Harry Potter de J K Rowling [série]




Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l’emmener à Poudlard, une école de sorcellerie ! Voler en balai, jeter des sorts, combattre les trolls : Harry se révèle un sorcier doué. Mais quel est le mystère qui l’entoure ? Et qui est l’effroyable V..., le mage dont personne n’ose prononcer le nom ? Amitié, surprises, dangers, scènes comiques, Harry découvre ses pouvoirs et la vie à Poudlard. Le premier tome des aventures du jeune héros vous ensorcelle aussitôt !


La série 

Harry Potter : The Prequel
Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l’école des sorciers
Harry Potter, tome 2 : Harry Potter et la chambre des secrets
Harry Potter, tome 3 : Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban
Harry Potter, tome 4 : Harry Potter et la coupe de feu
Harry Potter, tome 5 : Harry Potter et l’ordre du phénix
Harry Potter, tome 6 : Harry Potter et le prince de sang-mêlé
Harry Potter, tome 7 : Harry Potter et les reliques de la mort

Hors-série : Harry Potter et l’enfant maudit (théâtre) coécrit avec J Thorne et J Tiffany






L’auteur


Je pense que vous savez tous qui elle est... chômeuse qui a écrit un livre à succès.

Mais J.K. Rowling est surtout une magicienne du suspense et des retournements de situation, tout en donnant l’assurance que Harry vaincra les forces du mal.

L’auteur, qui déteste Peter Pan contraint par le temps à rester toujours enfant, fait grandir Harry d’un tome à l’autre et ne le figera pas dans le monde asexué de la préadolescence. De fait, elle a créé un héros qui vit en temps réel et qu’elle accompagnera jusqu’à l’âge de 18 ans.

Un petit mot ^^ 

Je ne vais pas vous résumer l’histoire de Harry Potter, elle est maintenant connue.

Je ne vais pas non plus prendre chaque livre un à un, ce serait un peu inutile.

Par conséquent, cet article sera une critique générale de toute la saga... qui est devenue un fait de société.

Qui n’en a jamais entendu parler ?

Petit rappel pour ceux qui auraient oublié les faits (c’est possible ?)



Jeune héros avec sa tignasse hirsute, ses lunettes rafistolées au Scotch, sa cicatrice en forme d’éclair sur le front, Harry est un orphelin abaissé et opprimé par une belle-famille aussi perverse que médiocre. Tante Petunia est méchante, jalouse (la lettre à Dumbeldore, j’ai adoré) et narcissique et n’a d’admiration que pour son fils grassouillet et bête (bien que j’ai apprécié son « revirement » final), l’immonde Dudley. Quant à l’Oncle Vernon, abruti de nature et représentant en perceuses de profession, il a tout le conformisme d’un petit bourgeois apeuré.

Ce sont des « moldus », des gens dépourvus de tout sens magique (et d’humour) qui font tout pour cacher à Harry son sang sorcier. Jusqu’à ce que Hagrid l’emmène à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie, et lui révèle ses véritables origines : ses parents n’étaient pas des moldus qui ont disparu dans un accident de voiture, mais d’illustres sorciers assassinés par Voldemort, le plus grand sorcier de son époque. Et sa mère s’est sacrifiée pour le sauver, un acte qui le désignera pour accomplir de grandes choses.

Harry est le petit orphelin mal-aimé, qui nous charme, et nous renvoie à nos contes d’enfant. Il a été qualifié de Cendrillon des temps modernes (Nicholas Tucker, spécialiste de littérature Jeunesse à l’université de Brighton). On peut s’identifier à lui, il est un héros abordable. Simple, humain... avec ses erreurs, ses doutes, ses peurs, ses souffrances.

Les livres.


