mots que je voudrais associer à cette histoire. Car, ce sont les deux versants de mon ressenti.

La plume incroyable de l’auteure nous emporte dans cet univers onirique. C'est beau, c'est envoûtant, c'est d'une légèreté et d'une force admirable. Destinés à un public jeune, ces mots coulent, alors qu'ils narrent des maux, des accidents de vie, des pertes, aussi.

Cette femme, Maddy, qui se raconte à un jeune garçon, va exposer son âme, et ses soupirs. Entre réalité tangible et doux délires, on avance dans sa vie. Sa jeunesse, ses voyages avec son père richissime, la rencontre avec un homme mystérieux, son amour,...
Il était accroupi au bord de l'eau, là où les vagues écumeuses s'écrasent sur le sable, abandonnant derrière elles une mousse grise et laiteuse. Il tenait dans les bras un grand pélican blanc dont le long bec jaune ébouriffait affectueusement ses cheveux. (49)
Tout est évoqué sur le même ton, avec la même poésie, la même recherche de délicates métaphores. Un vrai plaisir pour les yeux. Certes, c'est un peu trop, par moment, et quelques morceaux auraient mérité un peu plus de simplicité, un peu moins d'onirisme.

C'est Maddy qui nous raconte, et, pourtant, le texte reste à la troisième personne (externe). Elle pare d'une jeune femme, puis d'une adulte, sans jamais parler d'elle-même, comme si ces souvenirs n'étaient pas vraiment les siens, comme si les narrer ainsi amoindrissait les douleurs, les affres et les deuils. Car, amoureuse d'un être qu'elle aurait voulu enfermer, elle a dû consentir à le laisser s'envoler. Et le plus dur, c'est de vivre avec ce départ, avec le manque, avec les regrets. Mais le respect est là, dans l’acceptation du sort de l'autre, de sa liberté.

Toutefois, une partie m'a semblé un peu moins attirante, au deux tiers du livre, avec ce voyage en solitaire que fait l'héroïne. Chut, ne cherchez pas dans cet article le contenu. Je ne ferai qu'évoquer ce passage, un peu trop décalé, à mon goût. Bizarre, même.

À travers cet écrit, L'auteure nous présente aussi son pays, et une faune intéressante. De petites explications viennent compléter les descriptions du texte principal. C'est amusant.


Les personnages sont décrits avec douceur et délicatesse. Elle brosse leur portrait, comme un dessinateur ferait une esquisse, à petits traits. Pas de portrait, pas de caricature, juste quelques mots et la liberté au lecteur d'imaginer les êtres présentés.

Sonya Hartnett nous donne essentiellement les sentiments de Maddy envers ces personnes, ce qui permet de facilement les visualiser.


L'histoire démarre au début du siècle (dernier) et dure sur la vie de l’héroïne, retraçant, rapidement, l'histoire de l'Australie durant ce siècle.

Les lieux sont réduits au salon de Maddy, lorsqu'elle raconte et les quelques endroits, très poétiques, de sa vie.


Les mots pour : Plume, histoire, personnages, Australie

Les mots contre : un passage un peu trop bizarre

Notation : 15/20



Très beau livre, très poétique, sur les souvenirs d'une femme, de ses rêves et ses envies, de sa vie. Magnifique écriture, mais quelques longueurs au deux tiers du livre l'écartent du coup de cœur.

4 commentaires :

stephanie-plaisir de lire a dit…

même si tout n'est pas à ton gout je suis vraiment contente que ce livre t'ait plu !

Unchocolatdansmonroman a dit…

tu as piqué ma curiosité avec ton "bizarre" ! hhi. L'histoire pourrait me plaire et j'apprécie ce style d'écriture. mais si cela devient lassant c'est que l'auteur n' a pas su relancer son récit, dommage.

nanet a dit…

Merci ! en tous cas, ravie d'avoir découvert cette auteure. Quel autre livre me conseillerais-tu, d'elle ?

nanet a dit…

Alors, le bizarre ! Disons qu'en tant que lectrice de fantasy, ce bizarre tient au fait que dans un livre tel que celui-ci, ces passages m'ont semblé décalés, alors qu'ils auraient trouvé leur place dans mes lectures habituelles. L'auteur a effectivement eu un "passage à vide", et il semble comblé par un doux délire. Mais l'ensemble est très bon.

Biz

 

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