Éditeur : Editions France Loisirs Nb de pages : 640
Série : oui et non
Catégories : polar — fantastique
Sire Cédric est né le 24 octobre 1974 à Saint-Gaudens.
Après avoir travaillé dans le milieu de l’édition, du journalisme et de la traduction, il se consacre depuis 2005 au métier d'écrivain, publiant des thrillers souvent teintés de surnaturel.
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Les plus grandes terreurs naissent dans l’enfance et prennent racine au plus profond de nous.
Qu’est-ce qui les fait resurgir ? Sommes-nous capables de les surmonter ?
Par une nuit d’hiver glacée, deux flics de la criminelle, partis pour surveiller un parrain de la drogue en banlieue parisienne, mettent les pieds dans une étrange affaire. Leur principal suspect est mort brûlé vif dans son appartement et les méthodes employées ne ressemblent pas à un règlement de compte. Eva Svärta, la policière albinos, dominée par le désir obsessionnel de retrouver le meurtrier de sa mère et de sa sœur jumelle, pressent un danger imminent.
Et si les fantômes du passé se mettaient à reprendre vie ? Hallucination ou réalité ? À travers ce nouveau roman étonnant de maturité, Sire Cédric ramène son héroïne aux origines du mal qui l’empoisonne. Le vertige qui la submerge progresse tout au long de l’intrigue, impitoyablement, terriblement. Vos nuits n’ont pas fini de vous surprendre.
Par une nuit d’hiver glacée, deux flics de la criminelle, partis pour surveiller un parrain de la drogue en banlieue parisienne, mettent les pieds dans une étrange affaire. Leur principal suspect est mort brûlé vif dans son appartement et les méthodes employées ne ressemblent pas à un règlement de compte. Eva Svärta, la policière albinos, dominée par le désir obsessionnel de retrouver le meurtrier de sa mère et de sa sœur jumelle, pressent un danger imminent.
Et si les fantômes du passé se mettaient à reprendre vie ? Hallucination ou réalité ? À travers ce nouveau roman étonnant de maturité, Sire Cédric ramène son héroïne aux origines du mal qui l’empoisonne. Le vertige qui la submerge progresse tout au long de l’intrigue, impitoyablement, terriblement. Vos nuits n’ont pas fini de vous surprendre.
Même s'il n'existe pas de série officielle, ce livre est la « suite » des aventures d'Eva Svärta, rencontrée dans De fièvre et de sang et que l'on retrouve dans La mort en tête.
Pas que je sache... et j'en suis très étonnée, vu la qualité « visuelle » de ces romans.
Les aléas de la vie font que j'ai lu la Mort en tête avant de lire ce roman... je corrige donc ce petit point de chronologie en lisant ce tome en début d'année (aussi parce que c'est un livre prêté) et j'ai choisi de l'intégrer aux deux challenges ABC en cours (lettre S).
Une femme d'une cinquantaine d'années voit son visage s'ouvrir en deux, le long des joues, et le sang couler sur la nappe blanche, immaculée. Son mari, effrayé, se voit contraint au silence par une balle meurtrière qu'elle choisit de lui assener, froidement, avant de fuir. Il ne pourrait comprendre. Il ne pourrait saisir toute son histoire, son passé. L'horreur, en une nuit, resurgit...
La narration est claire, simple, sans grands aplats de texte ni phrases trop courtes. Quelques mots, posés seuls, pointent les émotions, imposent une vision, assènent les vérités. J'aime ce mode d'écriture, je l’utilise aussi, même s'il déroute certains lecteurs. La découpe en chapitres courts amène une lecture rapide et donne un rythme efficace.
Les flash-back sont en italique, soit dans des chapitres isolés, pour la majeure partie, soit au cours des autres chapitres pour de rares exceptions. Ce mode de construction se justifie par la volonté de l'auteur de ne pas changer de temps dans sa narration. Les chapitres du passé s’intègrent ainsi dans la trame, dans l'intrigue, mais leur mode de construction est aussi vif, ce qu’une écriture au passé aurait amoindri.
L'ensemble des chapitres est séparé en six parties, mais uniquement pour le confort de lecture, puisque cette découpe n'entraîne pas de réelle modification distincte dans l’enchaînement. Ce sont plutôt les phrases posées entre les chapitres qui donnent le souffle, imposent le rythme, font monter l'angoisse.
