L'épée, la famine et la peste, tome 1 de Aurélie Wellenstein



Éditions Scrineo

Nb de pages : 397

Série :  L’épée, la famine et la peste 

*** 
Traducteur : /.
Illustration : Aurélien Police

***
Catégorie : Fantasy

Depuis un demi-siècle, le royaume de Comhghall s’enfonce dans un âge sombre : les monstres pullulent, des villages entiers disparaissent dans les toiles d’araignées, et les tarentas tissent dans l’esprit des hommes, les condamnant à s’étioler dans la mélancolie et les idées noires.

Trois êtres brisés deviennent la cible d’une population aux abois.
Un garçon possédé par l’esprit d’un loup.
Une jeune fille soupçonnée d’avoir les pouvoirs d’une araignée.
Un ancien soldat qui a tout perdu, persuadé que son fils vit dans l’œil d’un cerf…

Pourchassés par le chef de l’inquisition et son archère, ils vont devoir s’allier pour survivre. Mais sont-ils des boucs émissaires ou, au contraire, trois redoutables fléaux qui porteront le coup de grâce à ce monde agonisant ?


ISBN : 9 782 381 671 321
29/09/2022

Autour du livre

 
 
  • Premier tome d’un diptyque de fantasy.
  • Le tome 2 est prévu pour février 2023



Mon avis

J’ai bien sûr fait l’acquisition de ce livre dès sa sortie et l’ai lu dès la réception. Mais les aléas de la vie font que je n’ai plus trop le temps d’écrire, ni pour mes propres projets ni pour les articles de ce blog…

Trois…


Trois mots dans le titre, trois parties dans ce premier roman, trois personnages… trois bonnes raisons de lire ce premier tome.

Un ado, une jeune femme au fort caractère et un homme d’âge mûr. Ces trois protagonistes sont très différents et, même si on peut trouver Cillian un peu caricatural, ont de belles prestances.

Je parle de trois parties, ce sont plutôt trois tempos. Le rythme s’accélère lorsqu’enfin nos trois héros se trouvent et la fin, plus dynamique, m’a fait regretter la langueur des premières pages. Ce sera un des bémols du roman : ce tempo vraiment pesant au début.

Aurélie a choisi de présenter cet univers à travers ses personnages et les premiers paragraphes sont  lents, pleins de descriptions, de découvertes des us et coutumes pas très éloignés de ceux que nous connaissons. Elle aborde des thèmes forts, comme l’intolérance, jusqu’à son paroxysme, l’inquisition. 

Car, ces trois personnages diffèrent des normes. Bègue, un peu trop farouche ou anéanti par la vie, ils sont en marge de la société et les autres le leur font sentir. Ah, la faiblesse que vite l’on blesse… entre Cillian rabroué et rejeté par les garçons de son village a qui il voudrait plaire, Erin, qui refuse les avances d’un bellâtre et Sulyvahn, homme endeuillé qui erre dans ce monde, portant sa peine dans ses pas, on comprend bien vite qu’ils vont subir des affres, que les autres vont profiter d’eux. 

 

Et la fantasy ? 


Jusqu’à ce que la fantasy arrive, on pourrait imaginer un roman classique, presque un essai sur la dure réalité féodale (ou actuelle, car on retrouve les mêmes imbéciles de nos jours).

Mais, rassurez-vous, la fantasy peuple ces lignes. Entre les araignées, le loup affamé et la réincarnation dans un cerf, il y a une belle source d’inspiration. Alors, on est loin des aventures chevaleresques en armure avec épée au ceinturon, pas de quête, de prophétie. Même si on a un trio.

La force d’Aurélie, c’est de nous tisser une aventure où chaque fil alertera le lecteur attentif. Un montage classique, pour une écriture maîtrisée. 

Le livre est d’une grande violence (mais avec Aurélie, on sait où on va) de par les sentiments des personnages, les réactions face aux superstitions, la montée de l’inquisition (la chasseresse, qu’elle peste !), mais aussi par ces scènes d’affrontement, en duo dans une ruelle sombre, en groupe dans une forêt. Aussi dans les rêves, ou devrais-je dire les cauchemars de nos héros. 

C’est sombre, noir, malaisant, fort, perturbant. Violent (déjà dit) et pourtant addictif. Oui, j’ai crissé des dents, rha, j’ai même repoussé le livre, par peur…  


Héros ?

 

Qu’il est difficile, au terme de cette première partie, de répondre à cette question ! Malmenés, poussés dans leurs retranchements, nos trois personnages vont s’allier et combattre. Mais sont-ils le bien ou le mal ? Leur victoire verra-t-elle l’émergence d’un monde meilleur ? 


Au final

Les mots pour : Inquisition, place de la femme dans la société, deuil, bouc émissaire, lutte pour la survie

Les mots contre : violence.


En bref : un très beau premier tome de série qui aborde des sujets forts et passionnants. Teinté de noirceur, de violence et d’une certaine langueur, ce roman pourra sembler difficile d’accès.
 


1 commentaires :

Aurélie a dit…

J'avais hésité à acheter ce premier tome en le voyant à la librairie, ayant beaucoup aimé Le Roi des Fauves (d'ailleurs, c'est le style de la couverture bien proche de ce livre qui m'a fait me retourner dessus, on reconnaît de suite que c'est un livre d'Aurélie Wellenstein comme ça).
Ton avis fait que je vais sûrement retourner à la librairie pour l'acheter :)

 

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