Une véritable sorcière mise au banc des accusés et torturée. Voilà ce que nous raconte Marie-Noëlle Garric dans ce roman historique : Giroflée : Vie et mort d'une sorcière.
Éditeur : Éditions Hélène Jacob
Nb de pages : 126.
Série : /
Traducteur : /.
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Catégorie : roman historique
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Nb de pages : 126.
Série : /
Traducteur : /.
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Catégorie : roman historique
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Partenariat : Oui.
Challenge : /.
Giroflée veut vivre autrement que les autres femmes. Elle ne subira pas le sort de sa mère; accablée de misère et de maternités. Alors, elle entreprendra une carrière de guérisseuse. Entre rivières et montagnes, apprentissages et amitiés précieuses, elle saura se forger une existence conforme à ses rêves. Elle connaîtra même une forme de gloire.
Mais nous sommes au Moyen Âge et la répression s’abat férocement sur ceux que l’on appelle les sorciers. Après un procès implacable, elle connaîtra le sort terrible de l’Église réserve aux hérétiques. Giroflée a existé. On connaît son nom, son adresse, quelques bribes de son procès. On sait encore les circonstances de sa fin tragique. De ce qu’elle fut, on ne sait rien. Ce récit tente d’y répondre par l’imagination. |
Ce livre m'a été offert par les éditions Hélène Jacob dans le cadre d'un partenariat. Je les remercie pour cette découverte.
Biographie
Marie-Noëlle Garric est née en 1950 en France.
Professeur des collèges, elle a vécu quelques années en Côte d'Ivoire.
Son site.
Professeur des collèges, elle a vécu quelques années en Côte d'Ivoire.
Son site.
L'histoire
- La vie de Giroflée, jeune femme douée dans l'utilisation des plantes et considérée comme sorcière par les membres du clergé et de l'inquisition.
Mon avis
J'ai choisi ce titre, sur la plateforme de l'éditeur, car son résumé m'inspirait et que j'aime les sorcières. J'ai découvert une histoire très documentée et agréable à lire.
Pendues par les bras, les pieds flirtant avec la paille, blessées avec des aiguilles... voici quelques-unes des scènes choisies par Marie-Noëlle Garric parmi les mille horreurs possibles et réalisées par les hommes de Dieu, ces religieux obtus et intégristes.
Car, oui, ne l'oublions pas, les catholiques aussi ont effectué des actes immondes sous couvert de la parole de leur Dieu. Certes, c'était il y a cinq cents ans et l'on aimerait que ces exactions restent uniquement dans la mémoire des livres d'histoire et ne trouve pas de nouveaux échos dans l'actualité.
De plus, cette femme — giroflée — a réellement existé, ce qui ne peut que donner du poids au texte, même si l'auteure a préféré traiter l'intégralité de son roman de façon fictive. L'intrigue est très crédible, riche et surprenante.
Ce livre se veut un rappel des faits (et amène un savoir) en les instillant au travers d'actes morbides. Entre souvenirs et souffrance, Giroflée revit certains passages de sa vie, plus ou moins heureux. Depuis sa naissance, la mort de sa propre mère, déjà targuée de don de sorcellerie, son éducation auprès d'une femme usant de magie blanche... et tous les moments joyeux se confrontent à la dure réalité vécue : les coups, le manque de sommeil, le froid des cachots, les longs interrogatoires.
Quantité de mots du passé sont glissés dans le texte, que ce soit quelques mots en latin, pour les inquisiteurs et leurs prières, mais aussi des mots de la vie de tous les jours. Cette utilisation de mots anciens et désuets confère au roman une bonne implantation dans l'époque, comme les descriptions des plantes ou des lieux, le tout en évitant l'effet catalogue ou livre d'histoire, ce qui est donc appréciable.
Le parti pris est celui de la mémoire de Giroflée, qui, suite aux mauvais traitements subits, s'envole vers ses souvenirs. Nous suivons donc ses déraillements, ses afflux d'images d'instants bien plus agréables.
Néanmoins, les chapitres courts et les dates en titres de ces derniers guident dans le temps et précisent les derniers jours de vie de giroflée. Je ne dévoile rien, c'est annoncé dans le titre et le résumé.
J'aurais aimé mieux cerner le personnage de Giroflée, détenir d'autres informations sur elle et sur ces amies, mais en 126 pages, il est difficile d'approfondir.
J'ai apprécié la mise en scène de ces plantes, les petites anecdotes utilisées, que ce soit pour les accouchements ou pour d'autres soins.
Inquisition.
