" Je ne pleurerai plus les disparus, endormis dans leur tombe marine. Leurs voix s'élèvent :"Conte notre histoire, disent-elles. Elle mérite de rester dans les mémoires""
(Premières phrases du livre)
Stephen R. Lawhead est né en 1950 au Nébraska (Etats unis)
Journaliste, il s'est consacré rapidement au mondes Celtes et a effectué de nombreuses recherches sur la mythologie.
Résumé officiel
Fuyant l'engloutissement de l'Atlantide, trois navires désemparés emportent le roi Avallach et sa fille vers Ynys Prydein, une île noyée dans les brumes. Dans ce nouveau monde, où les guerriers celtes luttent pour leur survie dans les derniers soubresauts d'un Empire romain agonisant, ils essaient tant bien que mal de refaire leur vie. De la rencontre de ces deux civilisations, et de l'union de la jeune princesse atlante avec le barde Taliesin, naîtra celui que chacun connaît désormais sous le nom de Merlin...
La série
Le Cycle de Pendragon se compose de cinq livres :
- Taliesin
- Merlin
- Arthur
- Pendragon
- Le Graal
L'histoire
J'ai toujours apprécié Merlin et les légendes Arthuriennes en général et comme la mythologie ne me laisse pas non plus indifférente, notamment les contes relatif à l'Atlantide, ce livre aurait du m’envoûter... mais je reste sur un sentiment mitigé, avec l'impression que l'auteur a puisé dans de nombreuses légendes pour les mêler, et tenter d'en faire une drôle d'histoire.
Dès les premier mots, nous plongeons dans un univers médiéval mais saupoudré d'un petit brin de renaissance. Les Habitants de l'île Atlantide sont certes des chevaliers, mais aussi des érudits. Leur monde de soierie, de richesse et de soupers fins renvoie une image de pauvres bougres lorsque arrive enfin celui d'Elphin, homme du nord, guerrier maladroit dans sa jeunesse, touché par la grâce... c'est une autre histoire ? non, c'est la suite. J'y reviendrais, après m'être consacré aux Atlanthes.
Sur l'île, nous suivons l'épopée de Charis, fille de Roi. et de son père Avallach, l'un des neuf roi... unis normalement mais que des guérillas opposent, avec des conflits politiques, des accords, des tromperies. Ces conflits sont décrits longuement, ainsi que certaines scènes assez rudes, comme celle de la mise à mort de la mère de Charis... Je vous passe les détails, disons juste que l'auteur a su mêler une belle étude politique, une intrigue (même si elle est assez rapidement levée) et des sentiments humains assez fort. Avallach, fou de douleur suite à la perte de son épouse chasse l'enfant. Charis se retrouve dans une arène, prêtresse chaste du Dieu Bel, devant affronter avec moult saut périlleux des Taureaux plus massif et dangereux les uns que les autres. Je vous ai perdu ? C'est un peu le but... je voudrais vous faire ressentir cette expérience bizarre, qui fait que l'on ne sait pas vraiment où l'auteur nous entraîne, où l'on puise des éléments éparses et où se rend compte que l'auteur a crée une histoire à partir de plusieurs morceaux pas forcément liés entre eux. Charis retirera de cette expérience une incroyable dextérité qui lui sauvera la vie et un refus de la foi en Bel, ce Dieu qui l'a abandonné, laissant couler l'Atlantide... Mais, j'avoue que si ces passages étaient agréables à lire, ils m'ont déroutés et un peu contrarié.
Charis se révélera aussi la seuls apte à convaicre son père, à le sortir des griffes malsaines de Lile, sorcière blonde, mère de Morgian (!) qui se révélera a son tour une drôle de sorcière, mais la encore, c'est une autre histoire... cette demoiselle ayant à peine trois ans lorsque l’Atlantide coule, ce n'est que bien plus tard qu'elle commencera à troubler les évènements de son influence noire... Charis, donc, parvient à faire sortir son père de sa torpeur, et l’entraîne dans une fuite désespéré vers le sud de l’Angleterre, vers un autre île "Ynys Prydein", une île noyée dans les brumes. (ce n'est pas Avalon, bien que cette dernière en face partie)) Ils vont rebâtir un palais, pale copie de ceux perdus à jamais, et tenter de vivre, sans jamais oublier.