Chaque tome, jusqu’au sixième, décrit une année de la vie de Harry à Poudlard, l’école magique. Harry apprend la magie, mais aussi l’amitié, la vie. Il rencontre des personnes attachantes, certaines un peu bizarres (les fantômes sont mes chouchous...), mais se confronte aussi à des êtres durs et sévères tels que Rogue. Sans oublier les petits tourments de l’adolescence et son ennemi : Drago Malfoy. Bref, un écolier presque normal dans un monde franchement génial... ici le sport, c’est le Quidditch, les cours vont de la défense contre les forces du mal à la divination.

Toutefois, tout ceci n’est que le décor. L’histoire y puise sa base. Dans chaque nouvel opus, Harry, aidé de ses amis, Hermione et Ron, tente d’échapper à la persécution de Voldemort et d’élucider le mystère qui entoure la mort de ses parents.

Mort, tourments... joie aussi. Tout se mêle, comme dans la vraie vie. Avec, comme je le disais, cette petite part de suspens, qui donne à chaque livre la force d’être unique... et de se lire même hors du contexte global de la saga.

Mais la force de Rowling est de présenter un univers où le Bien et le Mal se distinguent clairement sans pour autant être manichéens ou ancrés dans des valeurs chrétiennes. Amitié, loyauté, courage et persévérance sont les valeurs qui émanent de ces récits.

La série offre bien plus qu’une littérature récréative de suspense et d’évasion. Elle développe une douce réflexion, sur la perte, la mort et la peur qui, dans chaque tome, devient de plus en plus complexe à mesure que Harry mûrit. Il affronte des peurs, des envies, comme celle de revoir les morts (le miroir du Rised), la dépression (perte de toute joie, avec les détraqueurs), puis les affres du deuil avec la perte de Cédric Diggory...

Il doit affronter la haine de Voldemort, surmonter ses premiers problèmes d’amitié et connaître ses premières émotions amoureuses... Dans le cinquième, il perd son parrain. La mort le frappe, encore, et il apprend que pour faire souffrir, il faut détenir une part de violence, de noirceur, qu’il ne détient pas. Sa force ?

La suite est tout aussi puissante. Les sentiments de Harry sont mis à rude épreuve et les nôtres subissent les mêmes tourments.

Il faut cependant être honnête : l’on ne peut nier une certaine baisse de régime dans la série, notamment dans le dernier tome, avec quelques points morts. Mais au vu de l’orientation pour le moins atypique prise par l’intrigue à ce moment-là, on voit difficilement comment J.K. Rowling aurait pu faire autrement... et c’est avec brio qu’elle a su modeler ce tome, très attendu.

Non seulement aucune des zones d’ombres des six premiers romans n’est oubliée, mais elles s’en trouvent éclairées d’une lumière nouvelle qui rend d’hors-et déjà indispensable une relecture des tomes précédents, avec l’œil de l’initié cette fois, pour en saisir pleinement tous les tenants et les aboutissants. Sans surprise, tout ce qui touche à Voldemort, à Harry et au lien qui les unit est ainsi très réussi — et réserve encore son lot de surprises.

Le monde magique.


J.K. Rowling a choisi de créer un collège, basé sur ceux d’Oxford, avec des valeurs et un système un peu désuet. Elle a volontairement banni les ordinateurs, l’électricité... et un sort empêche d’utiliser tout ce fatras moderne. Bref, un univers débarrassé de toutes les sources anxiogènes de la vie contemporaine. Étant mère isolée, confrontée à une vie assez rude, elle a su capter et répondre à l’angoisse d’une génération d’enfants dont les parents ont une vie émotionnelle, professionnelle et géographique instable. Avec son monde magique, elle prolonge et protège l’enfance tout en initiant à la peur, à la solitude et à l’indépendance.

Il n’est pas étonnant qu’elle ait reçu de nombreuses demandes d’inscription à Poudlard, car ce pensionnat qui tour à tour imite et moque le monde réel, fascine. Il est l’emblème d’un univers coupé des pressions adultes, avec ses règles propres, ses références stables et la présence tutélaire de figures professorales très fortes.

