Les Canaux du Mitan d'Alex Nikolavitch


Et si un bateau vous emmenait à travers un univers de magie douce, mais extrêmement dangereuse ? Suivez les aventures de Gabriel, jeune héros de ce roman Fantasy : Les Canaux du Mitan d’Alex Nikolavitch


Edition : Les moutons électriques

Nb de pages : ebook.

Série : / 
*** 
Traducteur : Melchior Ascaride.
Illustration :

***
Catégorie : Fantasy

Partenariat : Les moutons électriques 
Challenge : ABC 2020.


Une fiction hantée de magies inconnues, alternant lumières et ténèbres

Le Mitan, vaste plaine couturée de canaux, creusés en des temps immémoriaux, et que les colons parcourent désormais sur de lentes péniches tirée par des chevaux. C’est sur l’une d’entre elles qu’embarque le jeune Gabriel, attiré par son côté exotique : peuplée de phénomènes de foire, elle lui permet d’échapper à un quotidien morose.

Mais quels sont les esprits qui hantent les anciens tertres, tout au bout de la plaine ? Pourquoi, depuis des siècles, condottières et capitaine viennent-ils se perdre dans le Mitan ? Et surtout, à quoi bon maintenir les anciennes traditions des bateleurs-bateliers, quand la civilisation apporte de nouvelles règles ?

Gazogènes, héliographes, canaux, chevaux et grandes plaines : un autre monde.




Biographie

Alex Nikolavitch a suivi une formation scientifique et exercé un certain nombre de métiers aberrants, avant d’arriver à vivre de la bande dessinée : laborantin, libraire, rédacteur de notices pour un dictionnaire de diététique, légendeur de photos de presse… À partir de 1992, il écrit articles, nouvelles, et fait ses premières armes en tant qu’auteur. Aujourd’hui scénariste de bandes dessinées, il est aussi traducteur de comic books depuis de nombreuses années, et s’est fait essayiste puis romancier pour les Moutons électriques.

(source : Les moutons électriques)

L’histoire

  •  Un gamin traverse le Mitan, sur un drôle de bateau... 

Mon avis

J’ai terminé ce livre depuis plusieurs semaines, mais je n’avais absolument pas de temps à consacrer à l’article ! Pourtant, il aurait été fort dommage de ne pas vous parler de cette pépite ! 

Tout d’abord, un mot sur le début du livre. Lent, dénué de fantasy, il m’a laissé un sentiment mitigé. J’avançais en me demandant où nous entraînait l’auteur, quand apparaîtrait enfin un élément magique, mystérieux... 

Et puis, le bateau est reparti, le jeune héros à son bord et l’aventure m’a embarqué avec elle. 


Fantasy ? Steampunk ? Dieselpunk ? 
Se déroulant au début du XXe siècle, l’intrigue nous mène à travers une Amérique remaniée, mêlant canaux de navigation, magie et des petits éléments qui classent le livre dans une catégorie Dieselpunk. 

Cette mouvance, proche du steampunk, se définit comme un univers « rétrofuturiste ». C’est à dire, une sorte d’uchronie de notre passé, avec des inventions et technologies plus modernes – ou totalement novatrices – dans un récit conservant les codes de l’époque. Calèche et téléviseur, par exemple, pourraient se côtoyer. Le terme a été inventé par Lewis Pollack (2001) et concernait alors un jeu de rôle : Children of the Sun.

Dans le roman d’Alex Nikolavitch, on a donc des villages traditionnels au bord de canaux où naviguent des péniches tractées par du gaz, mais on découvre aussi des signaux lumineux qui propagent l’information...


Raconter autrement.

Le tout servi par de belles descriptions et une écriture ciselée !  Huit parties composent l’ensemble, avec un changement de narrateur à chacune d’elle. Cette construction que l’on retrouve dans d’autres romans de fantasy, comme dans Notre-Dame des loups d’Adrien Tomas, apporte une vision globale tout en conservant un semblant de chronologie avec de gros écarts temporels. 

L’alternance intervient aussi dans les styles utilisés, avec selon le narrateur, du présent, du passé. Ce qui donne un ensemble agréable et qui ne lasse pas. Comme je n’apprécie pas vraiment (c’est pas nouveau) le PPP, j’ai donc été ravie de voir arriver des parties utilisant un mode différent. Et puis, je dois reconnaître que pour un gamin (Gabriel), le PPP, ça marche bien.


Un panel de personnages


Un nain, un Capitaine Loyal, maître de cérémonie porté sur la bouteille, une femme à barbe et un gamin issu du village de Salvi, bourgade perdue dans le Mitan, sans histoire, sans devenir... ces quatre, parmi d’autres, gravitent dans l’intrigue. Gabriel, le héros, les croise, les jauge, obtient d’eux d’embarquer, par exemple...

Leurs relations sont un des points à découvrir, leur passé et leur aventure, ce que vous lirez dans ces pages.

D’autres personnages sont tout aussi importants, les Chokchaws. Ce peuple natif de la région traversée par le bateau-carnaval se fait malmener par les nouveaux arrivants, les colons. Si certains les respectent, d’autres les soumettent. Cette allégorie de l’esclavage et du traitement des tribus américaines lors de la ruée vers l’or est vraiment intéressante, sans prendre le pas sur l’intrigue. Ce sont leurs traditions et croyances que nous explorons, avec les esprits... mais je ne vais pas dévoiler ce point, qui fait la force du texte.

J’ajouterai juste que la magie du livre est là, dans les rites qui lient les gens aux esprits.


Un autre livre ? 

J’ai découvert cet auteur grâce à ce partenariat et j’ai vraiment apprécié sa plume et sa façon de raconter, je pense donc que je lirai un autre de ses romans.

Au final

Les mots pour : Style, personnage, sujets abordés, Dieselpunk

Les mots contre : quelques passages plus lents, PPP


En bref : un très beau roman à découvrir sans hésitation, ne serait-ce que pour la jolie plume de l’auteur. 


 

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