L'Envolée des Enges de Claire Krust


Trois races pour trois éléments, mais trois caractères différents. Duquel serez-vous le plus proche ? Ou, comme les humains, en serez-vous jaloux ? Découvrez ces races dans L’envolée des Enges de Claire Krust.


Éditions ActuSF (Bad Wolf)

Nb de pages 468.

Série : L’envolée des Enges (T1) 

*** 
Traducteur : /.
Illustration : Yana Moskaluk 

***
Catégorie : Fantasy
Partenariat : ActuSF
Challenge : ABC2019.


Depuis des décennies, les Enges vivent en paix en haut de leur pilier, en totale communion avec le vent, exilés du reste du monde dont ils n’ont que faire. L’Envolée est proche, ce rite qui leur permet d’acquérir leurs ailes d’or et de s’élancer vers les cieux. Mais le cœur de Céléno n’est pas à la fête. Rejetée par ses pairs, privée de ce droit, elle est sur le point d’assister au départ de l’homme qu’elle aime en secret. C’est alors que l’impensable se produit. Les hommes, ces êtres qu’ils ne connaissent que dans les légendes, surgissent et mettent leur pilier à feu et à sang.

Précipitée sur la terre ferme, parachutée dans un monde qu’elle ne comprend pas et qui veut sa mort, Céléno est sauvée in extremis par Sujin l’Être de l’eau. Ensemble, ils vont remonter les traces des derniers Enges captifs et tenter de les libérer. Mais que peuvent deux parias contre la folie des hommes ?


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pour financer une superbe 
une aventure : 

deux livres illustrés 

de Jean-Laurent Del Socorro/Marc Simonetti 
et 
D’Alan Moore/Cindy Canévet. 

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Biographie

Après Les Neiges de l’éternel, un premier roman remarqué qui nous plongeait dans le froid rude d’un Japon fantasmé, Claire Krust nous propulse cette fois dans une grande fresque de fantasy humaniste qui interroge sur les questions de tolérance, d’altérité et de pardon. L’Envolée des Enges est la première partie d’un diptyque, dont le second volet, Les Secrets d’Éole, paraîtra en 2019.



L’histoire –La série

  • Ce roman fantasy propose une aventure en plusieurs temps : la chute des Enges, puis... 

Mon avis

Ce livre m’a été proposé en partenariat à l’occasion de la sortie du second tome de cette série : l’envolée des Enges. Je ne pouvais lire le tome 2 sans connaître le 1... j’ai donc préféré commencer l’histoire par le début.

Style et narration


Je vais commencer cet article par les deux gros points faibles du roman, le premier étant, malheureusement, objectif, puisqu’il concerne les fautes de temps retrouvées dans le texte. Ainsi, quelques verbes au présent viennent jouer les troublions dans un récit déjà souffreteux par un trop grand nombre de verbes ternes (être, avoir, dire, pour ne citer que ceux-là), des répétitions et quelques cascades de compléments.

L’autre bémol, plus subjectif, concerne la construction de certaines phrases, avec les compléments mis à la fin, loin de leur sujet, ce qui oblige le lecteur à revenir sur la dite phrase pour comprendre à quoi ils se rapportent, surtout lorsqu’elle est longue. Or ce roman en regorge, de ces phrases longues...

Vous l’avez constaté, il est assez rare que je souligne ces points. Mais cette fois, ils m’ont vraiment bloqué dans ma progression de lecture.

Ceci dit, les romans que je n’apprécie pas n’ont pas de chronique, même ceux reçus en partenariat ! Car je n’ai pas pour habitude, ni volonté de détruire un livre et encore moins de blesser les auteurs.

Les Enges... déchus.


Surtout que le roman vaut le détour. Certes, le début est un peu long, d’autant qu’il concerne des personnages finalement assez secondaires.

Mais la présentation des Enges importait ! Ils sont au centre de l’intrigue. Ne pas connaître ce peuple éloignerait le lecteur de sentiments ressentis (ou pas) lors de la lecture de son devenir morbide (comme indiqué dans le résumé). Personnellement, je n’ai pas été touchée par ces morts. Déjà, elles étaient annoncées par le résumé. Mais surtout, ceux qui sont sacrifiés ne sont que des êtres placés là pour cela ! Ils n’existent que pour mourir... Et je lis suffisamment de fantasy pour ne plus m’attacher « à la chair à canon ».

Toutefois, dans ces premiers chapitres, deux personnages émergent. On les croise. On les frôle alors que l’auteur nous abreuve de petits détails sur les autres.

Et puis, d’un coup, ils sont catapultés héros de l’aventure.

Aventure et inventivité. 

Car oui, ce livre est avant tout une aventure, même si elle se teinte d’une mythologie spécifique à cet univers, avec la création de trois races humanoïdes. J’ai beaucoup aimé le passage expliquant la création de ces Elbes, Enges et autres êtres de l’eau, ainsi que les qualités spécifiques à chacun, même si les informations sur les premiers sont assez rares. Sujin reste le personnage que j’ai préféré, mais pour lui, comme pour les autres, il m’a manqué ce supplément d’âme, que voit Arhan. Ils donnent un sentiment d’inachevé, de survolé.

Les événements s’enchaînent, les héros (ou antihéros) tentent de sauver une situation épique, gagnent, échouent, se relèvent, combattent. Bref, tout est réuni pour donner un bon rythme, une fois les Enges tombés de leur pilier.

Les revendications des humains demeurent un peu légères, mais la vengeance et l’ambition sont des rouages acceptables. Faciles, mais acceptables.

Ambiance. 


Ce roman surfe avec le Steampunck/Gasligth, grâce au métal rouge et aux inventions qu’il permet et aux savants un peu fous rencontrés. Cela donne un petit côté moderne, dans un univers faussement médiéval.

Chaque chapitre, assez court, est préfacé d’une phrase ou d’un paragraphe émanant soit d’un des personnages, soit de livres de cet univers. Ces présentations amènent du fond ou des éléments permettant de comprendre un peu plus l’intrigue. Si vous ne lisez pas habituellement, ces passages, vous manquerez des données importantes. 

La seconde partie, plus sombre s’avère aussi plus complexe et intéressante. Ce qui me fait dire que la première est vraiment trop longue et aurait pu être réduite. Ses enjeux sont clairs, mais le traitement avec ces Enges dans leur paradis puis leur chute dilue une histoire déjà pauvre. On arrive au stade homéopathique, ce qui est bien dommage. D’autant qu’il y a des éléments de structure alléchants.

Bref, ce roman amène une autre vision de la fantasy, plus douce, plus tournée vers les sentiments des personnages secondaires. Chacun aborde l’aventure avec son passé et donne une teinte différente.

La suite ? 


Malgré la fin, je ne pense pas lire la suite de ce diptyque. Les personnages manquent un peu trop de charisme, le fond reste discret, l’intrigue trop simple, sans rebondissements qui auraient su m’entraîner.


Au final

Les mots pour : idées ; être de l’eau ; rythme après le premier tiers.

Les mots contre : style, manque de profondeur, manque de charisme des personnages.


En bref : Un roman en deux parties qui souffre d’un petit équilibrage, la première, trop longue montre la déchéance d’un peuple que l’on ne parvient pas à apprécier ou détester, la seconde, plus sombre manque un peu de fond. L’intrigue globale reste crédible, bien que d’une grande simplicité, et s’axe sur des rouages classiques : vengeance et envie. Le tout se lit rapidement. Mention spéciale à la mythologie. 

 

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