La France est un royaume; les fées existes; une princesse japonaise doit épouser un prince; des résistants… découvrez cette uchronie de Morgan Of Glencoe, dans le premier tome de la série La dernière geste : Dans l'ombre de Paris
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Catégorie : Fantasy
Partenariat : ActuSFChallenge : /.
" Depuis des siècles, les humains traitent les fées, dont ils redoutent les pouvoirs, comme des animaux dangereux. Lorsque la princesse Yuri reçoit une lettre de son père lui enjoignant de quitter le Japon pour le rejoindre, elle s’empresse d’obéir. Mais à son arrivée, elle découvre avec stupeur qu’elle a été promise à l’héritier du trône de France ! Dès lors, sa vie semble toute tracée... jusqu’à ce qu’une femme lui propose un choix : rester et devenir ce que la société attend d’elle ou partir avec cette seule promesse : « on vous trouvera, et on vous aidera. » Et si ce « on » était la dernière personne que Yuri pouvait imaginer ? » |
Je remercie les éditions ActuSF pour ce partenariat spécial, à l’occasion de la sortie du second tome.
978-2-36629-475-0 Parution : 6 septembre 2019
Biographie
Morgan of Glencoe est barde, c’est sans doute la raison pour laquelle elle raconte si bien les fées. Avec Dans l’Ombre de Paris, elle crée un incroyable univers où les royautés françaises et japonaises ont su se maintenir sur un terreau d’injustices.
L’histoire
- Prix Elbakin 2020 dans la catégorie « Romans francophones jeunesse »
- Prix Vampires & Sorcières 2020 catégorie Fantasy
Mon avis
J’ai lu ce livre assez rapidement, mais les événements actuels, avec la crise sanitaire 2.0 que nous vivons m’ont éloigné de la maison et de mon bureau chouchou, où je prends le temps de composer ces chroniques. Comme le livre est paru en 2019, j’ai préféré écrire en priorité celle de Premier Souffle de Thomas c Durand, qui composait le même envoie.
Immersion
Le moins que l’on puisse dire de ce roman, c’est qu’il est immersif ! j’ai plongé dans les pages et n’ai relevé la tête que déçue de devoir le poser.
Monté en alternance narrative, les intrigues se croisent et on lâche certains personnages avec une seule envoie, les revoir plus loin.
Uchronique, le roman se veut contemporain, avec de petites différences, comme les êtres hybrides (les fées) ou la royauté française. Attention, les fées de ce texte ne sont pas de douces marraines aux baguettes étoilées, mais des individus humanoïdes, issus des éléments (eau, air...) avec des pouvoirs par moment effrayants.
Je ne vais pas vous raconter, d’abord parce que d’autres ont déjà trop dit sur ce livre, en suite parce que je comprends aisément leur difficulté à écrire un article sans dévoiler des éléments primordiaux et gâcher, un peu, le plaisir de la découverte. Le livre est dense, riche, avec moult descriptions, des sentiments, de l’action, les enjeux politiques qui dépassent certains protagonistes, des... tout ça et encore plus. Avec un grosse frustration à la fin, comme de bien entendu.
Je n’ai pas de personnages préférés, mais quelques-uns vraiment réussis m’ont fait grincer des dents. Le prince, bien sûr, par exemple. Je l’ai déjà évoqué dans un article, mais quand un personnage vous horripile, c’est que l’auteur a réussi à le rendre charismatique ! celui-ci je l’aurais frappé avec plaisir.
Tell and show
Une conversation, sur un groupe, m’a indiqué ce que j’allais développer dans cette chronique. Le Tell et le Show. En français, Dire et Montrer.
De nombreux auteurs usent, à présent, des deux modes. Morgan Of Glencoe fait partie de ceux-là, avec une nette tendance au Show. Son texte est savoureux, et les scènes sont montrées au lecteur, décrites avec des mots justes.
Dans le Show, le but est de rendre le texte immersif et que le lecteur visualise la scène à travers les liens entre les personnages, leurs actes et les sentiments, les sensations.
« Ne me dites pas que la lune brille. Montrez-moi le reflet de la lumière sur le verre brisé. » (A Tchekhov - écrivain russe, principalement nouvelliste et dramaturge)
Je vous ai écrit un exemple, vous pouvez
- Dire : X avait froid !
- Montrer : X tremblait légèrement et jetait de fréquents coups d’œil à la cheminée, au fond de la pièce. Son pauvre châle élimé ne couvrait que ses frêles épaules, et laissait le frimas de ce rude hiver malmener son corps.
L’impact sur le lecteur ne sera pas le même. Dans le premier, il saura que X a froid, dans le second, il le devinera (en plus d’apprendre des détails sur le personnage).
Voici une courte vidéo qui présente aussi des exemples avec une explication de Neil Gaiman à la fin
Attention, Raconter (Tell) a aussi des avantages. Parfois, certaines scènes n’ont pas besoin d’être montrées, comme une transition, un déplacement entre deux lieux sans importance pour l’intrigue, un détail annexe...
Comme je le disais plus haut, à présent les auteurs jonglent entre les deux formes narratives.
Bonus
En cherchant les éléments de base de ce roman (couverture, résumé), j’ai découvert sur le site ActuSF un lien vers « Les shorts stories de Morgan Of Glencoe sur les personnages »
La suite ?
Je lirai la suite, mais comme j’ai attaqué les lectures du Plib 2021 (on en reparle bientôt) je vais manquer de temps pour les partenariats. Sauf si j’arrive à cumuler les deux ?
Au final
Les mots pour : immersion, personnages, uchronie, Style de l’auteure
Les mots contre : /
Les mots contre : /
En bref : un roman qui m’a envoûté, par la plume de l’auteure, par l’histoire racontée, par les personnages au charisme déroutant.
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