Le phare au corbeau de Rozenn Illiano - #PLIB2020


Quand des secrets maintiennent un fantôme dans son phare... Découvrez l’aventure de ces exorcistes modernes, Agathe et Isaïah, sur la côte Bretonne, dans ce roman fantastique de Rozenn Illiano, Le phare au corbeau. 



Éditions Critic

Nb de pages : 350.

Série : / 



***
Catégorie : Fantastique




Agathe et Isaïah officient comme exorcistes. L’une a les pouvoirs, l’autre les connaissances ; tous deux forment un redoutable duo.
Une annonce sur le réseau social des sorciers retient leur attention. Un confrère retraité y affirme qu’un esprit nocturne hante le domaine d’une commune côtière de Bretagne et qu’il faut l’en déloger. Rien que de très banal. Tout laisse donc à penser que l’affaire sera vite expédiée.
Cependant, lorsque les deux exorcistes débarquent là-bas, le cas se révèle plus épineux que prévu. Une étrange malédiction, vieille de plusieurs générations, pèse sur le domaine de Ker ar Bran, son phare et son manoir.
Pour comprendre et conjurer les origines du Mal, il leur faudra ébranler le mutisme des locaux et creuser dans un passé que certains aimeraient bien garder enfoui…

Sortie : 22 Août 2019    #ISBN9782375791271


Ce livre a été offert par la maison d’édition dans le cadre du PLIB 2020. 

Je remercie les éditions Critic pour cette opportunité.


Biographie

Rozenn Illiano est née en France en 1985.
75 % bretonne et 25 % méditerranéenne, je suis un mélange étrange et rock’n roll à l’image de mes racines : écrivain à chat, citadine entomophobe, fan de neo-metal pour ados, amoureuse de féerie, amatrice de SFFF, adoratrice d’Hiver… Râleuse chronique à tendance anarchiste, je fais ce que je sais faire de mieux : fabriquer des trucs et écrire des histoires. Ou l’inverse.
Source : site de l’auteure

L’histoire

  •  Un phare, des fantômes, des exorcistes modernes... 

Mon avis

Comme pour plusieurs livres du PLIb, j’ai découvert ce livre en octobre. Bon, classé en fantastique, ce roman partait avec un très gros a priori, puisque je suis une véritable pétocharde. En plus des fantômes, quoi, juste le truc hyper flippant qui te file des cauchemars de folie. Brrr ! 

Bretagne, pluie et embruns...  


L’intrigue débute en région parisienne, mais rapidement nous transporte en Bretagne, au pied d’un vieux phare éteint et hanté. Les tout premiers chapitres permettent d’expliquer le fonctionnement des exorcismes et du duo Agathe et Isaïah. Ce début est dynamique bien qu’amenant de nombreuses explications.

Puis, une mission les amène au bord de la mer, en haut d’une falaise meurtrière. Une maison, plutôt un domaine habité par des âmes en peine violentes et assassines.

Si le décor est planté avec talent en conjuguant les nuages sombres, l’air marin, les murs fissurés, le rythme souffre de rappels sur les personnages du passé. Ces digressions ralentissent la lecture. Elles sont importantes, mais un peu trop longues, à mon goût, car elles écartent les scènes d’actions, finalement assez rares dans le livre.

Le style est efficace, sans tomber dans des démonstrations gores, sans chercher à faire du tape-à-l’œil. Les phrases s’enchaînent, l’histoire se déroule, les fantômes déboulent. Le langage d’Agathe est parfois un peu trop moderne, mais il colle au personnage, et surtout n’est utilisé que lors des dialogues, ce qui allège cette familiarité.


Âmes en peine. 


Tous les personnages du roman s’axent sur de la souffrance morale. Peur de l’échec, sentiment d’être incomplet, séparation amoureuse, l’auteure a joué sur des tableaux sombres et doté ses héros de vies crédibles. Ils ne sont pas parfaits, ils ne sont pas non plus des antihéros maladroits, ils sont humains, avec leurs défauts, leurs doutes, leur assurance, aussi, quand ils maîtrisent. 