Le professeur Dumbledore en est un bon exemple. Il est un guide ferme et bienveillant qui secourt toujours Harry dans ses moments de détresse et s’adresse à lui sans jamais de didactisme ni condescendance. Minerva est une sorte de mère sévère, mais portant son cœur au bout de ses doigts, et sachant oublier la discipline lorsqu’il faut avancer et combattre... Clarté et assurance, c’est la grande force qui se dégage de Rowling.

On le sait, mythes et contes de fées répondent aux éternelles questions : « À quoi ressemble le monde ? Comment y vivre ? » et proposent des modèles de comportement qui donnent un sens à la vie. Qu’il devienne un classique ou non, Harry Potter semble déjà avoir acquis une dimension mythologique ! (* Citation, mais je ne retrouve pas qui a écrit ces lignes !)

Les personnages sont fouillés, ils évoluent au fil des livres, grandissent... et, au bout du compte, on a le sentiment des les avoir toujours connu. Ron et Hermione font partie de nos vies, et il serait inconcevable de les ôter de l’histoire. L’auteur a su les modeler, leur donner tant de poids, que l’on sait un tas de détails sur eux, alors qu’ils restent des personnages secondaires.

C’est donc bel et bien tout un monde qu’elle a créé.

Le style


L’écriture extrêmement efficace. Elle allie un réalisme psychologique avec des dialogues, justes et drôles, des scènes fantaisistes, sombres et d’autres incroyablement amusantes. Tout semble se corréler, des détails croustillants font vivre un univers fantasque et meublent parfaitement une histoire qui en devient presque secondaire. On entre dans un monde où la géographie est parfaitement maîtrisée. On débarque dans l’univers de Rowling et on devient un des sorciers qui parlent avec les tableaux, saluent les fantômes...

La plume enlevée et volontiers ironique de J.K. Rowling ainsi que son sens magistral du suspense séduisent les adultes. La fraîcheur qu’elle a su garder fait lire les enfants ! La frontière entre le livre pour enfant et le roman pour adulte est de fait de plus en plus floue, mais pour sa défense, J.K. Rowling n’a jamais dit que ses romans étaient destinés aux enfants. Et c’est tant mieux.

Le succès ne va pas sans critique et, lorsque Harry Potter avait failli remporter le très envié prix Whitbread, un « prix adulte », de nombreuses voix se sont élevées « contre l’infantilisation de la culture » et les premiers reproches sont tombés : « manque d’épaisseur psychologique des personnages, emprunts divers... »
Certes, on retrouve des éléments et des clins d’œil à ses prédécesseurs : la loufoquerie de Lewis Carroll (Alice au pays des merveilles), le côté gothique de Tolkien, le combat entre le Bien et le Mal de C.S. Lewis (Narnai), le monde de la sorcellerie de Diana Wynn Jones (Série Chrestomanci) et, bien sûr, la fantaisie de Roald Dahl (Charlie et la chocolaterie...).

On ne peut reprocher à Rowling d’avoir lu les classiques quand elle écrit au sein d’un héritage littéraire si riche. La somme des parties ne fait pas le tout, elle a créé un univers en intégrant tout ce qu’elle a lu, le mêlant astucieusement.

Au final



Une série que je vous conseille vivement, quel que soit votre âge. Vous y trouverez tant de choses, de petits délices... des descriptions, de la joie, de la peur. Une vie...

J’ai personnellement une préférence pour le tome 5 : 

5 commentaires :

Emily a dit…

Ah, ça c'est toute mon enfance ! Si je n'avais pas déjà été une grande lectrice, je le serais devenue avec Harry.

Emily a dit…

C'est à ça, je crois, que l'on reconnait les bons livres !

Unknown a dit…

Je me demandais quand tu allais enfin nous en parler ^^

Anonyme a dit…

Vi, mes vieux démons ^^ mais cette saga reste dans mon coeur, elle a touché quelque chose au fond de moi.

De toi aussi, non ?

calypso a dit…

Ahhh ! Harry Potter ! Toute mon adolescence (et un peu plus). Une saga étonnante qui m'aura fait passer d'excellents moments !

 

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