Entre thriller et roman cyberpunk, Le Fossoyeur de Adam Sternbergh présente une ville de New York post catastrophe assez troublante, où les hommes préfèrent fuir dans les rêves.
Éditeur: Denoël
Nb de pages : 264
Série : Le Fossoyeur
Catégorie : SF
Traducteur : Florence Dolisi
Nb de pages : 264
Série : Le Fossoyeur
Catégorie : SF
Traducteur : Florence Dolisi
Pourquoi ce livre ?
Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat avec les Editions Denoël
«Tous les cimetières sont pleins, depuis longtemps.»
Il se fait appeler Spademan, le Fossoyeur, presque un nom de super-héros. Vous ne saurez jamais son vrai nom. Il a été éboueur. Un jour, il a trouvé un bébé dans un sac-poubelle. Quelques années plus tard, sa femme est morte dans la série d'attentats radioactifs qui a vidé New York de ses habitants. C'était il y a longtemps : une autre vie. Maintenant, Spademan est tueur à gages. Il est resté dans les ordures, mais son salaire a considérablement augmenté. Il n'est pas sexiste : homme, femme, il s'en fout. Vos raisons, il s'en fout. D'ailleurs, le fric aussi il s'en fout. Et quand on lui demande de tuer la fille du richissime prédicateur T K Harrow, une gamine qui vient tout juste d'avoir dix-huit ans, il n'y voit aucun problème. Mais dans la toile de Harrow, pour la première fois de sa sinistre carrière, Spademan n'est pas la plus grosse araignée.
Le tome deux est paru aux States. Il se fait appeler Spademan, le Fossoyeur, presque un nom de super-héros. Vous ne saurez jamais son vrai nom. Il a été éboueur. Un jour, il a trouvé un bébé dans un sac-poubelle. Quelques années plus tard, sa femme est morte dans la série d'attentats radioactifs qui a vidé New York de ses habitants. C'était il y a longtemps : une autre vie. Maintenant, Spademan est tueur à gages. Il est resté dans les ordures, mais son salaire a considérablement augmenté. Il n'est pas sexiste : homme, femme, il s'en fout. Vos raisons, il s'en fout. D'ailleurs, le fric aussi il s'en fout. Et quand on lui demande de tuer la fille du richissime prédicateur T K Harrow, une gamine qui vient tout juste d'avoir dix-huit ans, il n'y voit aucun problème. Mais dans la toile de Harrow, pour la première fois de sa sinistre carrière, Spademan n'est pas la plus grosse araignée.
Adam Sternbergh est né à Toronto.
Responsable des pages culture du New York Times Magazine, Le Fossoyeur est son premier roman.
Il a fait partie de la liste des meilleurs romans de 2014 de Newsweek, a été désigné meilleur premier roman et meilleur thriller de l'année par Booklist, et a été sélectionné la même année au Royaume-Uni pour le John Creasey New Blood Dagger Award par la Crime Writer's Association. Il vient récemment d'être sélectionné pour le prestigieux Edgar Award 2015 du meilleur premier roman.
Son site
Les droits d'adaptation cinématographiques ont été acquis. Un film est actuellement en préparation à Hollywood, avec Denzel Washington.Responsable des pages culture du New York Times Magazine, Le Fossoyeur est son premier roman.
Il a fait partie de la liste des meilleurs romans de 2014 de Newsweek, a été désigné meilleur premier roman et meilleur thriller de l'année par Booklist, et a été sélectionné la même année au Royaume-Uni pour le John Creasey New Blood Dagger Award par la Crime Writer's Association. Il vient récemment d'être sélectionné pour le prestigieux Edgar Award 2015 du meilleur premier roman.
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Un tueur à gage qui accepte tous types de contrats sans demander les raisons, mais qui ne tue pas les enfants : il "laisse ça à d'autres psychopathes".
