Les noces de la renarde de Floriane Soulas - #PLIB2020


Mina voit les fantômes et les Yokaï. D'où lui vient ce don ? Découvrez cette héroïne dans le roman fantasy de Floriane Soulas : Les noces de la renarde. 


Éditions Scrineo

Nb de pages : 401.

Série : / 

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Traducteur : /.
Illustration : Aurélien Police

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Catégorie : Fantasy 
Challenge : ABC 2020



1461, Japon. Hikari vit dans les forêts peuplées de croyances et de dieux du Japon du 15ème siècle et s’intéresse de près au village installé au pied de la montagne… à ses risques et périls.

2016, Tokyo. Mina, qui a le pouvoir de voir les yokaï, esprits et monstres du folklore japonais, va se laisser entraîner dans une chasse au démon, en plein cœur de Tokyo.

Deux univers qui se croisent et s’entremêlent, entre quête d’identité et désir d’émancipation.

Sortie : 2 Mai 2019 | #ISBN9782367407043


Biographie

Née en 1989, Floriane Soulas a été initiée très tôt à la lecture par ses parents, qui lui ont mis entre les mains autant d’ouvrages classiques que de science-fiction. Après un parcours scientifique et une thèse de doctorat en génie mécanique, elle revient à sa passion première : raconter des histoires. Autrice un poil sadique, avec une prédilection pour tous les genres de la SFFF, elle aime particulièrement faire souffrir ses personnages.

(Source : éditeur)

L’histoire

  • deux destins de femmes, à 500 ans d'écart. 
  • Extrait 

Mon avis

Je n’avais pas sélectionné ce livre, pour les 20 titres du PLIB, car je n’avais pas été convaincue par l’extrait lu. Malheureusement, la lecture me laisse sur le même sentiment mitigé.

Alternance

L’idée d’une alternance entre deux époques n’a rien de novateur. Ce procédé éculé se retrouve dans de nombreux romans SFFF. Il permet, entre autres, à l’auteur d’éviter l’utilisation, lourde, du passé dans sa narration. Ici, il offre aussi une alternance de focale puisque les parties se déroulant en 1461 s’axent sur Hikari, alors que celles de 2016 ont pour personnage phare Mina.

Ce sont aussi deux ambiances qui se succèdent : la forêt contre la ville. Si les descriptions de la première sont riches et emplies de poésie, celles de la seconde m’ont laissé la sensation d’inabouti. Comme si l’auteure comblait des paragraphes pour équilibrer ses chapitres. C’est bien sûr une sensation toute personnelle.

Enfin, l’alternance se fait aussi par les intrigues. En 1461, l’auteur a jonglé sur les sentiments d’Hikari et amène un savoir sur les yokaîs, sur les légendes. Alors qu’en 2016, on suit les investigations de deux filles, un peu comme une enquête. Avec moins de sentiments (ou redondants), tous ces passages m’ont moins attiré.

Du coup, c’est vraiment l’histoire de 1461 que j’ai appréciée, même si elle comprend des longueurs et un rythme assez lent. Alors, certes, c’est le deuxième livre abordant ce sujet, dans le PLIB et je lui ai préféré Okami-Hime, premier tome de la série les héritiers d’Higashi de Clémence Godefroy. Les deux livres ne sont pas du tout comparables.

Si le style de l’auteure reste assez classique, les tonalités qu’elle met dans le livre sont vraiment remarquables.

Le mot du livre

Depuis trois articles, je vous parle de tonalité. L’ordre des chroniques a, d’ailleurs, été modifié pour cette raison, puisque ces romans n’ont pas été lus dans cet ordre. Je termine aujourd’hui cette présentation par deux modes d’expression : le lyrique et le didactique, qui correspondent à ce que Floriane Soulas a utilisé.  


  • La tonalité lyrique exprime les sentiments personnels, de façon « poétique » grâce à un champ lexical spécifique : passion, douleur, regret.... On y retrouvera souvent la 1re personne du singulier* et des figures de style (métaphores, comparaisons, hyperboles, anaphores [répétitions], périphrases) montrant la nature des sentiments éprouvés. Les auteurs joueront aussi sur la ponctuation. 

Floriane Soulas l’utilise pour ces personnages principaux, qui ressentent des émotions vives. Que ce soit Hikari et ses doutes ou Mina et les rencontres troublantes qu’elle fait, le champ lexical montre les sentiments des deux femmes. 
* À noter qu’ici l’auteure narre à la troisième personne. 



  • La tonalité didactique est utilisée pour amener un savoir au lecteur. Elle passe par des explications, des citations, l’emploi de termes précis et de dates qui sont repris dans le corps de texte. 
L’auteure a utilisé ce mode pour expliquer les Yokaïs par exemple, sans tomber dans un effet catalogue (le risque majeur). 
 

Intrigue et prévisibilité


Comme indiqué plus haut, le livre se découpe en deux grandes intrigues (spoiler) qui se lient au fil du texte. 
Au-delà des longueurs, c’est la prévisibilité du roman qui m’a chagriné. J’ai eu la sensation que tout se déroulait avec langueur et me guidait vers une conclusion que d’énormes panneaux d’affichage lumineux pointaient.

Malgré ce gros bémol, le livre comporte quelques surprises et l’enquête de Mina et sa recherche identitaire sont bien menées. Les indices sont distillés au fil des pages. Plusieurs lignes se croisent, avec des personnages secondaires assez convaincants.

Le charisme assez fade de cette jeune femme, au départ, lui permet une bonne évolution. Noyée par ses visions, elle finit par les comprendre. De là a les accepter ? 

La suite  ?


Ce livre est un tome unique. Je n’aurais de toute façon pas lu la suite. Par contre, j’ai bien apprécié la façon de raconter de l’auteure et je vais donc, enfin, découvrir Rouille (qui hante ma PAL).

Au final

Les mots pour : tonalité, légende japonaise

Les mots contre : longueurs, rythme, prévisibilité,


En bref : un livre qui relate deux époques, avec un décalage entre elles, tant sur le ton que sur l’intérêt. Malgré de nombreuses qualités, l’ensemble n’a pas su me satisfaire. 

 

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