"
Un loup n'est pas fait pour vivre seul"... découvrez la vie mouvementée de Val, Calame et Nath, trois loups atypiques dans ce roman de
Karine Rennberg : Meute.
Éditions ActuSF – Bad Wolf
Nb de pages : 568.
Série : /
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Traducteur : /.
Illustration : ZARIEL
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Catégorie : Fantasy – Fantastique
Partenariat : ActuSF
Challenge : ABC 2022.
Roman atypique lycantrope, Meute suit les traces de Nathanaël, Val et Calame. Le premier est un loup-garou né de la violence
et la solitude qui se débat au sein d’une meute qui ne lui convient pas. Le second est un humain à qui l’on a volé la voix. Quand le troisième entre dans leur vie bien malgré eux, des tensions s’installent
et menacent de tout déchirer. Comment trouver son équilibre, dans un monde où les secondes chances n’existent pas ?
Ce récit fantastique est avant tout celui d’une tranche de vie, de ce moment où tout bascule entre le noir et la couleur.
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Livre papier 978-2-37686-438-7
Parution :
4 mars 2022
Ce livre m’a été offert par les éditions ActuSF que je remercie.
"Un loup n'est pas fait pour vivre seul" - citation de la première phrase des remerciement du roman.
Biographie
Karine Rennberg est une autrice nantaise. Elle explore l’imaginaire avec une prédilection pour les mondes durs teintés de magie, et les personnages remplis de failles et de couleurs.
Bio sur le site éditeur
Autour du livre
Mon avis
Certains livres vous attirent, sans que vous en sachiez pourquoi. C’est le cas de ce roman. Lorsque j’ai lu la quatrième de couverture, j’ai eu envie de découvrir ce qui se cachait derrière ces informations aussi subtiles que suspectes.
La couverture a aussi joué, sobre, et pourtant agrémenté de ce texte en marge, qui lui aussi suscite de l’intérêt, de la curiosité.
Tu liras et te souviendras.
Dès les premiers mots, j’ai tiqué.
Parce que je « connais » l’auteur de ce roman. Je n’avais tout simplement pas fait le lien entre ce livre et son auteur… mais la forme narrative choisie m’a renvoyé aux derniers mois, aux lectures d’extraits, a ce choix osé et efficace d’une narration à la deuxième personne. [Quand je dis je « connais », c’est que nous gravitons sur un groupe d’écriture commun. Je ne connais pas Karine Rennberg autrement que par de petits messages échangés par ce biais.]
Le choix d’une forme narrative a son importance.
J’ai lu, il y a quelques années, le très intéressant livre d’Italo Calvino,
Si par une nuit d’hiver un voyageur, qui utilise deux schémas narratifs, jonglant entre
je et
tu. L’auteur s’adressait directement au lecteur (tu) et relatait son histoire dans les autres passages du roman.
Ici, Karine a conçu son texte intégralement sur ce principe et bien que nous suivions trois personnages principaux, reste sur ce mode. Elle ne s’adresse pas à nous, mais a eux.
J’ai mis quelques pages à me faire à cette forme, avant de plonger complètement (ou pas) dans l’histoire.
(Ou pas ?)
Je vais aborder le point qui m’a chagriné, même s’il n’entache pas le livre et ne concerne que la midinette flippette que je suis : les scènes de combat !
Arg, grr, beurk, snif (barrez les onomatopées en trop),
On est d’accord, c’est TRÈS subjectif, car très bien écrit. Trop, peut-être car très facile à visualiser. Mais voilà, passé le deuxième combat, j’ai préféré sauter ces scènes.
Ce n’est donc clairement pas ce qui m’a charmé dans ce livre, mais ça donne le ton sur les personnages qui ne sont pas des anges. Puissants, habiles, maîtres de leurs corps jusqu’à une certaine mesure, et adeptes d’un mode de vie où la violence sert d’exergue aux trop-pleins d’émotions tout en mettant de quoi se nourrir dans la gamelle.
Un peu top de rouge, qui, comme pour Calame, reste une couleur honnie (quand il devient synonyme de sang versé en abondance).
Rouge, bleu, turquoise…
Non, clairement, ce qui m’a charmé, c’est Calame.
Ce personnage brisé, qui voit dans les couleurs des gens leurs émotions, leurs sentiments, leur âme, m’a chamboulé et je n’ai tourné, à un moment, les pages que pour le retrouver, pour le voir évoluer, vivre et survivre.
Aborder le mutisme et ne pas le lever en deux pages, c’est bon ! Les traumatismes ne se gèrent pas avec un simple sourire.
Val et surtout Nath sont un tantinet trop violents pour que j’aie pu vraiment m’accrocher à eux. Mais leur traitement est vraiment intéressant. La panoplie de doutes dont Karine les affuble, l’évolution des relations, l’aveu des sentiments entre eux et envers d’autres protagonistes. Tout est mesuré, sensé et fonctionne.
J’aime les gens aux multiples failles. Et Karine en a semé tout au long des pages de ce roman. Ainsi, Luka, un personnage secondaire, m’a aussi beaucoup plu.
La diversité, c’est la vie
Je terminerai par ce titre qui devrait faire sourire mes amis des Aventuriales. Gay, noir, asexuel, Karine Rennberg a donné à ses personnages une diversité de teintes sans jamais s’y attarder ou les justifier. Ils sont normaux. Ils vivent et leurs combats sont ailleurs.
C’est agréable de ne pas lire un énième roman mettant en avant une relation homosexuelle pour se conformer à une mode, mais parce que c’est naturel.
Tout comme le handicap d’un des personnages, qui donne une vraie voix à l’intrigue.
Pour mémoire, selon les référencements 3,8 à 5 % de la population est LGBT et « 40 % de la population en France est confrontée à une situation de handicap de façon temporaire ou permanente » (source).
Au final
Les mots pour : mode narratif, personnages, évolution
Les mots contre : quelques scènes trop dures pour moi (subjectif)
En bref : un roman passionnant et riche ! et puis y’a des loups…
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