Les premiers mots sont déroutants, essentiellement par la forme choisie. Le manque de tirets ou de guillemets pour signifier les dialogues, les paragraphes se résumant la majeure partie du temps à une phrase, rendent la lecture des premières pages un peu hasardeuses, d'autant qu'après une phrase banale, on entre directement dans une conversation téléphonique donnant le ton : un achat de service particulier, un meurtre.
Mais, très vite, on se fait à ce choix et on entre dans l'histoire.
Et puis, tout d'un coup, après les trois quarts du roman, l'auteur choisi de changer de narrateur pour deux chapitres chocs. Deux scènes d'une rare violence, dans un livre déjà assez soutenu de ce côté-là, et qui, à mon avis, n'apportent pas grand chose à l'histoire - sauf pour le passé de Perséphone.
Alors, certes, ces scènes se déroulant sans Spademan, il lui aurait été difficile de les décrire. Mais un des protagonistes encore en vie aurait pu le raconter...
Ceci dit, cela démontre juste que l'auteur a su s'adapter et n'a pas hésité à changer de forme au moment venu.
Adam Sternbergh a aussi pris le parti du présent. Ce mode est de plus en plus utilisé et, s'il colle parfaitement aux scènes d'actions, je le trouve toujours aussi bancal pour le reste.
Le roman revient sur les événements du passé - la catastrophe ayant détruit et contaminé New York, la vie de Spademan, celle de Persephone et des autres personnages - et ses retours, même si la construction reste similaire, avec des phrases courtes, des mots simples, sont tout de même plus agréables.
D'après l'histoire, le reste du monde n'a pas été touché par ces attentats, d'où la question : pourquoi rester dans une ville contaminée ? Certes, les maisons sont vides et n'importe qui peut s'installer où il veut sans que quiconque vienne lui demander un loyer. Mais la ville est sombre, malfamée, peuplée de drogués du rêves en manque d'heures de connexion. L'auteur nous abreuve de descriptions sombres, noires, accentuant sur les odeurs, le morbide. L'ambiance générale est liée aussi à cet univers glauque.
L'autre est création SF de l'auteur est la Limnosphère. Les gens, de toutes conditions, mais essentiellement les riches, se connectent à un réseau internet où ils peuvent vivre d'autres vies, d'autres aventures (sexe, drogue, argent, vitesse, plage paradisiaque... ). Peu à peu ce mode de vie à supplanté la vie réelle et les gens passent de plus en plus d'heures dans la Limnopshère, au point que même les affaires financière y sont gérées.
Ce n'est pas une nouveauté dans les littératures cyberpunk, puisque nous retrouvons ce type réseau dans le Neuromancien de William Gibson, par exemple.
C'est ici très bien traité, avec justesse et c'est à mon gout, la véritable réussite du livre.
Je terminerai par un tout petit mot sur l'intrigue que j'ai trouvé finalement assez banale. Je relèverai les nombreuses références bibliques et la guerre du bien contre le mal...
Mais, très vite, on se fait à ce choix et on entre dans l'histoire.
Spademan nous raconte son histoire.
La narration est à la première personne. Spademan raconte de façon décousu et par petites touches, amenant une idée puis revenant dessus plusieurs pages après, la développant encore un peu plus loin, la complétant de détails. Cette construction, loin de donner le sentiment de répétition, amène l'illusion d'un vrai journal intime, où le narrateur aurait posé ses idées pour y revenir et les éclaircir ultérieurement.Un changement de narrateur incompris
Et puis, tout d'un coup, après les trois quarts du roman, l'auteur choisi de changer de narrateur pour deux chapitres chocs. Deux scènes d'une rare violence, dans un livre déjà assez soutenu de ce côté-là, et qui, à mon avis, n'apportent pas grand chose à l'histoire - sauf pour le passé de Perséphone.
Alors, certes, ces scènes se déroulant sans Spademan, il lui aurait été difficile de les décrire. Mais un des protagonistes encore en vie aurait pu le raconter...
