Éditeur : Presse Pocket - Nb de pages : 179
Série : Le cycle d'Elric
Catégorie : Fantasy
Michael John Moorcock est né en 1939 près de Londres.
Ecrivain britannique, auteur de nombreux romans fantastiques et de science-fiction.
Melniboné, l'île aux Dragons, régnait jadis sur le monde. Désormais les Dragons dorment et Melniboné dépérit. Sur le trône de Rubis siège Elric, le prince albinos, dernier de sa race, nourri de drogues et d'élixirs qui le maintiennent tout juste en vie. La menace plane ; alors il rend visite au Seigneur du Chaos, Arioch, et conclut un pacte avec lui. Il s'engage ainsi sur le chemin de l'éternelle aventure : le Navire des Terres et des Mers le porte à la cité pestilentielle de Dhozkam, et son destin le pousse à franchir la Porte des Ténèbres ; au-delà, deux épées noires attendent leur maître et leur victime...
La série se compose, en France, de neuf romans.
Elric, tome 1 : Elric des Dragons [lu]
Elric, tome 2 : La Forteresse de la Perle
Elric, tome 3 : Le Navigateur sur les mers du destin
Elric, tome 4 : Elric le nécromancien
Elric, tome 5 : La Sorcière dormante
Elric, tome 6 : La Revanche de la Rose
Elric, tome 7 : L'Epée noire
Elric, tome 8 : Stormbringer
Elric, tome 9 : Elric à la fin des temps
Elric, tome 1 : Elric des Dragons [lu]
Elric, tome 2 : La Forteresse de la Perle
Elric, tome 3 : Le Navigateur sur les mers du destin
Elric, tome 4 : Elric le nécromancien
Elric, tome 5 : La Sorcière dormante
Elric, tome 6 : La Revanche de la Rose
Elric, tome 7 : L'Epée noire
Elric, tome 8 : Stormbringer
Elric, tome 9 : Elric à la fin des temps
Moorcock étant considéré comme l'un des plus importants auteurs de fantasy, je ne pouvais rester sans le découvrir. J'ai choisi ce livre, mais, après quelques avis glanés j'aurais dû lire plutôt Elric le nécromancien... j'y remédierai sûrement, un jour.
Ce livre entre dans le Challenge ABC imaginaire 2014
Ce livre entre dans le Challenge ABC imaginaire 2014
Elric, roi albinos d'un peuple en train de disparaître, va devoir faire appel à la magie du Chaos pour sauver sa belle...
Dès les premiers mots, je me suis demandée si je ne l'étais pas fourvoyée en prenant ce livre. J'avais la sensation de lire un roman écrit à une autre époque, tant le style particulier m'a surprise. Puis, peu à peu, le fil des mots, de l'histoire m'a emporté et, l'intrigue s'installant, doucement, j'ai suivi le devenir d'Elric.
Les descriptions fort riches de ce roman entravent l'action qui devient plus que secondaire. Je devrais même oser dire tertiaire, puisqu'elle passe après les sentiments du héros. Le tout se mêle et on avance pas à pas dans un univers complexe, où les dieux parlent à Elric, lui accordent des pouvoirs en échange de trocs parfois risibles (comme l’élémentaire de la Terre qui demande les trois corps des hommes qu'il a tués en échange du passage demandé par Elric !) Attention, ne vous y trompez pas, ce livre n'a rien d'humoristique, il serait même assez sombre et relativement porteur de morosité.
Les Melnibonéens sont des gens durs, aux mœurs barbares. Leurs rites, abordés lors de fêtes présentées dans le livre, ou évoqués en prévision de repas et événements assez morbides, les rendent cruels et froids. Chez eux, point de compassion, on tue, on ne pardonne pas. Et, après, on donne le cadavre en pâture à ses esclaves ou à ses courtisans... J'avoue que ce petit côté cannibale m'a révulsé, mais c'est une façon de créer un peuple dur et aux mœurs différents des nôtres, en investissant un des tabous des hommes.
L'auteur, au fil des pages, amène maints détails sur la vie de ces hommes, afin de spécifier le caractère particulier d'Elric, qui, justement, s'oppose à tout cela. Désireux de changer les traditions de son peuple, il est considéré comme pleutre et même son cousin, Yrkoon, tente de le destituer. C'est là qu'il deviendra un vrai empereur, s'alliant au Chaos, et aux dieux d'en bas, sortes de démons majeurs, mais je ne vais pas non plus vous raconter l'histoire.
L'ambiance est tendue, l'ensemble est sombre, comme je l'ai dit, et l'on avance pas à pas, en sachant très bien où l'auteur nous entraîne, puisqu'il nous l'append lui-même dans le prologue ! Cet artifice d'auteur m'a troublé, j'aime être surprise, et savoir dès les premiers mots ce qui va se passer dans les 200 pages qui suivent est un peu dérangeant. Certes, comme dans les chants d'antan, Moorcock nous relate les faits, en nous donnant dans le premier paragraphe le devenir, puis construit sa narration. C'est une façon de faire qui, si elle ôte l'effet de surprise, donne envie de savoir comment se sont déroulés les événements. Elle ne me convient pas, mais je la comprends.