Les descriptions de Sire Cédric sont toujours aussi probantes et sanguinaires. Que ce soit dans les autopsies — où il ne nous épargne rien depuis les odeurs jusqu'aux nausées des intervenants —, aux scènes de crimes — où le sang versé entache les pages, poisse sous nos yeux. Pourtant, je n'ai pas été choquée. J'ai lu des thrillers plus macabres, plus durs « visuellement ». Les scènes dépeintes restent de la fiction, et je n'ai pas été happée par l'horreur, par le sang, ni le premier, ni le dernier.
Le côté fantastique, que j'avais trouvé surfait dans Da fièvre et de Sang, a su ici éveiller un intérêt. Peut-être que son « classicisme », ou l'appel à des mythes m'a paru plus crédible ? Peut-être que je suis plus sensible à ce fantastique-là, ces sorciers ? Au fait que cela se rapproche des livres de fantasy que j'aime tant... En tous les cas, j'ai trouvé l'intrigue bien plus prenante, plus vivante et les mots m'ont porté au bout de l'histoire avec la sensation que quelques pages en plus ne m'auraient pas dérangé.
Les flash-back sont en italique, soit dans des chapitres isolés, pour la majeure partie, soit au cours des autres chapitres pour de rares exceptions. Ce mode de construction se justifie par la volonté de l'auteur de ne pas changer de temps dans sa narration. Les chapitres du passé s’intègrent ainsi dans la trame, dans l'intrigue, mais leur mode de construction est aussi vif, ce qu’une écriture au passé aurait amoindri.
L'ensemble des chapitres est séparé en six parties, mais uniquement pour le confort de lecture, puisque cette découpe n'entraîne pas de réelle modification distincte dans l’enchaînement. Ce sont plutôt les phrases posées entre les chapitres qui donnent le souffle, imposent le rythme, font monter l'angoisse.
« Trop tard pour revenir en arrière. » (179)Qu'elles soient des rappels de paroles, de souvenirs, ou, au contraire, qu'elles arrivent avant, ces phrases ponctuent le livre. Elles sont des mots susurrés au lecteur, pour que son esprit se focalise sur cette sensation, ces réminiscences.
Les descriptions de Sire Cédric sont toujours aussi probantes et sanguinaires. Que ce soit dans les autopsies — où il ne nous épargne rien depuis les odeurs jusqu'aux nausées des intervenants —, aux scènes de crimes — où le sang versé entache les pages, poisse sous nos yeux. Pourtant, je n'ai pas été choquée. J'ai lu des thrillers plus macabres, plus durs « visuellement ». Les scènes dépeintes restent de la fiction, et je n'ai pas été happée par l'horreur, par le sang, ni le premier, ni le dernier.
Le côté fantastique, que j'avais trouvé surfait dans Da fièvre et de Sang, a su ici éveiller un intérêt. Peut-être que son « classicisme », ou l'appel à des mythes m'a paru plus crédible ? Peut-être que je suis plus sensible à ce fantastique-là, ces sorciers ? Au fait que cela se rapproche des livres de fantasy que j'aime tant... En tous les cas, j'ai trouvé l'intrigue bien plus prenante, plus vivante et les mots m'ont porté au bout de l'histoire avec la sensation que quelques pages en plus ne m'auraient pas dérangé.
« Subitement, une main lui agrippa l'épaule. Elle cria, et gesticula pour se dégager. Il ne s'agissait que d'une branche, recourbée comme une serre, qui s'était prise dans le pelage de son manteau. » (563)Bien sûr, vous ne trouverez pas dans cet article le plus petit indice. Mon but est de vous amener à le lire, pas de vous le raconter. L'alternance de chapitres, suivant au coup par coup les différents personnages, sans dévoiler ce qu'il va advenir, est une construction à présent très utilisée par les auteurs. Sans tomber dans l'omniscience, on suit les événements un à un, et l'on avance dans le vide. Ce sont les faits qui mènent le livre et l'on tourne autour, suivant à chaque chapitre, le protagoniste le plus « important ».
Eva Svärta et Alexandre Vauvert. Deux flics aux physiques opposés, et aux profils si similaires.
Elle est considérée comme une vampire par ses collègues les moins « ouverts » d'esprits, qui voient en ses nombreuses arrestations autant de morts que de criminels enfermés. Une réalité. Pourtant, c'est sa capacité à se mettre à leur place, son empathie qui fait sa force. Est-ce lié à son passé violent, à la mort de sa sœur vécue en direct, à l'âge de six ans ? Sûrement.
Ce personnage est puissant et fragile. Sire Cédric, loin d'en faire une flic modèle, lui affuble autant de qualités que de défauts (boisson, drogues, boulimie sexuelle) et ses peurs, ses hantises, ses rêves sont aussi importants que l'intrigue elle-même.
