Le Salon de Beauté de Melba Escobar


Dans les quartiers de Bogotá se côtoient deux mondes. Découvrez-les dans ce roman noir de Melba Escobar : Le Salon de Beauté.


Éditions Denoël (Sueurs froides)

Nb de pages : 240

Série : / 

*** 
Traducteur : Margot N’guyen Béraud.
Illustration :

***
Catégorie : Thriller, romans noirs
Partenariat : Denoël
Challenge : /.


La Maison de la Beauté est un luxueux institut de la Zona Rosa, l’un des quartiers animés de Bogotá, et Karen, l’une de ses esthéticiennes les plus prisées. Mais son rôle dépasse largement l’art de la manucure et de la cire chaude. Ses clientes lui confient leurs secrets les plus intimes. Un petit massage avant l’épilation… et Karen apprend tout sur leurs implants mammaires, leurs week-ends à Miami, leurs divorces ou leurs amourettes. 
Un après-midi pluvieux, une adolescente entre dans le salon – en uniforme d’écolière et sentant très fort l’alcool : Sabrina doit être impeccable pour une occasion très particulière. Le lendemain elle est retrouvée morte. Karen est la dernière personne à l’avoir vue vivante. Qui Sabrina a-t-elle rejoint ce soir-là ? Que se sont confié les deux jeunes femmes lors de ce dernier rendez-vous ?

Titre original : La Casa de la Belleza
Sortie : 3 Mai 2018.


Biographie

Melba Escobar de Nogales est née en 1976

Après une thèse de littérature sur le journalisme culturel, elle est devenue chroniqueuse pour le journal El Pais de Cali. Auteure de plusieurs romans, Le salon de Beauté est sa première incursion dans les Thrillers. 

L’histoire

  •  Une jeune femme est retrouvée morte. Karen, esthéticienne dans un luxueux salon, est l’une des dernières à lui avoir parlé...  

Mon avis

Le résumé et la couverture me tentaient et me donnaient l’illusion d’un roman léger et frais. Ce n’est absolument pas le cas ! Et si le livre n’avait abordé la Colombie autrement que par les nombreux reportages sur la cocaïne, je ne pense pas que je l’aurais terminé.

Je, elle, elles... 


D’abord, je dois avouer que le traitement par l’auteur d’une narration centrée sur des « JE » avec de nombreuses narratrices qui se succèdent, avec parfois des retours en arrière, m’a déboussolé et rapidement lassé. Cette mode m’insupporte !

Malheureusement, sauf en ouvrant un livre pour en découvrir les mots (en librairie ou sur un salon, donc), savoir que le roman est à la première personne s’avère compliqué. Surtout lorsque on le reçoit, comme ici, en partenariat.

Je me suis donc accroché, j’ai lu TOUT le livre (quel effort, je vous l’assure) avec des instants où je ne savais plus qui parlait ! j’ai soupiré, soufflé et fermé un nombre incalculable de fois, avant qu’une petite étincelle jaillisse : ah, mais oui, c’est Claire... ou Karen... ou Karen... Oui, parce que pour bien complexifier, l’auteure a mis deux Karen dans son roman.

Bon, leurs vécus et devenirs sont opposables, et il est finalement assez aisé de les reconnaître. Même si Melba Escobar n’a pas donné à chaque protagoniste une forme particulière d’expression.

Sur ce point, je vous invite à lire le superbe livre de Jean-Laurent Del Socorro qui réussit à donner une véritable identité à chacun de ses narrateurs. 

Bref, pour la narration, je suis déçue. Or, vous le savez, c’est un point essentiel dans mes appréciations, avec les descriptions. 

Bogotá, Colombie. 


Et, fort heureusement, les lieux sauvent, pour ma part, le livre, avec l’étude de société !

Karen et ses comparses tentent de survivre dans un univers où les hommes dominent, dans tous les sens du terme. Viol, harcèlement, mariage forcé, les femmes ne sont que des objets que ces messieurs jettent presque aussi facilement qu’un mouchoir en papier. Et encore, au prix du mouchoir, certains hésiteraient pour ce dernier.

Melba Escobar dresse un profil peu joyeux de cette ville et de ses mœurs. Entre ghetto traversé par un bus souffreteux, pourboires illusoires et vol des plus pauvres, l’auteure n’épargne rien à ses personnages et nous découvrons un décor mafieux finalement presque plus agréable que la réalité cruelle de la rue. Alcool, prostitution, meurtres maquillés, rien ne vous sera caché, même pas la bassesse des sentiments avec une analyse de la jalousie à faire frémir. 

Suite – même auteur ?


Je ne pense pas lire autre chose de cette auteure. 

Au final

Les mots pour : étude de société.

Les mots contre : narration en alternance à la première personne. 

En bref : un livre qui me laisse sur un sentiment mitigé, par son traitement à la première personne pour chaque narrateur. Une belle étude de mœurs d’un Bogotá trop méconnu. 

 

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