Je n’ai pourtant pas vraiment accroché au personnage d’Isaïah. C’est le problème des narrations centrées sur un personnage, les autres sont vus à travers lui et perdent un peu de leur charisme. Agathe, en tant que narratrice principale, m’a un peu plus touchée, mais je reste toujours aussi peu convaincue par la première personne... sans compter que la donzelle se plaint un peu trop, à mon goût. 

Une petite note pour les orientations sexuelles des personnages, qui sont annoncées rapidement, comme si cela leur donnait une identité. Malheureusement, cela fait un peu « fan service », puisque cela n’apporte rien à l’intrigue. 

Enfin, je regrette le manque d’utilisation de personnages secondaires, comme Alpha. Il est décrit comme très puissant et aurait donc résolu le problème du phare rapidement... de nos jours, avec des portables, le joindre même en mission ailleurs aurait fait gagner du temps à l’équipe d’exorcistes. Ce petit point est à mettre en bémol, bien sûr, puisque les héros « veulent s’en sortir seuls » et qu’Agathe « sent » qu’elle est liée à cette affaire.


Le mot du livre

Je voulais parler, aujourd’hui, de la religion vaudou et surtout du Hoodoo dont parle le livre. Les exorcismes sont réalisés par le duo en se servant de prières, qu’ils lisent dans une bible et de rites Hoodoo (ou Houdou) avec des bougies, par exemple.

Attention, tous les éléments amenés ci-dessous sont issus de recherches sur plusieurs sites, mais aucun officiel (Larousse, cnrtl...) et les sources sont citées. Cette présentation n’a pas pour but de vous amener à y croire. Chacun est libre de penser...  

Le Hoodoo est parfois traduit par Vaudou, parfois associé, ils sont pourtant différents. Le Hoodoo mélange des bases religieuses d’origine africaine, animiste et catholique, avec la présence de Saints catholiques. Sa pratique s’est répandue à travers les États-Unis, amenée par les esclaves africains catholiques, alors que le vaudou est une religion à part entière.

Pour aller plus loin, une vidéo ou un article comparatif

La magie Hoodoo est à la croisée entre celle du vaudou et de la magie occidentale, basée sur les plantes et les morts. 
Comme dans toutes les pratiques spirituelles et médicales populaires, l’utilisation d’herbes, de minéraux, de parties d’animaux, d’objets personnels et de fluides corporels (menstruations, urine, salive, sperme, etc.) est présente.
Une pierre angulaire du Hoodoo est le contact avec les ancêtres et autres esprits des morts.
Source

Pour revenir au livre, utiliser le Hoodoo est donc une très bonne idée, puisque l’un des fondamentaux de cette magie est justement le lien aux morts.


La suite ? 

Ce roman est un tome unique, avec une fin ouverte (donc une suite possible). Je n’ai pas totalement accroché aux personnages et donc, si suite il y a un jour, je ne suis pas certaine de la lire. Par contre, je découvrirai sûrement un autre livre de Rozenn Illiano. 


Au final

Les mots pour : Hoodoo, Bretagne, Style.

Les mots contre : première personne, manque d’attachement aux personnages.


En bref : un roman d’exorcisme sympathique, sans touche horrifique flippante. Un bon rythme malgré quelques digressions langoureuses. Une fin qui manque un peu de crédibilité (tirée par les cheveux)... 

2 commentaires :

Mypianocanta a dit…

Je trouve ta chronique un peu mitigée, et ce n'est pas la première que je vois comme ça sur ce roman. Je ne le note qu'en "peut-être… si j'ai besoin d'un I en ABC" ;)
Merci pour cet avis !

nanet a dit…

Oui, un peu mitigé, mais à découvrir.

 

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