Rites de sang de Glen Duncan




Éditeur : Denoël


Livre offert en partenariat

Nb de pages :466
Série : Le Dernier loup-garou  
Catégorie : Fantastique




Glen Duncan est né en 1965 en Angleterre.

Il a étudié la philosophie et la littérature, avant de travailler comme libraire.




Rien ne va plus pour Remshi : après sa rencontre avec Talulla, il a dormi près de deux ans, abandonnant de fait sa familière humaine, Justine. 

Rien ne va plus entre Walker et Talulla, car elle ne peut s'empêcher de penser encore et toujours à Remshi. Elle rêve de lui, toujours le même rêve, intensément érotique. 
Rien ne va plus pour les vampires et les loups-garous : l'Église a décidé de dévoiler leur existence à la Terre entière et de se servir du conflit en marche pour reprendre le pouvoir. 
Traqués par le Militi Christi, Remshi et Talulla n'ont plus qu'un choix : celui d'unir leurs forces pour protéger leurs proches et sauver leurs vies.




Ce roman fait partie de la trilogie Le Dernier loup-garou :

Le Dernier loup-garou
Talulla
Rites de sang [lu]




Ce livre m'a été proposé en partenariat par les Editions Denoël.





Le résumé m'a attiré, mais lors de la réception, je me suis aperçue qu'il s'agissait d'un troisième et dernier tome d'une série. J'ai donc effectué quelques recherches, avant de le lire, pour connaître les tenants et les aboutissants de cette saga. Du coup, les premières pages, et l'intrigue globale, ne m'ont pas déroutées. Je peste régulièrement contre les blogueurs qui font, comme article, de longs résumés en spoilant l'histoire, cette fois, c'était assez utile.

Le roman se découpe en cinq parties, et les premières sont axées sur un protagoniste - alternance donc, en fonction des parties -, qui raconte à la première personne. Cette narration intérieure m'a dérangée, comme souvent, dans les premières pages, puis, je me suis habituée, d'autant que le style de l'auteur est assez éloigné du langage parlé, voire très recherché par moment. J'y reviendrai.

Les parties finales, ne sont plus axées sur un seul narrateur, mais l'alternance s’accélère d'un chapitre à l'autre. Cela se suit très bien. Les personnages sont connus, leurs modes de pensées aussi, c'est donc plus facile.

Les descriptions de Glen Duncan sont riches, tout en étant sobres. Riches de mots presque pompeux, mais sobres, car l'histoire se déroule de nos jours et qu'il évite l’écueil des longues descriptions d'intérieurs finalement communs. Il s'appuie, aussi, sur des évidences, donne quelques indications et laisse notre imaginaire faire le reste. Il évite aussi les détails macabres, lors des "repas" des Loups... ouf.

Le style ! Je suis perturbée par cette façon d'écrire. L'auteur mêle un vocabulaire recherché, des mots savants, des phrases stylisées et bien construites, a un langage cru, déstructuré, avec des mots apposés comme des coups de poings. Je n'ai rien contre, je pratique moi-même ce genre d'écriture, mais je me suis surprise à souffler, lorsque des mots uniques se répétaient, coupant le rythme de lecture.

Sans compter les nombreuses répétitions volontaires, destinées à accentuer le texte. Peu friand des allégories, l'auteur nous redit donc les mêmes phrases, mot pour mot, ce qui a eu le don de me faire soupirer.

De plus, j'ai trouvé les dialogues un peu plats. Un peu "cousus de fil blanc" et parfois un brin trop vulgaires. J'arrive à croire que des gens, en proie des de nombreuses questions, et face à leur propre mort, puissent sortir des phrases de ce type. Sauf que je n'aime pas cette vulgarité.

Comme je n'aime toujours pas les démonstrations de sexe Pour le sexe, et que certaines scènes - ou réflexions - sont, dans ce roman, uniquement là pour faire saliver certains lecteurs. C'est à la mode.

Anu et Enlil sont ici représentés par 
une couronne à cornes posée sur un trône.
Détail d'une borne babylonienne du XIIe
 
Source 
http://mythologica.fr/
Je terminerai pas une recherche sur la mythologie qui m'a titillé :

"Je veux parler des anciens dieux, qui précédèrent Râ et Horus, Zeus et Héra, le jeune Yaveh et le doux Yeshoua. Qui précédèrent An et Enlil, Ninhursag et Enki, et jusqu'à Tiamat et Abzu, lesquels n'étaient pas les premiers. " (p 93)

Je ne sais pas pour vous, mais les derniers - qui ne sont pas les premiers, bon ok, elle était facile - me
sont totalement inconnus.

Mon ami Google m'a appris qu'ils sont tous des  dieux de la religion mésopotamienne antique. (Source : mythologica) Voilà qui est toujours aussi agréable, apprendre en lisant, de surcroît, des romans fantastiques.

Un point que je devrais peut-être détailler lorsque l'on me ressortira la phrase : Pourquoi tu ne lis pas de vrais livres ?

Eh bien parce que ce roman m'a appris pas mal de choses sur les dieux anciens, et sur un poème de Browning : "Le Chevalier Roland S'en Vint à La Tour Noire" que Glen Duncan utilise en trame, avec des réminiscence dans le devenir de ses personnages.
"Je pensai tout de suite, il ment à chaque mot,
Ce vieil estropié à l’œil si sournois,
Guettant dans mes prunelles l’œuvre de sa duperie,
Sa bouche non sans peine dissimulant une joie
Qui en pinçait et plissait les contours,
Alléchée par la vue d’une victime nouvelle." (source



Remshi est mon préféré. J'ai toujours été plus attirée, dans les livres et les films, par les Vampires que par les Loup-garou, et cette histoire le confirme.

Pas que le personnage de Talulla manque d'intérêt, loin de là. J'ai trouvé que l'analyse de ses troubles de sa vie, de ses doutes, de ses envies parfois morbides étaient bien amenés.

Mais Remshi, le vampire, apporte une autre dimension. Et puis, sa fragilité, aussi m'a touché. Le fait qu'il en soit pas la perfection bestiale, le chasseur parfait, mais puisse, lui aussi, souffrir moralement et physiquement. Cela rend son personnage plus profond.


L'ensemble se dérouel assez rapidement, sur un bon mois, puisque les Loup se mutent deux fois. L'auteur fait de nombreux retours sur la passé, apportant d'importantes informations sur les précédents au livre, ainsi que quelques rappels (merci) des épisodes un et deux.

Les lieux ont finalement peu d'importance, sauf à la fin, où Remshi revient sur l terre natale, mais ne comptaient pas sur moi pour vous en dévoiler plus.


Les mots pour : Intrigue, Vampire, Mythologie, Style parfois très bon

Les mots contre : Style parfois haché

Notation :18/20



N'ayant pas lu les tomes précédents, j'avais peur de me perdre, mais l'auteur a su créer un tome finissant la série tout en se lisant seul. Les personnages, l'histoire, la mythologie, tout m'a plu ! un petit bémol, pour le réminiscence du sexe, un peu cru et le style trop changeant.

 

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