Autonome de Annalee Newitz


Et si les robots étaient plus libre que les hommes ? C'est l'un des points de départ de ce roman SF Autonome de Annalee Newitz. 


Éditions Denoël (Lunes d’encre)

Nb de pages : 336.

Série : / 

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Traducteur : Gilles Goullet.
Illustration :

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Catégorie : SF
Partenariat : Denoël
Challenge : ABC imaginaire 2018.


2144. Jack Chen, une ancienne scientifique et militante antibrevets, synthétise désormais des médicaments pirates. Robin des bois des temps modernes, elle sillonne les océans dans son sous-marin, vendant ses produits à bas prix aux populations incapables de s’offrir les molécules originales. Mais sa dernière « création », dérivée du Zacuity, une pilule qui augmente l’attrait pour son travail, semble provoquer une addiction très rapide, et les morts se multiplient. Toutes les victimes se sont, littéralement, tuées à la tâche. Persuadée que ce n’est pas elle qui est coupable, mais la molécule originale, Jack va tout mettre en œuvre pour le prouver et trouver un remède. Mais, afin de la faire taire définitivement, on a lancé à ses trousses un biobot militaire, Paladin, dont c’est la première mission sur le terrain.

Sortie : 7 Juin 2018


Biographie

Annalee Newitz est née en 1969, aux USA.

Journaliste, éditrice et auteur de fiction, elle a écrit pour des périodiques tels que Popular Science et Wired. En 2008, elle a créé et tenu le blog  io9 traitant de science et de science fiction.

L’histoire

  • Dans un monde futuriste, où les robots sont parfois plus libres que les humains, l’autonomie se monnaie. Les médicaments, aussi. 
  • Feuilletez le livre

Mon avis

Avant tout, je remercie les éditions Denoël pour ce partenariat.

J’ai choisi ce livre sur son résumé, sans voir la couverture, aussi ai-je été admirablement surprise lorsque j’ai ouvert mon colis. Je la trouve magnifique et tout à fait adaptée au roman.

Liberté et robotique


Le livre aborde plusieurs thèmes, dont la liberté. Dans ce monde, les robots sont parfois plus libres que les humains. Ce traitement de l’esclavage moderne est intéressant et bien intégré à l’intrigue. Deux des personnages se confrontent ainsi à la liberté, ou autonomie, un humain et un(e) robot (e).

Sur ce sujet, j’ai trouvé le début génial, avec des êtres sans genre, mais rapidement, l’auteure a sexuée son robot. Les causes de ce genre attribué m’ont fait souffler, car on retrouve une part de puritanisme américain : un couple, c’est un homme et une femme. Même si ce n’est pas développé et que le questionnement reste lié au robot, j’ai vraiment trouvé dommage de devoir « choisir » en se basant sur un argument stigmatisant.

D’autant plus que pour une fois, la relation homme/robot parvenait à une véritable entente, un amour naissant, avec des actes sexuels dépassant les simples besoins primaires ou le commerce sexuel.

Brevets et rétro-ingénierie. 


L’autre trame du livre concerne les médicaments et les brevets pharmaceutiques mis à mal par des sociétés qui fabriquent des médicaments et les revendent. Cette construction m’a moins plu, elle reste assez survolée et un prétexte à l’histoire de piraterie. L’auteure se perd en circonvolutions et veut montrer un passé sombre chez les personnages pirates, tout en les rendant fort sympathiques.

Cette dénonciation des suprématies pharmaceutiques et des coûts énormes de certains produits sous brevet était pourtant une bonne idée. Mais à vouloir aborder trop de sujets, certains sont un peu oubliés.

Ceci dit, ce n’est pas non plus une étude sur le sujet, et les approches scientifiques sont assez simples, faciles à lire et comprendre.

Chronologie et retours. 


Reste que les médicaments présentés sont tous sans grand intérêt pour les soins et s’apparentent à du confort ou de nouveaux besoins. L’intrigue concerne l’un d’eux fabriqué avec un défaut et qui cause la mort de plusieurs consommateurs. Deux agents de l’IPC sont chargés de retrouver la pirate, par tous les moyens, mort compris.
Pour raconter ses personnages et justifier leurs actes, l’auteure recourt à des flash-back. Je regrette juste des retours à la chronologie brutaux, sans notification, qui m’a poussé deux ou trois fois à revenir sur quelques lignes avant de comprendre que l’on avait changé d’époque.

Après un début prometteur et aguicheur, il ne se passe pas grand-chose dans la deuxième moitié du bouquin. On est dans une sorte de statu quo, ou les membres de l’IPC assassinent les pirates pour obtenir des informations sur ceux qui se cachent. Dommage.

Le point fort, reste à mon goût, la narration depuis le robot ! comme il a quelques troubles cognitifs et se pose des milliers de questions sur sa relation « amoureuse », cela donne de très jolis passages.

La fin. 


Hyper manichéenne, la fin est un des gros bémols du livre. Certes, elle se comprend.

Au final

Les mots pour : robot, esclavage, question sur la liberté, personnage sans genre. 

Les mots contre : médicaments, fin.


En bref : un roman lut en quelques jours, prenant au départ, mais qui s’essouffle. Les pensées du robot sont le gros point fort du roman. La fin très manichéenne m’a chagriné. 

 

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