Ceci dit, cela démontre juste que l'auteur a su s'adapter et n'a pas hésité à changer de forme au moment venu.
Du présent au passé
Adam Sternbergh a aussi pris le parti du présent. Ce mode est de plus en plus utilisé et, s'il colle parfaitement aux scènes d'actions, je le trouve toujours aussi bancal pour le reste.
Le roman revient sur les événements du passé - la catastrophe ayant détruit et contaminé New York, la vie de Spademan, celle de Persephone et des autres personnages - et ses retours, même si la construction reste similaire, avec des phrases courtes, des mots simples, sont tout de même plus agréables.
Un attentat terroriste.
Au décours du livre, on comprend enfin pourquoi New York ressemble à un vaste dépotoir, vide, sale. Un attentat terroriste à la bombe sale (nucléaire) a contaminé tout un quartier et les habitants ont fuit la ville. Environ 50% de la population. Restent des pauvres et quelques riches dans leurs tours d'ivoire, plongés dans les rêves, j'en reparle un peu plus loin.D'après l'histoire, le reste du monde n'a pas été touché par ces attentats, d'où la question : pourquoi rester dans une ville contaminée ? Certes, les maisons sont vides et n'importe qui peut s'installer où il veut sans que quiconque vienne lui demander un loyer. Mais la ville est sombre, malfamée, peuplée de drogués du rêves en manque d'heures de connexion. L'auteur nous abreuve de descriptions sombres, noires, accentuant sur les odeurs, le morbide. L'ambiance générale est liée aussi à cet univers glauque.
De la Limnosphère à la matrice.
L'autre est création SF de l'auteur est la Limnosphère. Les gens, de toutes conditions, mais essentiellement les riches, se connectent à un réseau internet où ils peuvent vivre d'autres vies, d'autres aventures (sexe, drogue, argent, vitesse, plage paradisiaque... ). Peu à peu ce mode de vie à supplanté la vie réelle et les gens passent de plus en plus d'heures dans la Limnopshère, au point que même les affaires financière y sont gérées.
Ce n'est pas une nouveauté dans les littératures cyberpunk, puisque nous retrouvons ce type réseau dans le Neuromancien de William Gibson, par exemple.
C'est ici très bien traité, avec justesse et c'est à mon gout, la véritable réussite du livre.
Et l'intrigue ?
Je terminerai par un tout petit mot sur l'intrigue que j'ai trouvé finalement assez banale. Je relèverai les nombreuses références bibliques et la guerre du bien contre le mal...
Spademan est finalement très sympathique. D'un abord un peu froid, semblant assez psy au départ, on fini par découvrir un homme avec une grande moralité et des principes assez probants.
Perséphone est un peu moins bien lotie, l'auteur lui donne un rôle particulier de victime héroïque, de pauvre petite fille riche qui a fuit la maison de papa pour trouver refuge dans la rue, d'adolescente en crise. Bref, il l'égratigne. Et, malgré tout cela, elle relève la tête, elle avance.
Les autres personnages sont plus ou moins caricaturaux selon les besoins de l'histoire.
Les mots pour : Limnosphère, descriptions sombres, ambiance,
Les mots contre : présent, manque d'information sur le reste du monde.
Notation :
Style (sur 5) 3 | Intrigue (/4) 2,5 | Personnages principaux (/3) 2 | |||
Style 1.5 | Crédibilité 1 | Personnages secondaires (/1) 0,5 | |||
Narration 0.5 | Action 0,5 | ||||
Description 1 | Violence/tendresse 1 | Temps et espace (/2) 1,5 | |||
Sensation générale (/3) 2 | Rythme général (/2) 1,5 | Total (/20) 13 |
Déroutée par le style des premières pages, je me suis laissée emporter par cette histoire assez dynamique et apportant une belle lutte du bien contre le mal.
1 commentaires :
Bof, il ne me tente pas plus que ça celui-ci. Ma PAL te remercie ;)
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