Je terminerai par les valeurs démontrées dans ce roman, où l'auteur insiste sur la vanité et montre que pour vaincre, il faut être non seulement intelligent et inventif et ne pas se croire invincible. Ce sont des points forts de l'intrigue.
Les descriptions fort riches de ce roman entravent l'action qui devient plus que secondaire. Je devrais même oser dire tertiaire, puisqu'elle passe après les sentiments du héros. Le tout se mêle et on avance pas à pas dans un univers complexe, où les dieux parlent à Elric, lui accordent des pouvoirs en échange de trocs parfois risibles (comme l’élémentaire de la Terre qui demande les trois corps des hommes qu'il a tués en échange du passage demandé par Elric !) Attention, ne vous y trompez pas, ce livre n'a rien d'humoristique, il serait même assez sombre et relativement porteur de morosité.
Les Melnibonéens sont des gens durs, aux mœurs barbares. Leurs rites, abordés lors de fêtes présentées dans le livre, ou évoqués en prévision de repas et événements assez morbides, les rendent cruels et froids. Chez eux, point de compassion, on tue, on ne pardonne pas. Et, après, on donne le cadavre en pâture à ses esclaves ou à ses courtisans... J'avoue que ce petit côté cannibale m'a révulsé, mais c'est une façon de créer un peuple dur et aux mœurs différents des nôtres, en investissant un des tabous des hommes.
L'auteur, au fil des pages, amène maints détails sur la vie de ces hommes, afin de spécifier le caractère particulier d'Elric, qui, justement, s'oppose à tout cela. Désireux de changer les traditions de son peuple, il est considéré comme pleutre et même son cousin, Yrkoon, tente de le destituer. C'est là qu'il deviendra un vrai empereur, s'alliant au Chaos, et aux dieux d'en bas, sortes de démons majeurs, mais je ne vais pas non plus vous raconter l'histoire.
L'ambiance est tendue, l'ensemble est sombre, comme je l'ai dit, et l'on avance pas à pas, en sachant très bien où l'auteur nous entraîne, puisqu'il nous l'append lui-même dans le prologue ! Cet artifice d'auteur m'a troublé, j'aime être surprise, et savoir dès les premiers mots ce qui va se passer dans les 200 pages qui suivent est un peu dérangeant. Certes, comme dans les chants d'antan, Moorcock nous relate les faits, en nous donnant dans le premier paragraphe le devenir, puis construit sa narration. C'est une façon de faire qui, si elle ôte l'effet de surprise, donne envie de savoir comment se sont déroulés les événements. Elle ne me convient pas, mais je la comprends.
Je terminerai par les valeurs démontrées dans ce roman, où l'auteur insiste sur la vanité et montre que pour vaincre, il faut être non seulement intelligent et inventif et ne pas se croire invincible. Ce sont des points forts de l'intrigue.
Ni héros, ni anti-héros, Elric est un personnage atypique. Courageux, il subit les affres d'un corps malade et plein de potions destinées à le maintenir en vie. Puissant sorcier, il se refuse à user de magie, par principe, mais lorsqu'il y consent parvient à maîtriser une force telle que ses hommes l'acclament. Peureux, il tremble face au danger, mas finit par l'affronter. Ces paradoxes en font un personnage intéressant, et sûrement ce qui m'a fait lire ce livre jusqu'au bout.
Car ce ne sont ni Cymoril, ni Yrkoon qui m'y ont poussé, l'une étant fadeur incroyable et l'autre d'une vanité narcissique extrême.
Le texte se veut chronologique et se déroule sur quelques mois. Les lieux sont décrits avec moult détails, en restant fort classiques.
Les mots pour : Intrigue, ambiance, Personnage principal
Les mots contre : Style parfois un peu lourd
Notation : 14/20
Surprenant pour ne pas dire bizarre, ce livre m'a surprise, mais je ne suis pas parvenue à entrer complètement dedans. Je ne pense pas poursuivre la lecture, pour l'instant..
5 commentaires :
Pas complètement convaincue donc... Je te suis sur cet avis et je mets de côté pour l'instant. Merci de cette chronique qui m'a donné des précisions sur cette saga de "grosse notoriété".
Cette saga est dans ma PAL depuis quelques temps, et je compte bien la découvrir malgré cet avis mitigé ! Par contre, je me demande si je n'aurais pas intérêt à sauter le prologue...
Parfois, les grosses notoriétés sont dues au fait que peu de livres existaient... elles perdent un peu de superbe face à des nouveaux auteurs comme Peru et Katz ^^
Biz
Oui, saute donc le prologue, cela t'évitera un gros spoiler...
Biz
Je n'ai pas dépassé la première nouvelle pour le moment, mais j'ai eu le même sentiment de malaise que toi. Surtout vers la fin de la première nouvelle, quand il traverse la Porte des Ténèbres... Le monde derrière m'a singulièrement fait penser à L'Enfer de Dante, ce qui ne laisse franchement pas présager quelque chose de très rose et mignon.
Par contre, effectivement le spoil dans le prologue... même si on peut s'en douter, c'est pas très sympa pour les lecteurs x)
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