« Est-ce possible que tu sombres à ce point ? réalisa-t-elle. Qu'il n'y ait que le danger qui soit capable de te faire réagir ?Alexandre est, lui aussi, un flic « difficile » suivant ses supérieurs. Une vie couturée, un physique torturé. Grand bonhomme au cœur empli d'amour pour Éva, il fuit ses nuits d'insomnies dans l'alcool et les enquêtes menées arme au poing. Mais, c'est la petite voix dans ses rêves qui en fait un être à part, capable d'élucider les crimes plus rapidement que ces collègues. C'est elle qui lui susurre, depuis toujours, des idées, des solutions. Médium ! Médium incrédule, dans un premier temps, refusant de céder à ses sens. Puis, médium essayant d'accepter que l'on ne puisse pas tout expliquer.
De te faire oublier cette obsession ? » (44)
Les autres personnages, dits secondaire, sont brossés avec brio et approfondis au fil des pages. Cela concerne autant les protagonistes du roman que ceux réapparaissant dans les autres ouvrages. Bien sûr, Sire Cédric donne plus de poids aux intervenants de ce livre, et laisse les autres en marge, les flics, les collègues... On apprend des bribes, des petits riens, des habitudes. On connaît ainsi l’environnement des deux héros.
L'histoire se déroule sur deux périodes distinctes. Comme évoqué ci-dessus, le passé, primordial pour comprendre les événements présents, apparaît en italique. Du coup, il est aisé de se repérer, de savoir en lisant à quel moment on se trouve, même si les événements du passé ont eux aussi une chronologie respectée. L'ensemble se déroule sur quelques jours sans perte de vitesse.
Enfin, les lieux sont récurrents, dans ce livre : Paris et la région Toulousaine. Pas de grandes descriptions des lieux, puisqu'ils sont réels, connus.
Les mots pour : Côté fantastique/mythique, écriture, personnages
Les mots contre : —
Notation : 16./20
Alors que j'étais restée septique sur le côté fantastique du premier, j'ai bien accroché dans celui-ci. L'écriture reste efficace et la terreur convaincante.
9 commentaires :
J'ai bien hâte de découvrir cet auteur... Il a une bonne réputation sur la blogo !!! En tout cas, ton avis me donne juste le goût de me le procurer :-) En passant, j'adore tes bannières de mise en forme de tes avis :-)
Je croise souvent cet auteur mais je n'ai encore jamais lu un de ces livres. J'ignorais qu'il avait un côté fantastique (je croyais que c'était du polar simplement !) Ce que tu dis sur les personnages me motivent bien à découvrir cette saga ^^
Coucou :)
Je n'avais pas besoin d'être convaincue pour lire ce roman, car j'avais dévoré De fièvre et de sang, mais après avoir lu le jeu de l'ombre, qui m'avait je l'avoue déçu, j'ai mis un peu Sire Cédric de côté ... Là tu réveille avec ferveur mon envie de replonger dans les aventures d'Eva et Alexandre, il faudra donc que je me le procure rapidement ^^
Tu fais vraiment une belle analyse stylistique :)
Réputation méritée, les livres sont bons ! Bonne découverte.
Ce sont des polars fantastique, oui. Et les personnages sont vraiment bien composés avec un fort charisme.
Bonne découverte, biz
Merci !
J'ai découvert Sire Cédric avec De fièvre et de sang, aussi, alors que "L'enfant des cimetières" hante ma Pal... Cette série est sympathique, avec des hauts et des bas. De tt façon, chez tous les auteurs, il y a des hauts et des bas.
Biz
Comme je l'ai dit, Premier Sang m'a laissé un sentiment mitigé, d'intérêt et de dégoût. Très bien écrit.
Néanmoins l'utilisation du nom de "LEVI" pour décrire un médecin véreux, avide, rapiat, m'interpelle. On ne choisit pas un tel nom par hasard.
Cher anonyme (ce commentaire étant assez constructif, il est donc publié, mal gré mon propre règlement... ) je n'ai pas relevé le nom du médecin ! Pensez-vous que ce soit lié au nom de l'auteur ? ...
Bonne journée et merci de votre passage.
Moi c'était sur L'enfant des cimetières où j'étais restée sceptique sur le côté surnaturel. Mais avec ses autres romans, je trouve que l'auteur s'en sort très bien et effectivement particulièrement avec celui-ci où le fantastique paraîtrait presque plausible :) En tout cas, c'est un thriller très efficace avec des personnages récurrents auxquels on s'attache.
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