L’empreinte de toute chose de Elizabeth Gilbert



Éditeur : Le livre de poche – Nb de pages : 803
Série : / 
Catégorie : Roman historique



Elizabeth Gilbert est une romancière, essayiste et biographe américaine, née en 1969.



Alma Whittaker naît avec le XIXe siècle, à Philadelphie, d’un père anglais dont le talent de botaniste et la roublardise lui ont permis de faire fortune dans le commerce du quinquina et d’une mère qui tient de sa famille de l’Hortus Botanicus d’Amsterdam une formidable érudition ainsi qu’une rigueur toute hollandaise. À leurs côtés et au contact des éminents chercheurs qui gravitent autour d’eux, Alma acquiert une intelligence éclectique et la passion de la botanique. En grandissant, elle se passionne pour les mousses puis pour Ambrose Pike, illustrateur de génie. Comme elle, il cherche à percer les secrets de l’univers, mais, à la logique scientifique d’Alma, il préfère une pensée ésotérique ; un fossé qui les éloignera inexorablement et poussera enfin Alma à partir à la découverte du vaste monde. Alors que les terra incognita s’amenuisent de jour en jour, Alma explore les continents, la nature, la société dans laquelle elle vit et son propre corps – de l’infiniment grand à l’infiniment petit. Des bas-fonds de Londres en passant par Philadelphie, Tahiti ou les cimes des Andes, Elizabeth Gilbert nous raconte le siècle kaléidoscopique qui voit jaillir l’esprit des Lumières. Sa plume est vive, insolente, savante et non dénuée de romantisme : à l’image de son héroïne.





Ce livre entre dans la sélection 2015 du prix des lecteurs du Livre de Poche.


Tout est dit dans le résumé.

Ce livre est d’une richesse passionnante ! Une vraie mine d’informations scientifiques et un brin historiques sur les années 1800 à 1880. Essentiellement tourné vers les connaissances sur les plantes, il aborde aussi, au fil des pages, des sujets tels que l’abolitionnisme, et vers la fin, les théories de Darwin et Wallace.

Mais, c’est avant tout une biographie. Et c’est là que le livre me perd, car je n’apprécie que modérément ce genre de littérature, centrée sur un seul personnage au point d’en sonder l’âme. Ici, comme dans d’autres romans de ce type, j’ai senti les pages peser et les sentiments d’Alma, même s’ils sont particulièrement bien retranscrits ont fini par me lasser.

L’écriture est fort douce, belle, presque enchanteresse tient pourtant le lecteur sur les 800 pages du roman et nous entraîne dans les aventures surtout scientifiques de l’héroïne ainsi que dans ses introspections, ce qui m’a franchement saturé. Autant les apports sur les plantes étaient divins, autant les réflexions pseudo religieuses sur le bien fait de certains actes m’a paru inutile et lourd. Un peu, oui, beaucoup, et c’est le cas, non !

Sans compter que l’action manque. Il ne se passe rien de transcendant, mis à part de longues heures d’études des mousses... Du coup, je suis fort mitigée. Le livre recèle de pages instructives et de sujets abordés avec talents, mais la trame et la longueur en font une lecture pénible, à terme. Sans oublier que le livre revient souvent sur les même sujets.

Peut-être qu’une version épurée comprenant un peu moins de tergiversations aurait obtenu un article un peu plus brillant ? En tout cas, c’est un roman que j’ai lu intégralement, sans biaiser comme cela m’arrive lorsque le sujet ou le style m’écarte du plaisir. Ici, tous les mots ont une force attractive, toutes les pages sèment une idée et l’on avance pas à pas dans la vie d’Alma, comprenant qu’elle ne sera jamais totalement maître de son devenir et toujours soumise à des sentiments confus.


Alma est décrite en long et en large, et donc, on finit par s’approprier ce personnage. Toutefois, elle m’a paru un peu fade, au fil des pages, avec son manque de réactivité et surtout, ses réactions de gamine à cinquante ans ! Car, à force d’apprendre les livres, de devenir si instruite, Alma devient aussi une sorte d’autiste de la vie, incapable de comprendre le monde qui l’entoure, et les gens à côté de qui elle vit. Le manque d’amour dans son enfance, ses parents ayant fait d’elle une érudite lésée de tendresse, pèsera sur toute sa vie.

C’est une belle réussite, l’auteure a su créer une femme à la fois forte et faible, pieuse et parfois apte à rejeter les préceptes inculqués, pour son plaisir.


Les années 1800) 1880 avec 50 ans dans un jardin, quelques mois à Tahiti et la fin d’une vie dans un autre jardin, en Hollande. Car, finalement, les lieux décrits sont essentiellement des intérieurs et des jardins. 

Les mots pour : Style, apports scientifiques, apports historiques

Les mots contre : longueurs, lenteur, redondance des thèmes abordés.

Notation :

Style (sur 5) 4 Intrigue (/4) 2  Personnages principaux (/3) 2,5
Style 2 Crédibilité 2 Personnages secondaires (/1) 1
Narration 1  Action 0
Description 1 Violence/tendresse 0,5  Temps et espace (/2) 2 
Sensation générale (/3) 2 Rythme général (/2) 1 Total (/20) 15



Une écriture fine et recherchée, des apports scientifiques et historiques, des personnages fouillés, ce livre aurait tout pour plaire, s'il possédait un peu plus d'action.

 

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