Ce livre se déroule durant l'inquisition et les femmes connaissant un peu trop de choses étaient considérées comme des sorcières et, à ce titre, torturées pour qu'elles avouent leur lien avec le diable. Ce thème, abordé sans masque de pudeur dans le livre, fait froid dans le dos, lorsque l'on constate les violences auxquelles ont été soumises ces personnes.Pendues par les bras, les pieds flirtant avec la paille, blessées avec des aiguilles... voici quelques-unes des scènes choisies par Marie-Noëlle Garric parmi les mille horreurs possibles et réalisées par les hommes de Dieu, ces religieux obtus et intégristes.
Car, oui, ne l'oublions pas, les catholiques aussi ont effectué des actes immondes sous couvert de la parole de leur Dieu. Certes, c'était il y a cinq cents ans et l'on aimerait que ces exactions restent uniquement dans la mémoire des livres d'histoire et ne trouve pas de nouveaux échos dans l'actualité.
De plus, cette femme — giroflée — a réellement existé, ce qui ne peut que donner du poids au texte, même si l'auteure a préféré traiter l'intégralité de son roman de façon fictive. L'intrigue est très crédible, riche et surprenante.
Les mots du passé.
Ce livre se veut un rappel des faits (et amène un savoir) en les instillant au travers d'actes morbides. Entre souvenirs et souffrance, Giroflée revit certains passages de sa vie, plus ou moins heureux. Depuis sa naissance, la mort de sa propre mère, déjà targuée de don de sorcellerie, son éducation auprès d'une femme usant de magie blanche... et tous les moments joyeux se confrontent à la dure réalité vécue : les coups, le manque de sommeil, le froid des cachots, les longs interrogatoires.
Quantité de mots du passé sont glissés dans le texte, que ce soit quelques mots en latin, pour les inquisiteurs et leurs prières, mais aussi des mots de la vie de tous les jours. Cette utilisation de mots anciens et désuets confère au roman une bonne implantation dans l'époque, comme les descriptions des plantes ou des lieux, le tout en évitant l'effet catalogue ou livre d'histoire, ce qui est donc appréciable.
Troubles de mémoire.
Toutefois, l'auteure a choisi de lier le tout dans une narration continue, sans marquer les changements de période, les souvenirs ou le présent. J'ai eu un peu de mal, au début avec cette façon de raconter, puisque tout se mêle et que l'on ne saisit la période traitée qu'après quelques lignes.Le parti pris est celui de la mémoire de Giroflée, qui, suite aux mauvais traitements subits, s'envole vers ses souvenirs. Nous suivons donc ses déraillements, ses afflux d'images d'instants bien plus agréables.
Néanmoins, les chapitres courts et les dates en titres de ces derniers guident dans le temps et précisent les derniers jours de vie de giroflée. Je ne dévoile rien, c'est annoncé dans le titre et le résumé.
J'aurais aimé mieux cerner le personnage de Giroflée, détenir d'autres informations sur elle et sur ces amies, mais en 126 pages, il est difficile d'approfondir.
Plantes et médecines.
Je terminerai cette courte présentation par les plantes présentées dans le livre, qui sont réellement utilisées pour les vertus annoncées. La médecine s'est basée, au travers des siècles, sur les savoirs de ces hommes et femmes pourtant décriés par les religieux.J'ai apprécié la mise en scène de ces plantes, les petites anecdotes utilisées, que ce soit pour les accouchements ou pour d'autres soins.
Au final
Les mots pour : Recherches, inquisition, mots utilisés
Les mots contre : bascule du passé au présent
Les mots contre : bascule du passé au présent
Style : 3.5/5 |
Intrigue : 4/4
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Personnages : 2.5/4
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Écriture : 2 | Crédibilité : 2 |
P principal(aux) : 2/3
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Narration : 0.5 | Action : 1 |
P secondaires : 0.5/1
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Description :1 | Violence/Tendresse :1 |
Temps et espaces : 1/2
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Sensation générale : 2.5/3
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Rythme général : 2/2
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Total : 15.5/20
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En bref : un roman historique convaincant, amenant de nombreuses informations sur les sorcières soumises à l'inquisition. La vie de Giroflée et son apprentissage sont détaillés avec talent et la fiction l'emporte sur le livre d'histoire.
2 commentaires :
Ce roman a l'air passionnant, et ses quelques pages, si elles ne permettent apparemment pas de l'approfondir, ont certainement au moins le mérite de faire passer un bon moment : )
Dans le registre critique de l'inquisition, l'excellent L'italien ou le confessionnal des pénitents noirs d'Ann Radcliffe est un bon classique, même si le rythme est beaucoup plus lent et les sorcières absentes : )
Il est passionnant :) et se lit très facilement.
Je note la référence, d'autant que je voulais découvrir ann Radcliffe...
Merci.
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