Irezumi de Akimitsu Takagi


Une intrigue policière à démonter indice après indice. Saurez-vous découvrir l'assassin de ce roman policier d'Akimitsu Takagi, traduit pour la première fois en français : Irezumi.


Éditeur : Denoël

Nb de pages : 289

Série : / 
Traducteur :Mathilde Tamae-Boubon /.

***

Catégorie : polar — classique

***
Partenariat : Denoël 

Challenge : 3e Challenge Fantasy-Thriller de la Licorne.



Tokyo, été 1947. Dans une salle de bains fermée à clef, on retrouve les membres d'une femme assassinée. Son buste — lequel était recouvert d'un magnifique irezumi, ce célèbre tatouage intégral pratiqué par les yakuzas qui transforme tout corps en œuvre d'art vivante — a disparu. Le cadavre est découvert par deux admirateurs de la victime : un professeur collectionneur de peaux tatouées et le naïf et amoureux Kenzô Matsushita. La police a deux autres meurtres sur les bras : le frère de la première victime, dont le corps était lui aussi recouvert d'un irezumi, retrouvé mort et écorché, et l'amant jaloux de la jeune femme, tué d'une balle dans la tête. Frustré par leur incapacité à résoudre ces affaires, Matsushita appelle à la rescousse Kyôsuke Kamisu, dit «le Génie». Seul ce surdoué charismatique et élégant peut démasquer le psychopathe arracheur de tatouages.

Ce roman est le premier d'une longue série (non traduite en France) autour de l'inspecteur Kyosuke Kamizu


Biographie

Akimitsu Takagi de son véritable nom Takagi Seiichi est né en 1920 et est décédé en 1995.

Auteur très connu pour ses romans policiers, il a été publié dès 1948. Il s'est essayé à plusieurs genres de romans : historique, juridique (une série) et même de la Sciene-fiction.



L'histoire

  • Le corps démembré d'une femme est retrouvé dans une pièce close... rapidement trois suspects émergent. 
  • J'ai trouvé une petite vidéo que je vous invite à visionner.  

Mon avis

Outre la magnifique couverture, lire un auteur Japonnais a été le déclencheur de ce choix parmi la sélection proposée par Denoël le mois dernier. Je les remercie pour cette découverte des plus agréables, même si j'ai été turlupiné par plusieurs points.


Traduction difficile. 


Le.premier bémol que j'aborderai, car c'est un des points qui m'a le plus dérangé, ce sont les termes japonnais qui n'ont pas été traduits et qui laissent un flou artistique dans le roman. La traduction est très bien faite, ce sont uniquement quelques mots, laissés en Japonais qui m'ont perturbé.

Les prénoms, bien sûr, et les noms de famille ont été conservés, et c'est normal. Mais d'autres mots, notamment toutes les mesures, apparaissent dans le roman sous leur forme d'origine et j'avoue que j'ai eu du mal à bien visualiser ce qu'ils représentaient : une pièce de six tatami, d'après vous, c'est grand ?

L'auteur, alors que le livre se déroule en 1947, soit 60 ans après la réforme unitaire du Japon, a chois d'utiliser des valeurs traditionnelles. On se retrouve donc avec les anciennes mesures un peu opaques pour nous, occidentaux :  shaku (pied), tsuka (main), tatami sont autant de petites informations incomprises et qui, à force, m'ont un peu dérangé.

Alors, certes, je connais les tatami, tapis de judo, par exemple, mais je ne sais pas leur taille. Est-elle standardisée ? Quelle est la surface d'un tatami ? (après quelques recherches 1,65 m²)

Caricatures et personnages


L'autre bémol, et ce sera le dernier (oui, deux bémols, donc) ce sont les caractères très schématisés des personnages. Ils sont affreusement caricaturaux au point qu'il est difficile de s'y attacher ou de vibrer pour eux.

La narration de l'auteur n'aide pas non plus à les apprécier. Assez froide, très loin des styles que nous connaissons, plus ronds, l'écriture de l'auteur guide vers l'essentiel. Les dialogues sont crus, emplis de détails sur l'affaire, mais sans chaleur. Et si l'ensemble est cohérent, j'avoue qu'il m’a manqué un petit brin de folie.

C'est très cartésien, avec une affaire démontée par un personnage d'une grande intelligence mathématique, mais qu'il manque l'intuition, le pep's.

Là où Conan Doyle, par la folie douce de Sherlock, nous entraîne vers de doux délires croustillants, ici la froideur des protagonistes, si elle donne la solution, laisse pantoise.


Pièce close.


L'intrigue, par contre, est amusante, si l'on dépasse les corps démembrés, décharnés, bref, martyrisés...

L'auteur a semé, au fil des pages, de petits indices pour que l'on découvre, si possible avant l'inspecteur, qui est le véritable assassin.

Bon, ce n'était pas des plus difficile, même si j'ai douté à un moment.

Quant à l'astuce de la pièce close de l'intérieur, avec le cadavre enfermé à l'intérieur... c'était bien pensée et bien démontré.


Étude de mœurs


L'atout majeur de ce roman reste l'étude des mœurs relatées simplement par l'auteur. Que ce soit les tatouages, mais aussi les modes de vie, il nous embarque, sans le vouloir, puisque e livre n'était pas destiné à un public occidental, dans une saveur de vivre intéressante.

Avec une plume très classique, il nous embarque dans les rues, dans les arrières boutiques, dans les maisons typiques. C'est très agréable, même si j'aurais aimé encore plus de descriptions, mais comme indiqué ci-dessus, ce n'est pas du tout le propos du livre.

Une grande partie de l'intrigue parle des tatouages. J'ai découvert un art majestueux et mal aimé tout en étant un phénomène de mode, déjà à cette époque.

J'ai été ravie de découvrir cette intrigue policière et cet auteur.

Au final

Les mots pour : tatouage, historique des tatouages, mœurs

Les mots contre : froideur et personnages caricaturaux

Style : .4/5
Intrigue : 2.5/4
Personnages  : 2/4
Écriture : 2 Crédibilité : 1.5
P principal(aux) : 1.5/3
Narration : 1 Action : 0.5
P secondaires : 0.5/1
Description : 1 Violence/Tendresse : 0.5
Temps et espaces : 1.5/2
Sensation générale : 2/3
Rythme général : 1.5/2
Total : 13/20

En bref : Je me suis amusée à pister les indices de cette enquête atypique. Si je regrette des personnages un peu froids, j'ai apprécié le décor et les nombreuses informations sur le monde japonais après guerre.  

2 commentaires :

Zina a dit…

Je viens de le commander pour mon boulot (et je suis également curieuse de le lire ^^) je l'ai choisi car c'est un classique japonais, ce n'est pas très courant je trouvais ça intéressant.

Neko a dit…

Si j'ai bien compris, ce roman est intéressant si on souhaite creuser un peu la culture japonaise :) Merci pour cette chronique nanet, je pense que je lirai ce roman si je tombe dessus un jour !

 

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