J'ai évoqué un peu plus haut Elphin. Cet homme à l'enfance marqué par la malchance va voir sa vie prendre un virage vers le bonheur en découvrant un petit paquet abandonné dans les eaux. Un enfant ! (oui, c'est du déjà vu... ) Un enfant particulier (comme tous ceux trouvé dans les eaux, j'en conviens) avec un don incroyable : Taliesin.
Alors, ne cherchez pas, Taliesin est lié à Merlin, mais n’apparaît pas vraiment dans les légendes Arthurienne "classique". Il faut remonter un tantinet plus loin, c'était un barde, autrement dit un auteur vivant en Angleterre... figure importante de la mythologie celtique, la légende en fait « Chef des Bardes de Bretagne ». Dans notre cas, l'auteur va surtout en faire un barde extraordinaire, capable de voir au delà des apparences (sauf lorsque Morgian agit...). Je ne vais pas vous dévoiler le reste de sa passionnante histoire.
Je terminerai par évoquer deux points, nous trouvons dans ce livre les bases de la légende à venir : Camelot ( Caer Melyn) - Morgian (Morgane la fay) - Merlin (lui-même ^^) - La dame du lac (et secret .... trop facile, sans cela) et la magie est assez présente, sous forme de divination, essentiellement, mais aussi de poison et autres potions, ainsi qu'un sort lancé par le Barde...
Le style
L'écriture de Stephen R Lawhead est douce et poétique. Il joue avec les locutions, et narre de façon sympathique les évènements. Il se sert des descriptions pour passer d'un moment à un autre, changer de pivot de narration, sans toutefois tourner autour de l'histoire. On ne voit les scènes qu'une seule fois, avec un seul point de vu.
L'auteur mêle de la narration directe avec des contes, narrés à leur tour par les protagonistes (Taliesin, notamment, mais aussi ses maîtres). Quelques poèmes émaillent le texte, des prières aussi.
Les descriptions sont un des atouts de cet auteur. Il nous montrer l'Atlantide, même si je l'ai trouvé très romaine, avec des accents méditerranéens (arènes - Taureaux... vin ). La chute de l'empire, avec l'explosion du Volcan, est une solution de facilité, mais c'est amené savamment avec des tremblements de terre réguliers... des signes évocateurs que les druides avaient notés, même depuis Ynys Prydein.
Les personnages sont assez complexes, et peu stéréotypés. J'ai apprécié Elphin, sa progression, son évolution. Charis aussi, avec sa force de caractère. Un peu moins Taliesin... et j'aurais réellement aimé voir plus de Morgian, de Merlin... mais ils apparaissent sûrement dans la suite. Charis et Taliesin sont d'une blondeur épatante (Taliesin voudrait dire front clair) ce qui pour la première n'est pas choquant, mais plus étonnant por le second, dans un pays où les homes sont plutôt de chevelure noire. Il se démarque, là aussi.
Enfin,le temps est linéaire mais peu évoqué. On saute des années, allègrement. L'auteur a toutefois tenté de narrer les deux première parties en parallèle, avec les enfances de Charis et de Taliesin, puis le moment où ils se rencontre. Trois époques, trois parties.
Au final
Un peu déçue tout de même par ce livre. Je ne m'attendais pas vraiment à tant de mélanges. L'idée est sympathique et l'auteur tente d'expliquer la venue sur terre de Merlin, et des autres protagonistes de la légende mais cela reste pour moi un peu trop disparate.
Livre lu dans le cadre de l'ABC fantasy challenge 2011
3 commentaires :
Même si tu as été un peu déçue, tom billet m'intrigue fortement (ce livre est dans ma PAL). Le mélange des légendes a l'air assez déroutant.Je repasserais à l'occasion de la lecture du livre (peut être dans plusieurs mois !).
Bises
Voilà un auteur que j'ai très envie de découvrir mais je ne suis pas sûre de commencer par ce cycle-là. Pourtant j'adore les légendes arthuriennes.
Coucou petite grenouille, comment vas-tu ?
Un petit mot sur ce cycle de Pendragon, c'est une série qui a fait ses preuves ! j'espère que tu prendras beaucoup de plaisir à découvrir le tomes suivants.
Sinon pour répondre (en retard) à ton petit message laissé par chez moi, "Le monde d'Allia, La cité de Gâa" c'est de la fantasy jeunesse mais je lui ai trouvé beaucoup de fraicheur et j'ai passé un bon moment de lecture... et crois-moi, je suis une grande amatrice de fantasy (pour adulte surtout). Donc si tu aimes la simplicité ça pourrait te plaire.
Après à voir ^.^
Bisou petite grenouille
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